• Pour la publication de son 100ème billet, Parisperdu rend hommage à un lieu hautement symbolique d'un Paris révolu : la mythique Rue Watt.

     Comme l'a écrit et chanté Boris Vian, c'est :

    "Une rue bordée de colonnes

    où il n'y a jamais personne ...

    Il y a simplement en l'air

    des voies de chemin de fer ..."


    >> La rue Watt, dans Parisperdu (1)
     

    >> La rue Watt, dans Parisperdu (2)
     

    >>
    La rue Watt, dans Parisperdu (3)

     

     

     


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    Des enfants du quartier devant l'ancien atelier de chaussures de Maurice Sevan, au 18 rue de Tourtille. Cette image, porte en elle-même l'histoire de Belleville : son passé et son avenir...

    Pour ceux qui aiment Paris et ses quartiers et ... celui de Belleville en particulier, "Jours tranquilles à Belleville" est un bouquin incontournable.
    L'auteur, Thierry Jonquet décrit avec précision l'évolution d'un quartier qu'il connait bien car il y vit depuis longtemps. Venu à Belleville un peu par hasard, guidé par les petites annonces immobilières, le narrateur du roman de Thierry Jonquet  raconte la lente décrépitude de son quartier. L'école cosmopolite fréquentée par son fils où règnent les inégalités. Les seringues qui traînent partout et qu'on commence à craindre. Le fossé entre les immeubles luxueux de la rue de la Villette et les HLM minables. Les tags, les clodos, les trafics petits et grands ... toutes ces réalités quotidiennes auxquelles les riverains s'habituent, mais qui les mènent à une méfiance réductrice ...
    Jonquet raconte son quartier tel qu'il est, explosif et violent, à mille lieues de l'exotisme poétique en noir et blanc à la Carné  ou de la folklorique tribu Malaussène de Daniel Pennac.
    Composé de tableaux vivants, ce récit dur et beau nous livre la réalité d'un quartier qui, par-delà la criminalité, est menacé par la peur et le repli sur soi. Il interroge aussi sur la société toute entière et ses évolutions possibles... Il donne des pistes de réflexion sur les autres et sur nous mêmes... tout est là, sous nos yeux, dans ce quartier de Paris à la fois si connu et si méconnu ...



    >> Jours tranquilles à Belleville, de Thierry Jonquet. 

     

    >> Mieux connaître Thierry Jonquet.

     


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  • C'est surtout dans le 20ème, à l'est de Paris  - dans les quartiers de  Belleville, de Ménilmontant, et de Charonne, pour ne citer que ceux-là - que s'en prennent les sociétés d'économies mixtes gérées avec une grande opacité par les maires d'arrondissements.
    Là, certaines rues ou certains îlots donnent l'impression de sortir de la guerre : ce sont des blocs entiers qui ont été rasés, comme s'ils avaient été bombardés!

    Comment expliquer cette rage de destruction, ce mépris des architectes d'aujourd'hui pour l'architecture du siècle passé ?
    En France, la "loi Malraux" sur les secteurs sauvegardés institutionnalise la protection des quartiers historiques. Mais cette loi a ses effets pervers: elle protège les "quartiers-musées" - le Marais, à Paris en est un exemple-type - et autorise la destruction des quartiers moins anciens, moins historiques, moins monumentaux.

    Un certain passé est protégé, mais ce passé s'arrête autour de 1850, et la France officielle manifeste un désintérêt total pour ce qui a été construit après : la Gare d'Orsay n'a été sauvée que de justesse, et les Halles de Baltard ont été détruites.

    Entre la stratégie de la "table rase" comme Paris l'a appliquée dans ces quartiers de l'Est parisien, et la politique de "sauvegarde historique", il n'y a rien... et les deux types d'action aboutissent au même résultat: on enlève les habitants qui habitaient là auparavant, et ceux qui viennent vivre dans les immeubles neufs ou restaurés ne sont pas les mêmes ...

