• Le recyclage des friches parisiennes (2/13) : Ground Control

     

    Ground Control. 81-87, rue du Charolais (Paris 12e).

     

    Grand Control est baladé dans Paris au rythme des friches libérées : d'abord implanté en 2014 sous la Cité de la mode et du design dans le 13ème, puis l'année suivante à l'ancien dépôt SNCF de la Chapelle, rue Ordener dans le 18ème. Aujourd'hui et pour deux ans seulement, le nouveau pied-à-terre du bar "libre et curieux" alias Ground Control, se situe dans ce qui fut un centre de tri postal, propriété de la SNCF, situé rue du Charolais, dans le 12ème arrondissement.

    La terrasse déjà occupée l'été dernier se double désormais d'une halle industrielle de 4500 m2, dotée de grandes tables d'hôtes pouvant accueillir jusqu'à 300 couverts dans douze comptoirs de "street food" du monde entier, le tout dans la plus pure tradition berlinoise.

    Une large zone est dédiée à l'événementiel : galeries d'art, cours de yoga, espace enfants, scènes musicales, boutiques et marchés divers… Sans oublier le studio de la Web Radio, qui retransmet débats et autres initiatives citoyennes organisés sur place.

    Le Ground Control a aujourd'hui définitivement installé son concept, un concept hybride où se donne rendez-vous un public dit "décalé", underground, hipster et bobo en version postindustrielle. C'est dire s'il est tendance … !!! 

     

    >> Ground Control, Site officiel.

    >> L'entrée de Ground Control au 83, rue du Charolais (Paris 12e).

    >> Ground Control, déjà sur Parisperdu.

    >> Le recyclage des friches parisiennes (1/13) : Le Hasard Ludique.

     

     


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  • Le recyclage des friches parisiennes (1/13) : Le Hasard Ludique

    Le Hasard Ludique. 128, avenue de St-Ouen (Paris 18e).

     

    Le recyclage des friches parisiennes en lieux ludiques ou artistiques, souvent décalés et forcement "branchouille" est un sujet déjà abordé par Parisperdu (voir: La Sncf prête ses fiches aux artistes).
    Aujourd'hui, cette tendance s'amplifie et se développe en de nombreux lieux de la Capitale laissés à l'abandon. Nous avons recensé 13 sites intra-muros situés sur des rails abandonnés, dans des friches industrielles ou encore au sein de gares fantômes ...

    Tous ces lieux connaissent désormais une seconde vie sans toutefois avoir l'assurance d'une quelconque pérennité … mais le dépaysement lui est garanti !

    Aujourd'hui, nous commençons cette revue des fiches parisiennes recyclées avec "Le Hasard Ludique".


    C'est un petit pavillon à l'allure un brin exotique, suspendu au-dessus des rails, et érigé en 1863 pour accueillir la gare de l'avenue de Saint-Ouen. Mais le train ne dessert plus cette gare depuis 1934 aussi, au fil des décennies, le bâtiment a été reconverti d'abord en cinéma avant que divers commerces s'y succèdent.

    Puis la Ville de Paris rachète les locaux et les met en concession pour établir un lieu de création et une salle de concerts. Après d'importants travaux de restauration et d'aménagement, le Hasard Ludique ouvre fin 2016.
    Depuis, de nombreuses activités y ont vu le jour : fanfare, yoga du rire, éveil à l'anglais, théâtre d'improvisation… Et, la programmation musicale n'est pas en reste : bal guinguette, salsa, danse funky, "clubbing disco afro funk". A la cantine, le chef Kleevens Petit-Jean déroule un menu à 15 € le midi et des tapas le soir, mais aussi un "brunch du monde" les samedis et dimanches.

    Le Hasard Ludique est vraiment un "spot cool". A découvrir d'urgence…


    >> La Sncf prête ses fiches aux artistes.

    >> Le Hasard Ludique, site officiel.

    >> Le Hasard Ludique, musique au-dessus des rails.




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  • L'étrange rue du Volga.

    Rue du Volga à proximité de la rue des Grands-Champs et du pont de la Petite Ceinture) - Paris 20ème.

     

    C'est l'extrême sud du 20ème arrondissement, un endroit où le promeneur est rare, une zone où aucun touriste ne va …

    Dans ce quartier de Charonne, près de la rue des Pyrénées se situe la partie la plus étroite de la rue du Volga, celle qui pourtant nous dévoile le mieux ses charmes.

