• Un dimanche place d'Aligre, Paris 12ème.


    Tel Janus, le 12ème arrondissement présente deux visages.

    Une face calme et agréable, où, souvent, le 12ème montre qu'il a su conserver un profil sage, classique, bien "propre sur lui" avec, sous les arcades de l'avenue Daumesnil: ses petites galeries, ses showrooms et ses décorateurs …et au-dessus, coule la promenade plantée.
    Bien sûr, quelque peu contaminé par son voisin, le 11ème, le quartier cède, par endroits, à la "branchitude", sans que toutefois cela n'altère en rien la quiétude des lieux.

    Mais depuis quelques années, une autre face apparaît, moins légère, moins séduisante : celle d'un "quasi Barbès" avec ses trottoirs crasseux, encombrés de milliers de potelets ... et où les boutiques à kebabs remplacent les commerces de proximité.

    Heureusement entre ces deux facettes opposées, il reste encore un secteur attachant.
    Il est comme le filin qui empêcherait tout le quartier de partir à la dérive …
    C'est le marché d'Aligre, avec sa pléiade de bars, de cafés, de restaurants et de commerces de bouche. Les week-ends, il y a foule sur cette place colorée … et là, le douzième hétéroclite mais authentique est encore bien vivant.


    >> Se repérer dans les quartiers du  12ème.

     

     


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  • 25 rue Sainte-Marthe - Paris 10ème

    Contrairement à de nombreux autres secteurs de Paris, Sainte-Marthe a miraculeusement échappé à la destruction de ses vieux immeubles, tous pourtant plus ou moins insalubres. Il faut dire qu'ici, la pression des associations a été particulièrement forte et finalement, elle a permis de favoriser une logique de rénovation de l'existant.

    Bien sûr, le réaménagement urbain n'aura jamais de fin, c'est l'essence même d'une ville de ne jamais se terminer, … l'idée de la ville, c'est qu'elle se renouvelle constamment. Des immeubles se créent, d'autres se rénovent, d'autres disparaissent.
    Mais la restructuration d'un quartier devrait toujours partir de l'existant, partir du vivant et surtout ne pas faire table rase de son passé. En cela, Sainte-Marthe est un bon exemple, tout comme la rue Jean Moinon toute proche qui a su, elle aussi, rester dans son jus.

    Alors petit à petit, le quartier s'embellit, la vie revient. Les créateurs qui s'implantent ici se remarquent immédiatement aux couleurs vives qu'ils ont appliquées sur les façades des anciennes échoppes.

    De nombreux cafés et restaurants ornent la place, est-ce un début de "gentrification" ? Probablement pas, tant l'étroitesse des rues et l'absence de possibilité de stationnement devrait rebuter les bobos, pourtant toujours à la recherche de nouveaux quartiers branchés.

    A Sainte-Marthe, la rénovation n'est pas encore totalement achevée, mais c'est justement ce qui fait son charme, lui donnant parfois de faux airs de Naples, de Palerme ou de Barcelone... avec cette magie si particulière des lieux à cheval entre deux mondes, entre deux époques.



    >>
    Des couleurs vives appliquées sur les façades des échoppes anciennes.

    >> Tout près, la rue Jean Moinon.

    >> Voir aussi: "Démolition, reconstruction, la ville en chantier.

     

     


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  • Rue Irénée Blanc  75020 Paris -Juin 2006 -


    A la Porte de Bagnolet, on en est pourtant tout près, mais vous ne trouverez aucune pancarte, aucune indication pour la "Campagne à Paris".

    Pas facile à atteindre, cette "Campagne" située aux confins du 20ème arrondissement, tant elle se dissimule derrière la ceinture de ses propres immeubles.

    Pourtant, une fois gravies quelques marches d'escaliers, c'est vraiment … la campagne à Paris. En quelques mètres, vous passez du tumulte de la ville à la sérénité d'un paisible village fleuri. Le contraste est saisissant.

    Cette petite cité, dont la construction remonte aux années 20, était alors réservée aux familles peu favorisées, et … il y a encore seulement trente ans, le secteur n'avait pas grande notoriété. Puis il est devenu très recherché, très branché ... si bien qu'aujourd'hui, en flânant dans l'une ou l'autre des deux rues principales, il est possible de croiser l'une des nombreuses stars qui y résident.

    Alors demain, ce coin tranquille pourrait bien se retrouver dans tous les guides touristiques de la capitale ?


    >> La campagne à Paris, déjà sur Parisperdu.

    >> Des capitaines en Campagne …

     

     


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  • Démolitions rue Petit et passage du Nord, 75019 Paris (1995)


    Dans le nord-est de Paris, trouver un "passage du Nord" semble tout naturel.
    Devons-nous nous étonner alors de rencontrer tout près, une autre voie qui porte le nom de … passage du Sud ? Non, car la logique est strictement respectée. Ce dernier se situe au sud du premier passage !

    De part et d'autre de la rue Petit, se forme donc un curieux "double U" de passages: Passage du nord et Passage du sud, mais aussi Passage Dubois et Passage Binder.

    Le quartier, un temps déclaré en ZUS, "zone urbaine sensible", connaît depuis sa restructuration, dans les années 1995, une amélioration notable de son environnement.

    L'un des exemples les plus concrets de cette évolution est la création, au 33 de la rue Petit, tout près du passage du Nord, du jardin partagé "Les petits passages" désormais géré par l'Association J2P qui promeut le jardin via le slogan: "Cultivons notre quartier", …tout un programme.


    >> Le Passage du Nord aujourd'hui.

    >> Le jardin partagé "Les petits passages".

    >> L'Association J2P.

      

     


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  • ©Photo : Marc Montméat


    Actuellement, Paris Photo célèbre sa 15è édition au Grand Palais et, l'on peut dire qu'avec 135 exposants, originaires de 23 pays, il est devenu un rendez-vous international incontournable pour la photographie.


    Mais, en parallèle, depuis l'an dernier, l'on voit émerger un salon "OFF", dédié aux galeries de jeunes photographes. Et, pour sa seconde édition, le salon Photo Off - parrainé cette année par Martin Parr - nous réserve de belles découvertes.

    Parmi celles-ci, mon photographe coup de cœur est incontestablement, Marc Montméat. Conseiller d’insertion et de probation en milieu carcéral depuis 10 ans, Marc Montméat, diplômé de sociologie et lauréat du prix SFR jeunes talents photo 2009, s’interroge sur l’Homme et son environnement.

    Aujourd'hui, il aborde la "Solitude Urbaine". Dans ses images, il nous pousse à concevoir le monde urbain comme oppressant et soumet même l’idée de "carcéralisation" de la ville.

    Son travail, en noir et blanc, n'a - malgré le thème choisi - aucune noirceur, tant l'approche graphique, savamment étudiée, a quelque chose d'aérien qui favorise l'évasion …




    >> Marc Montméat, photographe de la "Solitude Urbaine".

    >> Courrez vite à La Bellevilloise pour découvrir Paris photo, le "off".

     

     



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