• Paris ne s'est pas fait en un jour et chaque époque l'a marqué de son empreinte.

    Sous le second empire, le baron Haussmann a laissé une trace majeure en éventrant Paris via de larges artères. Il a aussi englobé la petite banlieue et ainsi, Paris compte aujourd'hui quelques 80 quartiers, quatre par arrondissement.
    Mais depuis 150 ans, un certain immobilisme condamne la ville qui, prisonnière dans son boulevard périphérique, devient ridiculement petite, comparée à Londres, à Los Angeles ou à Berlin ...
    Alors, faut-il faire un "Grand Paris" ?
    La réponse est évidemment oui.

    Nous avons un besoin urgent d'un nouvel Haussmann qui en finisse avec cette barrière du périphérique et qui englobe, tel son prédécesseur, les villes limitrophes ...

    Oui, il est temps de changer ... d'aire.

     

    >> "Paris est sa banlieue" : le blog 

    >> Un nouveau baron Haussmann ? 

    >> Voir aussi sur Parisperdu : "Paris a-t-il perdu son âme ?"

    >> Voir aussi sur Parisperdu : "6 mètres avant Paris".

     


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  • Photo ©Gianni Giuliani

    Installé depuis 1937 dans son atelier du 83 de la rue de Belleville, Maurice Arnoult, est maintenant centenaire ! Malgré son grand âge, il continue à transmettre son savoir-faire d'artisan-bottier et des élèves viennent, encore aujourd'hui, d'horizons divers, à la rencontre de cet homme, oh combien attachant ...! Passionné par son métier et doué pour la transmission, Maurice est- en effet- un professeur hors du commun. Celles et ceux qui ont eu le plaisir d'avoir suivi son enseignement ne sont pas près de l'oublier.

    Aujourd'hui encore, il répond avec beaucoup de gentillesse à toutes les sollicitations de témoignages sur une époque révolue où son quartier était le centre parisien de la fabrication de la chaussure et du soulier.

    Mémoire de Belleville, un quartier en mutation constante, il se souvient des vagues successives d'immigration qui ont chacune apportée leur touche à ce quartier : les grecs et les arméniens, les juifs d'Europe de l'Est, les pieds noirs, les maghrébins, les asiatiques et récemment, les ex-Yougoslaves. Il se rappelle d'un immigré grec qui, un jour, lui a dit :"on n'est plus chez nous, je n'ai pas entendu parler le français depuis le début de la rue de Belleville". Et Maurice d'ajouter: "ça, c'est de l'intégration"!
    Dans l'immeuble où est situé son atelier, il est - comme il le dit lui-même - le seul "français de vielle souche"... et toujours prêt à rendre service à tous, quelques soient leurs origines géographiques, sociales, ou religieuses.
    Je peux en témoigner, car lorsque j'avais rencontré Maurice dans son atelier, dans les années 90, notre conversation était sans cesse interrompue par des voisins, des relations, des gamins qui venaient le voir pour lui demander un service, un conseil ... voire ... un peu de monnaie "juste pour se dépanner".

    En 1994, Maurice Arnoult a reçu le diplôme et la médaille de "Justes parmi les nations". Cet hommage est rendu aux personnes qui ont sauvé des juifs persécutés pendant la période de la shoah.

    Bon anniversaire Maurice, on vous souhaite encore une longue vie, ... vous en faites un si bel usage.


    >> A lire : "Moi, Maurice, bottier à Belleville" de Michel Bloit aux Editions L'Harmattan.

    >> Dans l'atelier de Maurice Arnoult.

     

     


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  • Nous sommes sur l'escalier de la rue Vilin, un lieu rendu célèbre par les photos que nous en a livrées Willy Ronis, dans son ouvrage culte : "Belleville-Ménilmontant".

    Les clichés de Ronis, pris à la fin des années 50 sont bien évidemment en Noir et Blanc. Aussi, pour le Café-Bois-Charbon: "Au repos de la montagne", situé au 53/55 de la rue Vilin, Ronis ne nous dit rien de la couleur de la façade de ce bistrot-bougnat.

