• Sticker trouvé dans le métro: "I love rien, I'm parisien"

     

     

    C'est bien connu, le Parisien est un être fat, hautain, vaniteux, agressif, méprisant, antipathique, xénophobe et, pas très accueillant … avec son regard en coin et son sourire en berne. Bref, le parisien joue son rôle et s'y tient.

     

    Allons, Parisiens : serrons nous  les coudes et faisons la gueule.

    C'est comme ça qu'on nous veut, c'est comme ça qu'on nous aime !

    On a un rang à tenir, que diable et il faut être à la hauteur de sa légende, car au final, il semble bien que le Parisien soit définitivement d'utilité publique : unanimement détesté, il incarne ce que l'ensemble des Français n'aiment pas chez eux !
    Il est la part d'ombre de notre inconscient national. Car n'oublions pas que le Parisien en tant que tel n'existe pas : il n'est qu'un provincial de passage…


    >> Voir aussi "Tout le monde déteste les Parisiens".




     

     

     

     


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  • Le Flèche d'or café, rue de Bagnolet Paris 20ème.

     

     

    Parisperdu propose un double voyage: dans l'espace et dans le temps.
    Ses itinéraires dans le Nord et l'Est parisien entraînent le promeneur dans une ville qui souvent n'est plus : rayée de la carte par endroit, altérée par ailleurs du fait des spéculations administratives et financières ou tout simplement estompée par le passage des ans.

    Recomposée sur elle-même, Paris laisse toutefois deviner quelques traits de son visage d'hier et veut bien nous livrer quelques indices, des repères à partir desquels le passé semble renaître, fugitif et miraculeux.

    Parisperdu promet de nombreuses découvertes aux amateurs de flâneries urbaines ; les âmes poétiques lui trouveront peut être un attrait supplémentaire: une certaine capacité à ouvrir les portes du rêve.
    Bon voyage …

     

     

    Les itinéraires de Parisperdu :

    >> Paris, guide à l'usage du touriste averti.  

    >> Balade "hors des sentiers battus" ... (3/3)

    >> Balade "Des Epinettes aux alentours du canal de l’Ourcq".

    >> Balade "Du triangle Mouzaïa-David d’Angers-Compans à la butte Bergeyre".
     

    >> Balade "Du haut Belleville au bas Ménilmontant".




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  • Photo © Marc Riboud: Paris, 1953

     

     

    Il y a longtemps que j'attendais que Marc Riboud, ce grand monsieur de la photo, nous montre son savoir-faire et sa sensibilité dans une grande exposition parisienne.
    L'homme sait se faire rare. Mais enfin, la Galerie Polka, nous donne à voir quelque chose de celui qui doit être le dernier des grands photographes, encore vivant, de la génération des Boubat, Cartier-Bresson, Ronis …

    L’exposition, intitulée : "Liberté. Egalité. Féminité", nous montre que tout au long de sa carrière, Marc Riboud n’a jamais cessé de photographier la Femme, les femmes, dans toute leur féminité, que ce soit dans sa campagne tourangelle ou à l'autre bout du monde ...

    Et, à travers les soixante années de carrière du photographe, les femmes viennent des quatre coins du monde : elles sont africaines, japonaises, chinoises, … parisiennes.

    Aussi, dans ce tour du monde des femmes en quinze portraits, icônes ou inconnues, j'ai voulu voir comment Riboud saisissait la "parisienne". Je pensais trouver un hommage à la mode, à la haute couture, bref à l'élégance de la femme de Paris, reconnue comme telle par le monde entier.

    Et bien, pas du tout ... !
    Dans l’œuvre de Marc Riboud, la parisienne est une nonne, une religieuse dans un cadrage et dans une pose très esthétique …

    Encore une fois, Marc Riboud nous surprend.
    Souhaitons qu'il continue à nous surprendre encore longtemps 


    >> "La Polka Galerie" 75003, Paris.

    >> Marc Riboud face à ses photos (interview vidéo)

    >> La religieuse, "cadrage original" ...




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  • Nous sommes en plein cœur de Paris, dans le haut du 11ème arrondissement, juste à coté de "Boboland".

    La rue est étroite, sale et peu engageante. Et là, après m'être aventuré dans plusieurs arrière-cours, j'atteins la limite de l'irréel.

    Donnant directement sur la courette mal pavée, une porte basse est restée entrouverte. Il s'en échappe le son nasillard d'une radio.

    Je m'approche et un gamin vient à ma rencontre.

    - "Vous voulez parler à maman me dit-il ?"

