• Place du Maquis du Vercors - 75020 Paris

    A Paris, les cirques ont toujours dû s'installer dans des endroits pour le moins … spéciaux.
    On a vu "Les Romanès", baladés de terrain vague en terrain vague, se produirent dans des lieux insolites, au fil de terrains laissés en friches : passage Lathuile dans le 18ème, rue Paul-Bert dans le 11ème

    Il en va de même pour le "Cirque électrique", un cirque pas comme les autres, qui finalement s'est installé Place du Maquis du Vercors, dans le 20e arrondissement, un coin perdu, près de la Porte des Lilas.

    Dans ce lieu qui ne fait pas vraiment rêver, à proximité d’un dépôt de bus, entre le périph' et les ventilateurs d'une piscine, la mairie de Paris a créé "La Dalle des Cirques". Un terrain d'expérience pour un cirque à la programmation éclatée, folle et ambitieuse.
    Plusieurs chapiteaux proposent divers programmes: nouvelles créations, traditions du cirque, bals du dimanche, spectacles pour les enfants, concerts, débats, rencontres et vernissage …

    Le Cirque Electrique est un havre créatif duquel émane immédiatement une impression de cordialité et, depuis maintenant près de vingt ans, incontestablement, le Cirque Electrique donne dans l'éclectique …
    A découvrir.


    >> Le Cirque électrique : Site officiel.

     

     


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  • Pavés de bois du passage Saint-Maur (Paris 11ème)

    En 1912, Paris est considéré comme la ville ayant la circulation automobile la plus dense du monde : plus de 30 000 voitures passent en effet, chaque jour, dans la rue de Rivoli ou la place de l’Opéra. Berlin suit, loin derrière avec 14 000 véhicules/jour sur la Postdamer Platz et en Amérique, la 5ème avenue de New York ne fait alors pas mieux que 8 000 voitures par jour !

    Mais ces rues, pavées en pierres, répercutent le bruit des voitures de manière insupportable pour les riverains. Des essais de pavage avec des pavés en bois sont entrepris et l'on constate que dans ces rues, le tumulte sonore est bien moindre : le revêtement en bois est alors considéré comme le mieux adapté à une circulation intense de l'automobile.

    Et, à la veille de la première guerre mondiale, le quart des chaussées parisiennes est pavé de bois …

    En 1925, près d'un million et demi de mètres carrés de rues de la capitale sont ainsi couverts en sapin du Nord, pin des Landes et bois exotiques. Mais à la longue, ces pavés en bois se révèlent coûteux, glissants et difficiles à entretenir. Ils sont progressivement remplacés et au final définitivement abandonnés peu après 1930. 

    Pourtant aujourd'hui encore, en cherchant bien, on en trouve quelques rares exemplaires sur le sol parisien. Pour aller à leur rencontre, il faudra vous rendre Passage Saint-Maur, dans le 11ème, exactement au 81 de la rue Saint-Maur, ou dans le 3ème, au 38 de la rue Notre-Dame de Nazareth …

    Sur place, n'espérez pas revivre les souvenirs de mai 68 et le fameux slogan "sous les pavés, la plage !" car le pavé en bois - lui - est posé directement à même le sol originel !


    >> Le  passage Saint Maur - Paris 11ème (juin 2006)

     



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  • 50 ans après la naissance des premiers abribus à Paris (en 1964), leur concept est réinventé pour offrir aux voyageurs un nouveau mobilier moderne et intelligent.

    En effet, l’ensemble des 1920 abribus parisiens vont être remplacés par un nouveau modèle qui sera installé à partir du 2ème semestre 2014. 80 unités seront même ajoutées portant le nombre total d'abribus parisiens à 2000.

    La commission d’appel d’offres de la Ville a attribué le 19 novembre dernier, à l’unanimité, ce nouveau marché à la société SOPACT, une filiale de JC Decaux.

    Les anciens abris seront donc intégralement déposés et remplacés, et le nouveau contrat prévoit la fourniture, la pose, mais aussi l’entretien, la maintenance et l’exploitation publicitaire des nouveaux abris sur une période de 15 ans.

    Le renouvellement des abribus est donc l'occasion de choisir un nouveau mobilier qui donnera aux rues de Paris une image moderne, dynamique.

    On passera de l'"abri-bus" à l'"abri-voyageur". Car, les nouveaux abris proposeront de nouveaux services : chargeur universel de portable, informations des passages en temps réel ... Ils seront aussi plus confortables, en permettant en particulier de s’asseoir devant et derrière l’abri-voyageur, sous un toit protégeant mieux des intempéries.

    Mais le principal intérêt pour la Ville de Paris, sera économique car le niveau de la redevance perçue par la Ville qui était de 3,9M€ en 2013 va passer avec ce nouveau marché à 8,3M€ par an.
    La rentabilité de l'affaire sera bien … à l'abri.

     

    Le mobilier urbain sur Parisperdu:


    >> Les Vespasiennes ou Sanisettes.

    >> Les cabines téléphoniques.

    >> Les colonnes Morris.

    >> Les fontaines Wallace.

    >> Les kiosques à journaux.

     


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  • Angle de la rue des Vinaigriers et du passage Dubail _Paris 10ème (2010)

    Excentrés, infréquentables? C'est pourtant là que Paris bouge. L'Est parisien prend aujourd'hui sa revanche. Entre atmosphère (encore) populaire et adresses branchées, ces territoires défrichés s'imposent tout d'un coup face au triangle d'or et à la rive gauche.