    Pour le document de présentation de sa causerie, intitulée : "Belleville, récit des Hauts-Quartiers populaires", le conteur Daniel Leroux a choisi l'illustration ci-dessus ... et là, surprise la façade du Café-Bois-Charbon, affiche une couleur orangée ... presque le même orangé que celui du code-couleur utilisé pour ce blog !

    Mais est-ce la vraie couleur ? Cette façade orangée, a-t-elle eue une réelle existance ?
    Aussi Parisperdu, lance ici, un "appel à témoins"!
    Si vous avez connu la rue Vilin à l'époque où Willy Ronis la photographiait, peut-être pourrez-vous confirmer ou infirmer cette hypothétique couleur orange ?

    Merci pour vos témoignages, ... à poster ci-dessous en "Commentaires" ou directement en cliquant ici.


    >> Les contes de Daniel Leroux.

    >> Willy Ronis : "Au Repos de la Montagne" 1957-
     ©Photo Willy  Ronis

    >> Willy Ronis : "L'escalier de la rue Vilin à l'angle de la rue Piat" 1959 -
    ©Photo Willy  Ronis 

    >> Voir aussi: "Mélange de couleurs", sur Parisperdu

    >> Voir aussi, sur Parisperdu :"Les hauts quartiers de l'Est parisien font de la résistance ".



     


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  • Passage des Deux portes - Paris 20ème.

    Paris peut paraître écrasant ... mais il existe tout un pan de la capitale plus léger, moins solennel ...
    Il s'agit de toute la partie Est, un territoire qui courre de la place de la Bastille jusqu'à la Villette. Ici, d'anciens quartiers populaires sont devenus des quartiers jeunes, conviviaux ... où maintenant, gens branchés et néo-bourgeois résident ...

    Il faut s'essayer à se perdre dans ses rues, dans ses ruelles ... et ne pas craindre de tenter cette expérience toujours enrichissante : prendre le métro, en sortir au hasard et retrouver son chemin parmi les zones piétonnes, les petits cafés, les jardins collectifs où poussent tomates et patates... ici, effet, on est bien loin des quartiers de prestige, on est souvent loin de tout ...

    Vous allez alors parcourir un Paris à dimension humaine, et vous serez un peu comme dans une ville tranquille de province. Vous pourrez aussi découvrir le plus grand espace vert de Paris, un "site touristique" original : le cimetière du Père Lachaise .... Puis, près du canal St Martin ou près du bassin de la Villette, vous pourrez vous asseoir, un verre à la main, et même y pique-niquer aux beaux jours ...

    C'est là un Paris très vivant, beaucoup plus accessible que celui des "beaux quartiers" des bords de Seine; plus romantique aussi, et trop souvent ignoré des touristes ... et là, tout le monde peut trouver sa place.


    >>  La dimension humaine : Humanité, conscience, et complexité de la société. Deux journées avec Edgar Morin.  

     

     


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  • Deux jeunes femmes assises, ... sur l'avant-scène du fleuve qui traverse Paris. L'on pourrait aussi presqu'écrire ... sur l'avant-Seine.

    Nous sommes loin, ici, des jours d'été et de la fureur de l'opération "Paris Plage"...

    Et de l'attitude de contemplation de ces deux personnes, il se dégage plutôt ... une impression d'automne.

    Oui, en cette fin d'après-midi, nous découvrons un bord de Seine semblable à ceux qu'aimait peindre Sisley: des lieux calmes, paisibles ... lumineux et tout en nuances.

    Bien sûr notre palette est moins colorée que celle du peintre impressionniste.
    Et si le ciel est, ici, totalement absent, les nuances elles, sont bien présentes : quelques 256 gris ... tous différents !


     
    >> Alfred Sisley: Bord de Seine, 1872.


     


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