    Un peu interloqué, je bafouille :

    - "Non, enfin … oui … si vous voulez …"

    Une grande femme africaine apparaît alors dans l'embrassure de la porte, elle se tient voutée tant sa taille est disproportionnée par rapport à cette toute petite ouverture …

    - "Je ne voulais pas vous déranger" lui dis-je.

    - "Vous ne me dérangez pas", me rétorque-t-elle.
    - "Mais je vois que vous êtes photographe, c'est que vous trouvez le quartier si joli que ça … ?", ironise-t-elle …

    Là, je suis un peu gêné mais je le serai encore plus lorsqu'elle me dira :

    -"Voyez dans quoi j'habite, moi et mes trois enfants …"
    Et là, d'un geste, elle ouvre largement la porte de son "appartement".

    En fait d'appartement, il s'agit d'une pièce unique où chacun des quatre murs a sa fonction : à droite lavabo et toilettes, en face gazinière et cuisine, à gauche: des matelas empilés font penser qu'il s'agit … de la (ou des) chambre(s) à coucher et enfin, sur le dernier mur un monceau de vêtements accrochés: le dressing !

    Ces personnes vivent dans un taudis, une pièce insalubre, un habitat indigne.

    Ils connaissent en permanence l'humidité, les fuites et les infiltrations d'eau, le sol déformé, le système électrique et les sanitaires hors normes, l'absence de chauffage, l'unique et minuscule fenêtre qui ne ferme pas, etc...

    Tout cela parait incroyable … en plein Paris, au 21ème siècle !

    En France, on évoque sans cesse la crise du logement, mais quand la situation devient aussi dramatique, que font nos responsables politiques ?

    Les municipalités de droite ne veulent pas d'HLM chez elles, celles de gauche non plus mais elle l'avoue moins (en même temps on le comprend quand on voit ce que sont devenues les cités) et puis de toute façon, les votes des plus déshérités leur sont déjà acquis, donc pourquoi faire des efforts …

    Alors, les mal-logés sont le dernier des soucis de nos politiques, sauf s'ils font trop de bruit ou s'ils sont victimes d'un fait divers tragique qui nuirait à l'image de la ville...

    Embellir la ville avec des sculptures, mettre des vélos à disposition des administrés, (l'environnement, par contre, c'est vachement tendance), sponsoriser de l'évènementiel … voilà des façons autrement plus sympa de dépenser les deniers publics.

    Là aussi, on atteint les limites de l'irréel !


    >> Les marchands de sommeil sur Parisperdu.

    >> Voir aussi : "Garnis et meublés ..."

    >> Voir aussi : "Une chambre en ville"

     


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    En 1986, l'érection, dans la cour d’honneur du Palais Royal, des "colonnes de Buren" provoque une levée de boucliers.
    En sera-t-il de même aujourd'hui pour les nouvelles "colonnes de la rue Watt" ?

    Avec leurs "sculptures lumières", les architectes, designers et autres éclairagistes ont, disent-ils: "chercher à restituer l'esprit du lieu". Esprit, es-tu là ?

    Hélas, il semble bien que non, car à la vue de ces pseudo-œuvres d'art, on comprend que la rue Watt n'est plus que le fantôme d'elle-même.

    L'atmosphère si particulière de la rue Watt serait donc sensée être recréée par ces colonnes en inox, ajourées pour laisser passer la lumière de lampes à la vapeur de mercure et dessiner des entrelacs sur le sol …

    Mais enfin, est-ce  bien encore la rue Watt… ?

     

    Car il faut rappeler ce qu'était la rue, avant que les tonnes de béton de l'opération "Paris Rive Gauche" se déversent sur elle.

    Jadis, la lumière naturelle filtrait au travers des poutrelles à claire-voie et le bruit des rames chantait au dessus de nos têtes … créant une atmosphère unique, hélas maintenant totalement disparue.

    Aujourd'hui, dans le silence de son sarcophage de béton, isolée des voies en surplomb,  … la rue Watt de Tardi, de Léo Mallet, de Jean-Pierre Melville et de Boris Vian … est définitivement morte.

    Pourtant, comme un infime signe d'espoir, les graffitis commencent à faire leur réapparition dans la nouvelle rue toilettée, aseptisée. Et pour le moment, les services de la Ville de Paris n'ont pas réagi … comme s'ils n'avaient pas encore décidé si la rue Watt devait rester "impeccable" où alors si elle pouvait retrouver un peu de sa noirceur étrange et de sa vie d'antant ?



    >> C'était comment avant … ?

    >> L'enterrement en couleurs de la rue Watt (mai 1993)

    >> La rue Watt sur You Tube.


     

     

     

     

     

     


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