    Pour contester une politique d'urbanisme destructeur, il faudrait un mouvement massif de gens qui s'engagent... Or le plus souvent, les gens ne réagissent que lorsqu'ils sont personnellement lésés mais alors ... ils sont peu nombreux et leur voix ne porte pas bien haut ...



    >> Démolition des îlots : rue des Partants / rue Gasnier-Guy (1)
     

    >> Démolition des îlots : rue des Partants / rue Gasnier-Guy (2)
     

    >> Démolition des îlots : rue des Partants / rue Gasnier-Guy (3) 

    >> Démolition des îlots : rue des Partants / rue Gasnier-Guy (4)
     

    >>
    Démolition des îlots : rue des Partants / rue Gasnier-Guy (5)




     


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  • La Cité du labyrinthe a longtemps été une succession de cours et, cette voie bien nommée, permettait alors -  effectivement après de nombreux détours - de passer de la rue de Ménilmontant à la rue des Panoyaux.

     Le quartier a connu une lourde rénovation, parfois puissamment contestée. De nouveaux immeubles ont été édifiés en remplacement de l'ancien habitat ouvrier. Aujourd'hui amputée, en partie détruite, élargie pour y faire accéder des voitures, la Cité du labyrinthe est devenue une vaste impasse sans grand caractère et surtout ... elle a perdu son insolite poésie urbaine.

    Car avant sa restructuration, l'étrangeté du lieu, le calme de ce long dédale ... attirait ici beaucoup d'artistes plasticiens. Des musiciens, des écrivains aussi ... y résidaient. Aujourd'hui, s
    eul "un noyau dur" subsiste encore, au N°19 : Les Ateliers de Ménilmontant, qui tentent de perpétuer l'identité originelle du quartier et restent la cheville ouvrière des journées Portes Ouvertes qui se déroulent ici, chaque année en octobre.

    A Paris, le promeneur qui prend parfois plaisir à se perdre dans le labyrinthe de la cité ne pouvait qu'être comblé dans ... la Cité du Labyrinthe.


    >> La cité aujourd'hui, en partie reconstruite ...
     

    >>
    Les Ateliers de Ménilmontant.
     

    >> Némo dans le Labyrinthe ...
     

    >> "Cité du Labyrinthe" par le musicien Laurent Coq 
     

     

     


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  • Souvenez-vous : Jean Ro. a déjà rencontré ce « clown triste » dans le métro.
    Aujourd'hui, il poursuit la narration de la vie de son proche voisin.

    "Un copain de classe m'apprit que son frère connaissait bien Fernand Reynaud. Il allait régulièrement chez le fantaisiste qui ainsi testait de nouveaux sketchs. C'est par ce canal que j'ai su que Fernand Reynaud, mort de trac, ne pouvait entrer sur scène quand étant légèrement pompette...

    Cela n'avait pas d'incidence fâcheuse jusqu'au jour où il s'acheta sa première voiture. Car Fernand, devenu une vedette, ne prenait plus le métro ... il avait une voiture !

    Pour en finir avec les  explications - qu'il devait fournir à son entourage - sur les bosses qui apparaissaient fréquemment sur son automobile, Fernand décida d'en acheter une deuxième : identique à la première, sa sœur-jumelle ... Ainsi, quand l'une était au garage en réparation, il roulait avec l'autre.

    Une seule fois j'ai vu les deux voitures garées l'une derrière l'autre dans la rue Piat... Deux superbes Chevrolet  "Bel Air" blanches dont peu de gens savait à qui elles appartenaient. Car, bien qu'ayant débuté à la télévision dans l'émission "36 Chandelles" de Jean Nohain, Fernand n'était guère connu des gens de notre quartier, dont la majorité ne possédait pas encore de téléviseurs ...seuls quelques gens aisés, et certains commerçants avaient accès à cette innovation.

    Fernand vivra dans ce quartier du haut-Belleville jusqu'a son mariage, et il ne serait pas étonnant que ce soit chez "Pompom", le crémier du coin qu'il eut l'idée de son célèbre sketch " Les œufs cassés et les pas cassés" ...

     

     


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