• Où est-il donc mon Paris ?

    Montmartre, 1936

    Avant Piaf il y eut  Fréhel… Symbole française de la chanson réaliste du début du 20ème siècle, Fréhel est une interprète renommée pour son talent et sa personnalité … autant que pour ses excès.

    Mais la chanson réaliste, c'est quoi ? C'est un genre musical popularisé pendant l’entre-deux guerres et ses interprètes seront presque essentiellement des femmes. Il est caractérisé par des chansons à texte traitant de sujets dramatiques et empreints d’une noirceur certaine, souvent inspirés par le quotidien des quartiers populaires de Paris. Ces chansons avaient le grand mérite de s’intéresser de près à la misère et au quotidien des petites gens.

    Chanson nostalgique s’il en est une, "Où est-il donc ?" nous parle déjà des transformations des quartiers populaires de Paris.

    Mais Montmartre semble disparaître,

    Car déjà de saison en saison,

    Des Abbesses à la Place du Tertre,

    On démolit nos vieilles maisons.

    Sur les terrains vagues de la butte,

    De grandes banques naîtront bientôt,

    Où ferez-vous alors vos culbutes,

    Vous, les pauvres gosses à Poulbot ?

    En regrettant le temps jadis,

    Nous chanterons, pensant à Salis,

    Montmartre ton " De Profundis ! "

     

    Dans "Où est-il donc ?", c’est toute l’histoire de la chanson française – et pas seulement celle de Montmartre – qui défile devant nos yeux, comme dans un vieux film en noir et blanc.

    Et, lorsqu'on entend la voix de Fréhel, au timbre chaud et puissant, on ressent comme un frisson tellement elle est présente … et unique.


    >> Ecouter Fréhel.

     


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  • Parisperdu … et maintenant des "Produits dérivés" ?

     

    J'ai trouvé, par hasard sur le web, ces tee-shirts. Bien sûr cela m'a intrigué car mon blog affiche ce même nom depuis maintenant plus de 10 ans ! Alors, j'ai cherché en savoir plus sur ces fameux tee-shirts …

    J'ai finalement appris que tout est parti d'une blague que les supporters de l'Olympique de Marseille ont voulu faire à ceux du Paris St Germain …

    Une boutique de vente s'est même ouverte à Marseille sous le nom de Marsey. Mais le succès n'a jamais été au rendez-vous et la boutique a fermé.

    Toutefois, la commercialisation des vêtements portant le label "PARIS PERDU" continue sur le web … comme s'il s'agissait d'une ligne de produits dérivés du blog: "Parisperdu" … !

     

    >> Trouver les vêtements portant le label "PARIS PERDU" (site officiel)

     

     


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  • Paris du temps perdu.

    Marcel Proust et Eugène Atget bien que contemporains ne se connaissaient pas.

    Leurs œuvres monumentales témoignent de cette même volonté patiente et méticuleuse de restituer la vie de leur temps, ce Paris légendaire de la Belle époque. 

    Tandis que Proust s'attachait à décrire la complexité de l'âme humaine, Atget, lui, photographiait les rues, les places, les jardins, les échoppes qui servaient alors de décor au peuple parisien.

    Dans l'ouvrage "Paris du temps perdu" que les Editions Hoëbeke viennent de publier, les photographies de l'un font subtilement écho aux mots de l'autre. Et c'est Odette ou encore Albertine que l'on croit reconnaître derrière de furtives passantes, et c’est l'hôtel de la duchesse de Guermantes que dissimulent les lourdes portes cochères photographiées par Atget.
    Ces deux regards croisés sur un Paris irrémédiablement perdu suscitent une vive émotion teintée d'une douce mélancolie.

     

     

    >> Atget sur Parisperdu

     

     


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  • Le grand bouleversement du quartier des Amandiers.
    Rue des Amandiers et rue de Tlemcen_ Paris 20ème

     

    J'ai souvent parlé, ici, du grand bouleversement qu'a connu le quartier des Amandiers au cours des 40 ou 50 dernières années.

    Depuis les années 60, cette partie de Ménilmontant a en effet été presque entièrement détruite puis rebâtie. Théâtre de toutes les politiques urbaines, sa démolition a parfois été facilitée par des opérations quelque peu "border-line", car murages illégaux, détériorations volontaires du bâti et incendies criminels furent des faits courants aux Amandiers.

    Pourtant aujourd'hui, une promenade dans le quartier, permet de constater que tout n'a pas été rasé. Les associations de riverains qui ont beaucoup lutté - "La Bellevilleuse" en tête - pour conserver l'âme du secteur, ont réussi à sauver, ça et là, quelques rares constructions.

    Ainsi, toute la rive paire de la rue Robineau n'a pas été touchée alors qu'ailleurs ce n'est plus que ponctuellement que l'on retrouve les bâtiments d'avant le grand chambardement.

    Rue Désirée, seuls les numéros 6 à 10 et aussi le 13 ont été conservés en raison de leur bon état.

    Mais, rue des Mûriers, le mitage est patent car seuls restent aujourd'hui: les 6 et 8 (sur rue); le 12 (sur rue et cour); le 18 (sur rue); le 26 (sur rue et cour); le 28 (sur rue et cour).

    Rue des Partants, on n'a pas finassé avec le bulldozer aussi retrouve-t-on seulement le numéro 30 dans sont état d'origine.

    Les habitants de Ménilmontant qui ont connu le quartier avant ces multiples et récentes transformations font des récits bien nostalgiques de la démolition, des expulsions et de la reconstruction qu'ils ont vécues ici. Tous témoignent de l'esprit chaleureux et populaire de l'ancien "Ménilmuche", d'un esprit de village et d'un mode de vie aujourd'hui presque oublié. Et tout cela contraste tristement avec les images actuelles d'un quartier aseptisé et sans âme.

    Aussi c'est bien un constat à la fois révolté et désabusé d'un immense gâchis urbanistique et humain, qu'il faut désormais dresser.


    >> "Les Amandiers", déjà sur Parisperdu

    >> "Les Amandiers". Projet de l'architecte Antoine Grumbach: "Quartiers anciens, approches nouvelles" 1998

     

     


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  • Comment un quartier se transforme : l'exemple du 10ème arrondissement. 

    179 Rue Saint-Maur, 75010 Paris

     

    Des rues qui se métamorphosent, des commerces qui disparaissent, des prix qui grimpent… A Paris, en quelques années, des quartiers entiers peuvent voir leur identité complètement remise en question.
    Exemple dans le 10ème arrondissement de Paris.

    Considéré jusque dans les années 1990 comme un quartier "mort", le sud du Xe arrondissement de Paris est en pleine transformation. Décrit comme le nouveau paradis "bobo" de la capitale, les grossistes en prêt-à-porter et les salons de coiffures africains ont peu à peu été remplacés par d'innombrables bars à bières et autres cafés festifs … à la mode du moment.

    Seules quelques petites bijouteries fantaisie apportent, avec des enseignes telles "Merveilles & Bagatelles", "Paris Gold" … un peu de diversité à un quartier qui désormais en manque passablement.

     

     

    >> Voir aussi "Gentrification".

     


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