•  Station de Métro Jaurès (2013) / Rue d'Allemagne (1913) _Paris (19ème)

     

    C'était avant la guerre mondiale, la première, la Grande, celle de 14-18. Il y a cent ans donc, Paris avaient deux stations de métro faisant référence à notre voisin allemand : La station Rue d'Allemagne et la station Berlin.

    La station Rue d'Allemagne a été ouverte en 1903, soit quelques semaines après l'ouverture de la ligne ; pendant les premiers temps, les trains y passaient sans s'arrêter.
    Mais elle est débaptisée juste avant la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France le 3 août 1914. Le début de la Première Guerre mondiale succédant de quelques jours à l'assassinat de Jean Jaurès, un nom de remplacement fut vite trouvé. Ce sera la station Jaurès, un nom idoine pour une station desservant un arrondissement populaire (19e).

    Il en va de même pour la station Berlin, une station de la ligne 13, située à la limite des 8e et 9e arrondissements de Paris. Elle est ouverte en 1911. Au début de la Première Guerre mondiale, elle est fermée ; à sa réouverture en décembre de la même année, elle est, ainsi que la rue éponyme, débaptisée pour prendre le nom de la ville belge de Liège. Ce nom a été donné afin de célébrer la résistance héroïque de cette ville lors de l'attaque allemande en 1914.

    On notera à titre anecdotique que, pour la même raison, et à la même époque, le "café viennois" fut renommé "café liégeois" …


    >> Plan du Métro de Paris (1913)

     

     


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  • Place des Abbesses

     Place des Abbesses _ Paris 18ème (mars 2017)

     

    Lorsque vous quittez le quai de la station de Métro Abbesses, prenez l'ascenseur … si par chance il n'est pas hors service. Car si vous empruntez l'escalier, vous avez intérêt à être persévérant et en forme tant celui-ci vous semblera interminable …
    Abbesses est en effet la station la plus profonde de Paris, 36 mètres en dessous le niveau du sol, et son escalier en colimaçon compte pas moins de 140 marches … Epuisant !

    Mais une fois à l'air libre, vous serez récompensés car la place des Abbesses est d'un calme provincial et son sol en devers accueille souvent des musiciens ou des artistes de rue.
    Ce matin un accordéoniste solitaire jouait du Yan Tiersen …
    Normal, on est à deux pas du secteur d'Amélie Poulain !


    >> L'escalier en colimaçon de la station Abbesses

    >> Ce que jouait l'accordéoniste …

     

     

     


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  • Au temps du grand chambardement.

    Angle de la rue de l'Est et du 288 rue des Pyrénées_Paris 20ème (1998)

     

    C'était au temps du grand chambardement, dans le secteur Est de la Capitale. Sur les murs des publicités d'un autre temps, à présent défraîchies, elles semblent rejoindre l'archéologie d'une France disparue. Le quartier disparaît lui aussi, sous l'assaut des bulldozers, faisant place à un immense chantier encore inachevé. Les rues vont demeurer longtemps obstruées par des rangées de palissades.

    A l'Est, d'immenses grues dressées sous les nuages annoncent les prochaines étapes du projet urbain …

     

    >> A l'Est, d'immenses grues dressées sous les nuages …

     


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  • Peintre à Montmartre.

     

    Luka est un peintre montmartrois. Est-ce à dire qu'il a un chevalet sur la place du Tertre ?
    Non, absolument pas, car ce qu'il peint, ce sont les façades des galeries et autres commerces de la Butte !

    Luka est serbe, comme son compatriote Veličković qui - lui aussi - s'est fait une place dans la peinture, mais pour le coup … la vraie, pas celle du bâtiment ! Et il est, en effet, l'un des principaux artistes d'un mouvement apparu à la fin des années 60 : "la figuration narrative".

    Mais quoi qu'il en soit, Luka peut, sans détourner aucunement la vérité, dire qu'il est un peintre de Montmartre.


    >> Vladimir Veličković.


    >> Galerie-Montmartre, à l'intérieur ce n'est pas la même peinture …


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  •  

    Pata­chou…


    Henriette Ragon a grandi dans la capitale. Elle y exerce divers métiers : dactylo employée dans une usine pendant la guerre, puis marchande de chaussures, antiquaire, pâtissière …
    En 1948, elle ouvre à Montmartre, au 13, rue du Mont-Cenis,  un salon de thé qu'elle nomme "Chez Patachou",  puis elle y installe un restaurant où elle engage un accordéoniste pour faire de l'animation. Des clients trouvent qu'elle a une jolie voix et elle s'essaye avec succès à la chanson. Les journalistes parisiens la rebaptisent du nom de son cabaret : Patachou.

    Le cabaret devient rapidement un haut lieu de la nuit parisienne avec ces nombreuses cravates coupées qui décoraient l'établissement. Car en effet, Patachou coupait les cravates de ceux qui ne se tenaient pas bien !

    Jacques Brel chante pendant trois ans dans ce cabaret, Georges Brassens y débute, en janvier 1952. De nombreux autres artistes se sont produits chez Patachou, dont Édith Piaf, Charles Aznavour, Hugues Aufray, Michel Sardou, ainsi que Claude Nougaro.

    Au milieu des années 50, elle commence des tournées en France, puis dans le monde entier : au Palladium de Londres, au Waldorf Astoria et au Carnegie Hall de New York, dans toutes les grandes villes des États-Unis, ainsi qu'à Montréal mais aussi au Moyen-Orient et à Hong Kong. Au début des années 1970, elle parcourt le Japon et la Suède, où son registre "parigot gouailleur" fait merveille.

    Le cinéma et le théâtre font appel à elle, notamment Jean Renoir pour "French Cancan", en 1954, et Sacha Guitry. À partir des années 1980, Patachou se fait plus présente sur le petit écran, avec, la série "Orages d'été", ou dans le téléfilm "Pris au piège".

    Elle meurt le 30 avril 2015, à l'âge de 96 ans. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise


    >> Chez Patachou


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