• Coincé entre la porte de Pantin et celle du Pré Saint Gervais, le parc de la Butte du Chapeau Rouge, accroché à sa colline, offre une vue magnifique sur l'Est parisien, contredisant ceux qui affirment qu'à l'Est, il n'y a pas grand chose à voir...

    Il porterait le nom d'une guinguette, qui animait autrefois ce secteur du Pré-Saint-Gervais et, c'est grâce à son sous-sol miné par d'anciennes carrières de gypse que la butte échappe aux vastes travaux d'aménagement qui ont fait suite à la démolition des fortifications.

    Injustement méconnu, ce parc est souvent délaissé par les promeneurs au profit de celui des Buttes Chaumont. Incontestablement ce célèbre voisin, situé seulement à quelques centaines mètres, lui fait de l'ombre...

    Peu fréquenté, l'endroit est très calme et la Butte du Chapeau Rouge a un petit air de parc anglais. Il dégage indéniablement quelque chose de rare à Paris.

    A voir absolument aux beaux jours.


    >> La Butte du Chapeau Rouge, c'est où ?

    >> L'entrée du parc: 29 boulevard d'Algérie - 75019 Paris


    >>Atget, avait déjà posé sa chambre noire ici, vers 1913.

     

     


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  • Angle de la rue Courat et de la rue du Clos,  Paris 20ème  - Juin 1996

    La photographie c'est l'art du point de vue, c'est capter un instant, arrêter le temps et figer une image, un événement, un paysage, un sourire...
    Elle est le reflet du regard que vous portez sur ce qui vous entoure, le monde et ses gens, les événements petits ou grands, marquants ou non.
    Mais une photographie n'est pas qu'une image fixe. Bien souvent elle cache derrière elle une histoire, une émotion, un sentiment, un souvenir...

    Pourquoi donc m'étais-je, par cette après-midi ensoleillée, posté là, à l'angle de la rue Courat et de la rue du Clos, dans ce coin perdu du 20ème arrondissement ?

    Sans doute, cette boulangerie d'un autre âge avait-elle attiré mon attention ? Peut-être même inconsciemment avais-je espéré un remake de la photo de Ronis, où un gamin sort en courant du magasin, avec un pain plus grand que lui … Une photo que Willy Ronis a faite en 1952 et qu'il a intitulée : "Le petit parisien".

    Les minutes ont passé, mais personne n'est entré, personne n'est sorti …

    Pourtant, quelque temps plus tard, alors que ma patience commençait à s'émousser et que je n'étais plus très concentré sur la boulangerie, le petit bruit de la sonnette me tira de mon attente: quelqu'un venait d'ouvrir la porte et allait sortir de la boulangerie.

    Oh l'on était bien loin du gamin de Ronis car c'est un homme "très bien sur lui", en chemisette blanche et cravate sombre qui sortait du magasin.
    Mais lui aussi avait son pain à la main … alors j'ai appuyé sur le déclic.



    >> Le petit parisien -  1952, © Willy Ronis

    >> Histoire de la photo du "Petit parisien de Ronis".

    >> Lire aussi sur Parisperdu: "N'est pas Willy Ronis qui veut ..."

     


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  • C'est une chanson interprétée par Thomas Dutronc et cela va plaire aux désabusés de la capitale, ils sont si nombreux …


    "Je fais la gueule, et ne suis pas le seul
    le ciel est gris, les gens aigris
    je suis pressé, je suis stressé.
    J'aime plus Paris.

    On court partout ça m'ennuie, je vois trop de gens,
    je me fous de leur vie, j'ai pas le temps, (
    …)

    Même plaqué or, Paris est mort, il est 5 hors, Paris s'endort
    j
    e sens qu'j'étouffe, je manque de souffle
    je suis tout pale, sur un petit pouf
    J'aime plus Paris, (…)

    Passé le périph, les pauvres n'ont pas le bon goût d'être millionnaire,
    pour ces parias, la ville lumière, c'est tout au bout du RER
    y a plus de titi, mais des minets

