• La rue Dejean, dans le quartier de la Goutte-d'Or (Paris-18ème arrondissement)

    Le trek "ethnique" en zone urbaine constitue un marché encore embryonnaire mais en pleine expansion. A Paris, des tours-opérateurs spécialisés vendent, depuis déjà une dizaine d'années, des "city-randos". Ils accueillent une clientèle de citadins curieux ou en quête de dépaysement, et même … des comités d'entreprises venus de province pour le week-end.

    Le "tour" le plus demandé est le "City trek-Afric'à Paris" qui sillonne la Goutte-d'Or, le quartier africain de Paris. Ses dix à douze promeneurs et leurs deux guides-accompagnateurs pénètrent chez les disquaires, les marchands de légumes … avant de découvrir l'univers des vendeurs de cheveux et ensuite, de déjeuner autour d'un poulet yassa.

    Mais, parcourir les rues de sa propre ville, même accompagné d'un guide, l'appareil photo à portée de main, peut poser des problèmes. Car souvent, les Africains du "cru" ressentent comme un malaise face à cette dizaine de touristes blancs observant avec curiosité leurs mœurs. Devant certains commerces, où des femmes blanches se font photographier en tenue quelque peu débraillée, le ton monte parfois et l'on demande vertement à ces groupes de "touristes" d'aller voir ailleurs.
    J'ai déjà assisté à des scènes du même genre, quelque part, … mais c'était à Khartoum au Soudan ...


    >> L'Afrique à Paris, déjà sur Parisperdu.


    >> Le City Trek - Afric'à Paris.

     

     


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  • Rennes-Le-Château (Aude): chapelle privée de l'abbé Bérenger Saunière

    J'étais récemment à Rennes-le-Château.

    Perché sur un oppidum qui domine un paysage grandiose, le lieu ne peut laisser personne indifférent. Dans le petit bourg qui vit au rythme parfois frénétique de visiteurs venant, tous les ans, par centaines de milliers, on sent bien qu'ici, il s'est passé quelque chose.

    Mais que vient-on donc voir ici ?

    Une église richement décorée, une tour néo-classique, le vieux château de Rennes toujours debout … et ce serait donc tout ? Non, il y a beaucoup plus, il y a quelque chose d'assez indéfinissable : une atmosphère nimbée de mystères … oui de beaucoup de mystères !

    Parmi ces mystères, il y a celui-ci : comment a-t-on pu, par exemple, lier Rennes-le-Château et l'Eglise Saint-Sulpice à Paris?
    Tout simplement parce que Gérard de Sède, l'auteur de "L'Or de Rennes ou la vie insolite de Bérenger Saunière curé de Rennes-le-Château",  prétend que Bérenger Saunière est venu à Paris, précisément à l'église Saint-Sulpice, pour faire traduire les fameux parchemins qu'il aurait découverts au cours des travaux dans son église.

    Or, rien ne permet d'affirmer ou infirmer que le fameux curé de Rennes-le-Château se soit réellement rendu
      ou non à Paris.
    On peut donc être circonspect sur cette hypothèse qui ne repose en effet sur aucun fait réel.

    Et pourtant ... le "Da Vinci Code", le best seller mondial de Dan Brown enfourche cette idée, … même si l'auteur ne cite pas une seule fois le nom de Rennes-le-Château dans son roman, de nombreux éléments attirent immédiatement l’œil des connaisseurs de l'affaire.

    Alors, Dan Brown se serait-il inspiré du mystère de Rennes-le-Château pour écrire son roman ?  Vu les nombreux points de ressemblance entre les deux histoires, le doute n'est plus permis. Toutefois, je vous laisse  juge.

    Mais pour cela, après avoir arpenté l'église Saint-Sulpice et ses nobreuses chapelles, il vous faudra, tout comme moi, vous rendre dans ce petit village perdu au cœur de la haute vallée de l'Aude !


    >> Voir aussi : " Saint-Sulpice entretien le mystère ..."

     

     

     


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  • Le 11ème arrondissement est riche en passages, en petites rues plus ou moins larges, elles-mêmes débouchant sur d'autres passages … un réseau qui semble sans fin.

    Venant de l'interminable passage Charles Dallery et, avant son prolongement vers le passage de la Main d'or, vous pouvez - sur votre gauche - vous engager dans le passage Rauch.


