• Le recyclage des friches parisiennes (1/13) : Le Hasard Ludique

    Le Hasard Ludique. 128, avenue de St-Ouen (Paris 18e).

     

    Le recyclage des friches parisiennes en lieux ludiques ou artistiques, souvent décalés et forcement "branchouille" est un sujet déjà abordé par Parisperdu (voir: La Sncf prête ses fiches aux artistes).
    Aujourd'hui, cette tendance s'amplifie et se développe en de nombreux lieux de la Capitale laissés à l'abandon. Nous avons recensé 13 sites intra-muros situés sur des rails abandonnés, dans des friches industrielles ou encore au sein de gares fantômes ...

    Tous ces lieux connaissent désormais une seconde vie sans toutefois avoir l'assurance d'une quelconque pérennité … mais le dépaysement lui est garanti !

    Aujourd'hui, nous commençons cette revue des fiches parisiennes recyclées avec "Le Hasard Ludique".


    C'est un petit pavillon à l'allure un brin exotique, suspendu au-dessus des rails, et érigé en 1863 pour accueillir la gare de l'avenue de Saint-Ouen. Mais le train ne dessert plus cette gare depuis 1934 aussi, au fil des décennies, le bâtiment a été reconverti d'abord en cinéma avant que divers commerces s'y succèdent.

    Puis la Ville de Paris rachète les locaux et les met en concession pour établir un lieu de création et une salle de concerts. Après d'importants travaux de restauration et d'aménagement, le Hasard Ludique ouvre fin 2016.
    Depuis, de nombreuses activités y ont vu le jour : fanfare, yoga du rire, éveil à l'anglais, théâtre d'improvisation… Et, la programmation musicale n'est pas en reste : bal guinguette, salsa, danse funky, "clubbing disco afro funk". A la cantine, le chef Kleevens Petit-Jean déroule un menu à 15 € le midi et des tapas le soir, mais aussi un "brunch du monde" les samedis et dimanches.

    Le Hasard Ludique est vraiment un "spot cool". A découvrir d'urgence…


    >> La Sncf prête ses fiches aux artistes.

    >> Le Hasard Ludique, site officiel.

    >> Le Hasard Ludique, musique au-dessus des rails.




    votre commentaire
  •  

     La Cité du Midi, 48 boulevard de Clichy_Paris 18ème

    Au 48 boulevard de Clichy se trouve la Cité du Midi, îlot de calme perdu au milieu des sex-shops et autres peep-shows aguicheurs du turbulent quartier de Pigalle.
    Du boulevard, coincée entre un mini super-market et un fast-food de Tacos Hallal, la Cité n'est pas très visible … et c'est sans doute tant mieux car elle recèle ainsi des trésors bien cachés.
    En effet, dans cette impasse pavée d’une centaine de mètres, la plupart des constructions n’excèdent pas les trois étages et la végétation est laissée libre d’envahir les murs et les quelques petites cours.
    Au numéro 12, les anciens bains douches de Pigalle témoignent d’un passé pas si lointain où l’eau courante à domicile était chose rare. Quelques dizaines de mètres plus loin un drôle d'immeuble en demi-cercle clôt l’impasse.
    Les habitants de ce petit coin de paradis semblent vouer une sorte de culte aux azulejos et autres faïenceries décoratives et, dans le bas de la cité un "space invader" s’est même joint aux autres décorations murales.

    D’ici quelques temps, la Cité du Midi ne sera peut-être plus accessible aux flâneurs car une pétition visant à ériger une grille est entrain de circuler. Il faut dire que s'il y a pas mal de jolies villas et de cités secrètes dans ce quartier, presque toutes sont protégées par des grilles à digicode … et, quand on flâne le soir dans le coin, on comprend vite pourquoi …



    >> Cité du Midi


    + Quelques cités parisiennes :

    >> Cité Leroy.

    >> Cité Aubry.
    >> Cité Florentine.

    >> Cité de la Mairie. 

    >> Cité du Labyrinthe. 

    >> Cité Florale.

     


    votre commentaire
  • Rue Pierre Dac … mort de rire !

    La rue Pierre Dac vue des escaliers entourant la station de métro Lamarck – Caulaincourt. 75018_Paris (2017)

     

    Voici ce qui pourrait s'apparenter à un canular mais que l'on peut néanmoins certifier être exact : la rue Pierre-Dac, existe bel et bien.  Elle est située dans le 18ème arrondissement de Paris, à la hauteur du 101 de la rue Caulaincourt.

