• Maurice Caner se définissait lui-même comme le "dernier tapissier" de Charonne. Il faut dire que sa spécialité : la réfection de matelas et de sommiers n'était plus très en vogue même si son "avantage marketing" - pourtant bien en vue sur sa carte de visite -  était : "PRIS LE MATIN, RENDU LE SOIR".

    La donne du marché de la literie ayant changé, Maurice se tourna alors vers la réfection des sièges "de style ou moderne" précisait-il. Dans ce domaine, le savoir-faire rare de cet artisan devint vite très recherché et Maurice travailla pour les plus prestigieuses des adresses : château de Versailles,  palaces-hôtels de luxe des grandes métropoles ... et même les palais des émirs du Moyen-Orient.

    Il fallait le voir à l'œuvre, dans le bric-à-brac de son atelier du 19 de la rue des Orteaux, dans le 20ème, pour comprendre que son geste rapide, précis et sûr devait avoir peu d'équivalent de par le monde. Et le tout sans un mot ... évidemment puisque Maurice avait la plus part du temps la bouche pleine de clous ... qu'il distribuait un à un entre ses dents avec la régularité d'un métronome !


    >> La carte de visite de Maurice ...


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  • Le quartier des Amandiers, entièrement rasé dans les années 60-70 et planté de barres de béton, conservait encore au milieu des années 90 quelques rues "à l'ancienne".
    C'est dans l'une d'elles: la rue Désirée, à l'angle de la rue des Partants, que Seiji, un peintre japonais de Nara s'est assis à même le sol en cette fin d'après-midi encore très ensoleillée. Seiji s'est longuement appliqué à tracer les jeux d'ombre et de lumière produits par les briques disjointes de la dernière maison de la rue Désirée.

    Si Seiji revenait aujourd'hui au même endroit, aucun doute, il ne sortirait plus ses pinceaux ... Toute poésie a définitivement quitté la rue Désirée ...

     

     >> Pour voir ce qu'est devenue la rue Désirée, à l'angle de la rue des Partants : cliquer ici.

     

    >> Autre lieu ... autre peintre (sur Parisperdu)

     

     


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  • En juin, face à la construction en briques de la bouche du métro de la Place des Fêtes - qui en ce jour de la fête de la musique porte idéalement son nom- il est tentant d'installer, à la sauvette, un petit commerce. Sur un étal rudimentaire, les cerises, les bananes, les nectarines et les abricots vont vite trouver preneurs ...


    >> Le bla-bla d'une habitante de la place des Fêtes (Voir son blog)


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  • Enserré entre les fortifications et le chemin de fer de la petite ceinture, ce territoire fut morcelé en petites parcelles exploitées jusqu'en 1900 par des maraîchers et des vignerons.

    Dans ce coin de Paris, peu accessible, caché, se développa une urbanisation "spontanée": des rues étroites et pittoresques bordées de maisonnettes, de petits immeubles, d'ateliers et de jardinets familiaux. Cependant, les appartements, très exigus, disposaient rarement du confort minimal et une grande partie de l'habitat se trouva vite délabrée : la Moskowa fut déclarée insalubre dès 1938.

    Divers projets de réhabilitations verront alors le jour, tous se heurteront à l'attachement des habitants à ce quartier si paisible. Mais au tournant de l'an 2000, le sort de la Moskowa était joué et le quartier fut totalement "modernisé".

    Une partie de la rue Bonnet  - ancien passage des Vignes - (dont on voit ici le 16bis) devait conserver son caractère ancien, pour voir ce qu'elle est devenue : cliquez ici .

     

    >> Voir l'opération ZAC Moskowa par la SEMAVIP.

     

     

     

     


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