    Là, dès l'entrée, c'est toute une ménagerie qui vous accueille. Des animaux surgissent des arcades en trompe-l'œil qui surplombent les portes et fenêtres d'un bâtiment.
    C'est un véritable zoo qui est représenté ici : dromadaire, panthère, gorille, ours ... et durant un instant, l'on pourrait penser que les animaux peints au-dessus des ouvertures sont réellement présents derrière les grilles de celles-ci ... ?

    Cette façade, a été réalisée en 1990, par Léonor Rieti. Il faut dire que cette artiste ne s'adonne pas au trompe-l’œil par hasard car elle travaille de longue date en collaboration avec son père Fabio Rieti, l'un des pionniers du mur peint et qui a réalisé à Paris, en 1975, le célèbre "Piéton des Halles".

    La décoration des murs de la capitale serait donc une affaire de famille …


    >> Site officiel de l'artiste.

    >> Voir aussi : "Piéton de Paris".

     

     



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  • Villa Castel -  Paris 20ème - juin 1994

    Entre la rue de Ménilmontant et la rue de Belleville, sur les collines et leurs versants, se déploient tout un entrelacs de ruelles, d'impasses, de cours et d'arrière-cours, de venelles, de jardins, de tonnelles … comme autant d'oasis où une vie simple et rude a affiché, pendant longtemps, sa pauvreté et sa solidarité.

    Si de l'esprit des rues arpentées par Willy Ronis, dans les années 50-60, il ne reste plus grand-chose, le promeneur attentif pourra toutefois, dans ces quartiers, retrouver quelques parcelles de ces mythiques "villages".

    Ainsi, sur le belvédère de la rue Piat, l'agitation de la capitale haussmannienne semble bien lointaine. Le lieu, conserve une réelle magie même si, en contrebas, le parc a fait disparaître le lacis de petites rues, de passages et d'escaliers : Vilin, Pali-Kao, Julien Lacroix ... et pourtant, le vrai Belleville était là !


    Sur le plateau, parcourez les rues des Envierges, du Transvaal, ainsi que le confidentiel passage Plantin et surtout la discrète Villa Castel où rodent encore les fantômes de "Jules et Jim".
    De là, gagnez les rues décrivant les courbes de niveaux de la colline : rue de Savies, des Cascades, de l'Ermitage, du Retrait ...

    A la belle saison, flâner dans ces rues est un vrai plaisir tant la paix et la sérénité sont ici omniprésentes.

     

    >> La Villa Castel, déjà sur Parisperdu.

     

     


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  • Sur la trace des domiciles parisiens de Willy Ronis.


    Grâce au formidable travail de biographe effectué par Françoise Denoyelle, dont nous avons déjà parlé ici, il est désormais possible de localiser précisément les différents domiciles parisiens du grand photographe.

    C'est au cœur de la cité Condorcet, dans le 9ème arrondissement, que Willy passe sa prime jeunesse et son adolescence. Puis jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, il réside boulevard Richard Lenoir dans le 11ème.


    Ensuite, direction le 15ème arrondissement, passage des Charbonniers, où il vécut jusqu'à la fin des années 50 avec Marie-Anne qu'il avait épousée en 1946.

    En 1958, les Ronis achètent une résidence secondaire à Gordes dans le Vaucluse. Et au début des années 60, nouveau déménagement dans le 15ème: au 9, puis au 11 de la rue Brague.

    Puis, entre  1972 à 1983, pour des raisons financières, les Ronis quittent Paris pour Gordes puis pour l'Isle-sur-la-Sorgue, avant de revenir à Paris, rue Beccaria dans le 12ème.

    Enfin, pour les 20 dernières années de sa vie de 1989 à 2009, le domicile de Willy Ronis sera le 46 de la rue de Lagny, entre Belleville et Ménilmontant, dans ce 20ème arrondissement qu'il a tant photographié …

    Willy Ronis nous a "tiré sa révérence" le 12 septembre 2009. Il avait 99 ans.
    Ses cendres, en provenance du crématorium du Père Lachaise, seront dispersées dans le parc de la Maison de Retraite des Artistes de Nogent-sur-Marne … pour rejoindre celles de Marie-Anne.



    >> Retour rue de Lagny.

     

     

     


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