    La voie a ainsi été nommée en 1995 en hommage au comédien, humoriste et membre de la Résistance, Pierre Dac, qui avait un domicile 49, avenue Junot, à deux pas de cette rue.

    On pourra se souvenir que, non loin de là, la Cité Véron fut, pour une courte période durant l'année 1994, nommée "rue Pierre-Dac" puis rebaptisée de son nom initial.

    L’actuelle rue Pierre Dac, très courte, est constituée de deux escaliers typiques de la colline de Montmartre, qui entourent l'entrée de la station de métro Lamarck - Caulaincourt. Elle permet une échappée visuelle vers la colline, avec un certain "esprit d’escaliers" que n'aurait pas renié l'humoriste !

    Qu’on nous permettre ici de soumettre un exemple des nombreuses maximes du sieur Dac :

    "Un concerné n'est pas forcément un imbécile en état de siège pas plus qu'un concubin n'est obligatoirement un abruti de nationalité cubaine".

    Rappelons également que Pierre Dac est l'inventeur du Schmilblick, un objet rigoureusement intégral puisqu'il ne sert absolument à rien et peut donc servir à tout !
    Avec Pierre Dac et sa rue, c'est certain, on est … mort de rire !!!

     

    >> Fernand Raynaud a lui aussi sa rue …

     


    votre commentaire
  • Des immeubles d’angle particulièrement spectaculaires.

     

    Angle 8-10 rue Carpeau et 136-138 rue Lamark _Paris 18ème (juin 2017)

     

    A l’angle du 8-10 rue Carpeau et du 136-138 rue Lamark, il est un immeuble d’habitation que l'on identifie aisément comme une construction des années 50, tant la disposition de ses retraits successifs et de ses conduits de cheminées, plutôt gigantesques, sont révélateurs de cette époque.

    Les différents retraits des façades résultent de l'application stricte du règlement d’urbanisme parisien en vigueur à l’époque et qui prescrivait que « la verticale du gabarit doit correspondre à la largeur de la voie (c'est la fameuse loi H=L).

    Quant à ces sorties de cheminées, elles obéissent à une autre réglementation, également très stricte : un conduit de fumée pour chaque cuisine et un autre conduit pour chacune des deux ou trois autres pièces ; tout ceci donne un rendu monumental. 

    Alors, la conjonction des deux contraintes rend, encore aujourd’hui, la vision de ces immeubles d’angle particulièrement spectaculaires.



    >> Architecture et logement sur Parisperdu.

     


    votre commentaire
  •  

     M. Barbès et Mme de Rochechouart.

    Station de métro Barbès-Rochechouart Paris 18ème (18 décembre 2014_ 18h20)

     

    Tout comme Monsieur Lefèbvre et Mademoiselle Utile ont donné leurs initiales aux petits beurres "LU", M. Barbès et Mme de Rochechouart ont donné leurs noms à la station du métro parisien "Barbès-Rochechouart".

    Mais au fait qui sont-ils ?
    Armand Barbès fut un opposant à la monarchie de Juillet. Républicain et révolutionnaire, il fut, avec l'anarchisme Auguste Blanqui, le chef de file de l'insurrection de mai 1839 qui avait pour projet de renverser le roi Louis-Philippe. Mais cette attaque sera un cuisant échec. Elle aura non seulement pour résultat, de signer la fin d'une amitié entre Blanqui et Barbès mais aussi celle de faire arrêter ce dernier et de le condamner à mort. Pourtant grâce à une intervention de l'illustre chef de file des Romantiques, Victor Hugo, Barbès sera finalement gracié.
    En 1848, il tente -en vain- de créer une nouvelle République en profitant d'une insurrection à l'Hôtel de ville de Paris. Cette dernière déconvenue lui laisse un goût si amer que Barbès décide de plier bagages pour les Pays-Bas et de ne plus jamais revenir en France. Il meurt là-bas en 1870.

    Et qu'en est-il de "Rochechouart" ?
    Née Marguerite de Rochechouart de Montpipeau, cette religieuse fut - à la jonction du XVIIe et XVIIIe siècle - l'une des abbesses de Montmartre. Elle dirige même la célèbre abbaye de 1718 à 1727.

    "Rochechouart" fait partie des rares stations du métro parisien à porter le nom d'une femme. Et, reconnaissez que, le nom d'un anarchiste, Armand Barbès, accolé à celui d'une abbesse, répondant au merveilleux nom de Marguerite de Rochechouart de Montpipeau, c'est tout de même savoureux.

     

    >> A Barbès, les nouveaux marchés de la misère.
     

    >> Le Louxor, renaissance à Barbès.

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique