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Comme chaque année, à l'occasion des vacances d'été, Parisperdu fait une pause, un "break".
Alors nous vous donnons rendez-vous, ici même, le 29 août 2016.
D'ici-là, Parisperdu vous souhaite de très bonnes vacances !
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David "Chim" Seymour, à gauche, saluant Henri Cartier-Bresson à Paris 1938. David Seymour / Magnum Photos ©.
Sur cette image figurent deux photographes majeurs du siècle dernier, deux monstres sacrés: David "Chim" Seymour et Henri Cartier-Bresson " H C-B". La photo a été prise à Paris, sur les hauts de Belleville, en 1938, lors d'un défilé-manifestation. A cette époque, les deux photographes travaillent pour un nouveau quotidien communiste "Ce soir", dont Louis Aragon assure la direction. Mais, souvent en reportage de longue durée, chacun de leur côté en France, en Europe où ailleurs dans le monde, les deux photographes ont peu l'occasion de se voir car il est rarissime qu'ils couvrent un même évènement.
Aussi, en ce jour de mai 38, quand ils se rencontrent par hasard sur cette manif, ils se saluent longuement. La rencontre est si exceptionnelle qu'il leur semble justifié de l'immortaliser.
Mais on peut légitimement se poser une question, "Qui a pris la photo" ?
L'histoire ne le dit pas, même si dans les archives de l'Agence Magnum, la photo est créditée ainsi : "David Seymour / Magnum Photos ©". Alors "Chim" avait-il posé son appareil sur un pied et actionné le retard pour capter ce qui serait alors une mise en scène de la rencontre ? Où alors est-ce un comparse qui a pris le cliché, possiblement avec l'appareil de David Seymour car l'appareil de Chim n'apparait pas sur la photo. Il s'agirait alors d'un comparse moins expérimenté car son cadrage a coupé les pieds de nos deux compères … Quoiqu'il en soit, il est certain que ce n'est pas l'appareil de Cartier-Bresson qui a saisi la scène car H C-B lui, porte bel et bien son Leica en bandoulière … Si vous avez la réponse, n'hésitez pas à nous en faire part. Merci d'avance…
>> Les photographes majeurs sur Parisperdu.
>> Tout savoir sur David Seymour, dit "Chim".
>> Henri Cartier-Bresson, à vue d'oeil.
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Dans sa "Complainte de la Butte", Mouloudji nous dit que "les escaliers de la butte sont durs aux miséreux". Cette butte, c'est Montmartre bien sûr. Mais, non loin de là, il est une autre butte, moins célèbre mais tout aussi attachante. Car la butte Bergeyre est un mini-Montmartre qui aurait encore des allures de campagne. Et-là, nous sommes dans l'arrière-cour de Paris.
Pour grimper là-haut, deux escaliers abrupts, percés étroitement au travers d'immeubles, donnent accès au sommet. L'un de ces escaliers, avenue Simon Bolivar, est précisément celui où Willy Ronis a saisi dans son objectif un instant magique, "sur le fil du hasard", comme il se plaisait à le dire. Un troisième escalier, baptisé "rue Michel Tagrine", permet de couper le lacet quasi montagnard, de la rue Georges-Lardennois. Mais quelque soit l'escalier que l'on choisisse, arrivé au sommet, on sera récompensé de ses efforts par la soudaine découverte d’un panorama grandiose sur Montmartre et le Sacré-Cœur, panorama d’autant plus merveilleux qu’il était insoupçonné …
>> La butte Bergeyre sur Parisperdu.
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20, rue de Crussol Paris 11ème (juin 2015)Ici, dans les années 70, rue de Crussol ou rue du Grand Prieuré, non loin du marché Popincourt et à deux pas de République, c'est encore comme un coin de province endormi.
Il fait gris sur le boulevard Voltaire et il commence à pleuvoir. Au métro Oberkampf se dégage l’odeur indéfinissable du pavé brillant sous la pluie.
Chez Marinette, un bar sans prétention, les clients se connaissent tous un peu. Au petit matin, sous le regard déjà vif de la patronne, les tuyaux chromés de la grosse machine à expresso crachent le café brûlant aux lève-tôt du boulot. Et parfois, le calva est caché dans la tasse chaude… Un peu avant treize heures, les artisans, les commerçants, les filles du salon de coiffure, les jeunes "arpètes" provinciaux hébergés dans les meublés du quartier … tous viennent ici manger les œufs durs-salade et le hachis Parmentier de Marinette.
A la fin du repas, les rires débordent dans la petite rue … Ils ne savaient pas pourquoi ils l’aimaient leur quartier puisqu’ils n’avaient même pas fait philo …. On ne leur a rien demandé, ils n'ont rien vu venir mais maintenant, il a bien changé leur quartier. Désormais, de l'autre côté du carrefour, boulevard Voltaire, à la place du bar de Marinette, Planet Sushi étale ses scooters bleus et ses néons roses …
>> Oberkamp est aujourd'hui le paradis des Cafés bobo …
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"Produits d'Antant" une boutique liée à l'artisanat traditionnel du quartier, à l'angle de la rue du Dahomey et de la rue Saint-Bernard 75011 Paris (juin 2012)
Le passé colonial de la France transpire encore dans le nom de certaines rues de Paris. Ainsi, au hasard des arrondissements, on trouve une rue, une place et aussi une impasse du Maroc. Puis l'Algérie a son boulevard et la Tunisie son avenue. Et pêle-mêle, on rencontre les rues du Congo, du Niger, du Gabon, du Sénégal, de Madagascar, de Pondichéry, du Cambodge, du Laos … J'en oublie sans doute … Et, si la rue d'Annam n'a pas été renommée rue du Viêt-Nam, on peut penser que Diên Biên Phu y est peut-être pour quelque chose !
Mais que se passe-t-il dans le 11ème arrondissement avec la rue du Dahomey ? Celle-ci porte en effet depuis 1894 le nom de ce petit pays d'Afrique, alors colonie française. Mais le Dahomey devient indépendant en 1960 et prend alors le nom de Bénin en 1975. Pourtant depuis cette date rien n'a changé, à Paris on ne connaît que le Dahomey …
Mais si finalement, quelque chose a bien changé rue du Dahomey car, située entre Bastille et Nation, elle se trouve en plein quartier du meuble, et aujourd'hui, avec la gentrification du secteur, architectes, photographes et artistes se sont installés à la place des menuisiers et des ébénistes qui peu à peu ont fermé boutique. Seul le magasin "Produits d'Antant" témoigne encore de l'histoire de ce quartier populaire. Toujours ouvert, il prodigue à ses clients conseils et démonstrations sur place: un commerce à l'ancienne, loin des Castorama et autres Bricomarché. Et ça, rue du Dahomey, … c'est pas bénin !
>> Liste des colonies française, sur Wikipédia.
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