    Paris sous cloche, ça me gavroche
    il est fini, le Paris d'Audiard
    Mais aujourd'hui, voir celui d'Hédiar
    J'aime plus Paris, (…)

    pourtant Paris, c'est toute ma vie
    c'est la plus belle, j'en fais le pari
    il n'y a qu'elle, c'est bien l'ennui"


    >> Thomas Dutronc: "J'aime plus Paris" - Extrait de son album "Comme un manouche sans guitare"

    >> "Il est 5 heures Paris s'éveille" sur Parisperdu


    >> "I'm parisien, I love rien" sur Parisperdu

     

     


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  • Rue de la Liberté  et Villa de Lorraine - Paris 19ème (mai 2010)

    A la Mouzaïa, dans ce quartier du 19ème, une ribambelle de ruelles verdoyantes, de villas et de jardins s'offrent au regard du flâneur.

    Les maisons se ressemblent toutes. Cependant, au fil des ans, les propriétaires ont fait des aménagements pour profiter au maximum des ces habitations plutôt exiguës. Ainsi, les cours ont été transformées en cuisines ajourées, donnant à l'arrière des villas une curieuse enfilade de verrières.

    A l'intérieur, dans ces maisons tout en hauteur, sur 3 et parfois 4 niveaux, l'espace est compté et, pour atteindre les niveaux supérieurs il faudra emprunter successivement un escalier étroit puis une échelle verticale …

    Dans l'une des nombreuses ruelles, que l'on nomme ici, "Villas" et qui sont un peu comme des chemins de campagne, cachée entre les rue de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité, une petite maison au charme désuet est parfois à vendre … chère, très chère.

    "Charme et douceur de vivre pour ce bien d'exception" dira l'annonce de l'Agence immobilière. Compter 9000 euro, et parfois plus, du mètre carré pour une villa des années 30, affichant 90 à 100 m2 habitables, souvent à rafraîchir, et avec attenant 20 à 30 m2 de jardinet.
    Bienvenue à la campagne !


    >> Association des Villas de la Mouzaïa

    >> Voir sur Parisperdu: La Mouzaïa : encore un village (2/2).

     


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  • Dans le 19ème arrondissement, au bassin de la Villette, prolongé par le canal de l'Ourcq, c'est Paris "côté canal". C'est Paris qui prend des allures d'Amsterdam.

    Le bassin est un ancien port commercial. Et, sur les deux quais qui se font face, la symétrie règne. Quai de Seine comme quai de Loire, les entrepôts jumeaux ont été transformés en cinéma/librairie. Désormais, les larges berges du bassin sont un lieu de plaisir et de convivialité ...

    Un peu plus loin, deux autres bâtiments jumeaux s'imposent au regard, ce sont les Magasins Généraux. Ils ont connu moult vicissitudes et destructions successives: d'abord en 1871 lors de la Commune, puis en 1990 avec l'incendie du Magasin du quai de Seine. Ce dernier renaitra de ses cendres, sera transformé en Hôtel et en Auberge de jeunesse, et sera finalement élégamment "habillé" par l'architecte Philippe Chaix, le spécialiste des "Zénith" et autres enceintes publiques … Dorénavant les jumeaux, pourtant fondamentalement identiques mais visuellement très différents, semblent avoir un pied dans la nostalgie, un pied dans la modernité ...

    Après avoir dépassé l'insolite Pont de Crimée, l'unique pont levant de Paris, implanté ici en 1885 mais qui ne fait pas son âge … vous êtes Canal de l'Ourcq.
    Poursuivez jusqu'au Pont métallique qui permet à la voie ferrée de la Petite ceinture de franchir le Canal. Le Pont est monumental mais la curiosité est sous ses arches de pierre, quai de la Marne. Là, est venu se nicher "Cyclo Pousse", un atelier de location/réparation de vélos … bien utile en ces temps où les moyens de locomotion douce sont à la mode.
    Et là encore, vous êtes … comme à Amsterdam …


    >> Cyclopousse, quai de la Marne- Paris 19ème

    >> Le bassin de la Villette par Brassaï (1932)

    >> " Paris pour les nuls" (5/5): " Des Epinettes aux alentours du canal de l'Ourcq "

     

     


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