    De Belleville à Ménilmontant, l'art prend de la hauteur et, progressivement rattrapés par la fièvre d'Oberkampf, ces coins populaires deviennent le terrain de jeu de nombreux artistes et de jeunes galeries concentrées dans un triangle logé entre les stations de métro Belleville, Couronnes et Pyrénées.

    Un peu plus au nord, le quartier Barbès, autour de la Goutte d'Or, reste celui des populations bigarrées, de Tati et du métro aérien. Avec la restauration du cinéma Louxor et l'arrivée de nouvelles enseignes à la pointe de la mode, il prend aujourd'hui un nouvel essor.

    Quand au 10ème arrondissement, il est devenu le fief bobo par excellence.

    Le phénomène de mode, allant du canal Saint-Martin vers le Faubourg Saint-Denis a été rapide. Et, en quelques années, la folie bobo s'est déplacée vers le cœur populaire du 10ème où, jusqu'alors, ­ kebabs et épiceries turques ­ tenaient le haut du pavé.

    Tout a commencé, le long du canal, puis la rue du Faubourg- Saint-Denis a pris le relais avec l'arrivée en nombre de bars branchés très courus. A tel point que certaines terrasses débordent tant, qu'elles doivent contenir leurs clients dans un périmètre délimité par un bandeau de sécurité.

    Entre le boulevard Magenta et le canal Saint-Martin, la rue des Vinaigriers, autrefois tranquille, est l'autre axe majeur de ce 10ème en effervescence. Elle concentre désormais quelques-unes des adresses phares de l'arrondissement: Fabrique à Gâteaux, Cafés, Design Store, magasin de vêtements et de mobilier Design, bars à vins avec ambiance musicale …

    Excentrés ces quartiers ? Peut-être. Excentriques … sûrement.

     

    >> Guide de survie en pays bobo.

     



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  • Carrefour de la rue des Vignoles et de la rue de la Réunion _ Paris 20ème (juin 1997)

    Longtemps considéré comme un arrondissement défavorisé, le 20ème a connu de lourdes opérations de rénovation de son habitat, dans le cadre des zones d’aménagement concerté (ZAC).
    Cette procédure était-elle un bien ou un mal ? Quel bilan peut-on en faire aujourd'hui ?

    Contrairement aux opérations de réhabilitation où le bâti est conservé, la rénovation par la ZAC implique inévitablement le processus suivant : "expropriation-destruction-reconstruction".

    Une telle "restructuration" aboutit, par un tour de passe-passe, à une métamorphose de la population du quartier. Ce sont des artisans chassés par les promoteurs, des habitants modestes qui ne peuvent se permettre de payer les loyers proposés dans les nouveaux immeubles, des commerçants qui ferment boutique ...

    Dans le quartier de la Réunion, la ZAC a été imposée par la ville de Paris, sans que celle-ci ne se pose la question de la pertinence de cette procédure par rapport aux problèmes à traiter.

    On a donc éliminé les impasses, et ce faisant, on a détruit 400 logements, de nombreux ateliers, des boutiques, des hôtels meublés … Pour autant, devait-on nécessairement transformer la structure des rues dans ce secteur ? Surtout quand on sait que cette construction en impasses et en passages multiples a été héritée de l’organisation en lanières des vignobles qui s'étendaient ici au 18ème siècle.

    Mais pour le promoteur immobilier, il est plus compliqué et plus coûteux de respecter le parcellaire ancien … car alors on construit moins dense !

    La ZAC de la Réunion est restée en panne de nombreuses années, et avec elle, l’ensemble de l’aménagement du quartier.
    Cette panne s'explique de différentes façons :

    Tout d'abord, le parti pris d’aménagement fondé sur la "destruction-rénovation" a eu beaucoup de mal à passer, et cela pour deux raisons : d’une part parce qu’on avait affaire à un quartier parfaitement constitué, avec sa trame urbaine, ses habitudes, son tissu économique, ses habitants, bref son histoire de morceau de ville, et d’autre part parce que la conjoncture économique n'a plus permis d’équilibrer l'opération en vendant des locaux d’activités et des bureaux. 

    En suite, les associations ont vite compris que le cadre prévu pour favoriser la "concertation", n'était que purement consultatif … et elles ont durci leurs actions.

    Alors, les chantiers traînent, les dents creuses du bâti ne sont pas comblées, les palissades ceignent les terrains vagues pendant des années.
    On a le sentiment d’un énorme gâchis, dans un quartier fragile où il y a quand même une résistance qui s’exprime de la part des habitants contre des méthodes brutales de rénovation et de destruction dont on sait parfaitement qu’elles ne feront pas place à quelque chose qui pourra avantager la population autochtone du quartier.

    Pour attirer l’attention sur le quartier et parce qu’elles "en avaient marre des murages", les associations de défense ont fait peindre les façades par des artistes.

    Miss Tic est alors devenue, avec ses pochoirs, l'artiste emblématique de ce 20ème aujourd'hui disparu.
    Enfin un peu de poésie dans ce monde de brutes …
    d'ailleurs, l'une de ses œuvres ne disait-elle pas : "La poésie ébauche les contours d'une ville à colorier" ?


    >>
    Miss Tic : "La poésie ébauche les contours d'une ville à colorier".

    >> Le résultat aujourd'hui : l'exemple du "11-13 passage Josseaume, 72 rue des Vignoles", ZAC de la Réunion.


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