    Plus loin, vers l'Est, près de la rue des Grands Champs, le pont du chemin de fer de la Petite Ceinture enjambe la rue du Volga. Ce pont crée un climat sécurisant tant il inspire une impression de solidité avec son gros ouvrage de pierres en plein cintre.

    Mais sur mon parcours, je constate que seules quelques rares maisons individuelles résistent encore au bétonnage qui a beaucoup sévi dans le secteur.
    Heureusement, pour rompre avec la monotonie des nouveaux immeubles récemment édifiés ici, le passage Beaufils qui débouche sur la rue d'Avron et l'insolite placette au niveau de la rue Madeleine-Marzin donnent encore à l'étrange rue du Volga une allure de village.

     

     

    >> Un monde loin du monde ...

     


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  • Où est passé l'argot parisien ?

     Restaurant "Le Louchébem", angle du 31 Rue Berger, 75001 Paris

     

    « L'argot est mon patois », disait Alphonse Boudard qui avait passé sa petite enfance chez des paysans avant de revenir, jeune adolescent, à Paris où il était né.
    Mais l'argot parisien, le parler de Paname existe-t-il encore ? C'est fort douteux car ce parler populaire qui se "jactait naguère en toute honnêteté chez les prolétaires au turbin" a subi le sort des autres patois de France : la télévision unitaire, l'élévation du niveau de vie, la mondialisation et le fameux "vivre ensemble" ont eu leur peau.

    Il faut bien se rendre à l'évidence, le patois de Paris a bel et bien disparu, tout comme le populo de Paname, le Titi Parisien ou l'accent délicieusement pointue d'Arléty. Car oui les parisiens ont changé et entre des bobos hors-sols qui se vautrent en permanence dans une novlangue aveugle et des gens dont la qualité de langage n'est pas la première préoccupation, c'est alors toute une partie du patrimoine français qui disparaît : celui de Paname...de Ménilmuche...et des Halles anciennes où étaient parlés le patois des Louchébem et l'Argomuche.
    Le louchébem, la langue verte des bouchers des Halles, n'a plus sa place à Rungis. C'est dommage car à ce rythme les abattoirs vont bientôt ressembler à un laboratoire de Fleury Michon. Et désormais certains mots de l'argot d'antan n'ont plus leur place que chez des auteurs de romans policier qui assument ce que l'on pourrait assimiler à un devoir de mémoire.

    Finalement, faut reconnaitre que "les mectons d'aujourd'hui, si tu jactes en homme, ils entravent que dalle, à croire qu'ils ont les esgourdes ensablées, ou le cibouleau dans les pompes", comme aurait dit Michel Audiard … ou encore Frédéric Dard !

     

    >> Le Parisien n'est qu'un provincial de passage ...

    >> Tout le monde déteste les parisiens ...

     


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  • Tout ce qui brille n'est pas or …

      168, rue de Crimée_ Paris 19ème

     

    Dans le quartier de La Villette, un nouvel ensemble de bâtiments attire l'attention. Ce sont trois immeubles qui semblent dorés à l’or fin. Mais tout ce qui brille n'est pas or et l'architecte de l'ensemble n'est pas un alchimiste qui aurait transformé le zinc, si cher aux toits parisiens, en or pour ces audacieux logements sociaux ! Non, ceux-ci sont tout simplement revêtus d’un alliage de cuivre et d’aluminium, le "cuivre gold".

    Pour le "168, rue de Crimée" c'est le matériau idéal car, vu la configuration de l'îlot et, en construisant la parcelle au maximum, il y avait un risque de créer un environnement très sombre. D’où le recours au "cuivre gold" qui vient illuminer cette réalisation.

    Avec le temps, le matériau va se patiner et devenir plus mat mais il ne virera pas au vert-de-gris comme le ferait le cuivre. Le "gold" conservera toujours une belle couleur dorée.

    Sur l'îlot, les deux bâtiments rénovés sont une ancienne imprimerie reconvertie en studios d’artistes et un immeuble sur rue, typique des faubourgs. Et, entre ces deux constructions existantes, une véritable rue piétonne intérieure a été créée avec ces trois surprenants immeubles tout de noir et d’or vêtus.
    Cet emplacement secret a permis de travailler avec plus de liberté, plus d'audace que sur des bâtiments directement visibles depuis la rue.
    C'est le trésor caché du 168, rue de Crimée …

     

    >> Le zinc des toits de Paris.

     


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