• Quelques fois, j'ai simplement envie d’être ici …

    Place et rue du Calvaire _ Paris 18ème

    Découvrir Paris à ses pieds est toujours un spectacle grandiose et émouvant.
    Mais pour cela il faut prendre de la hauteur et se rendre soit sur des "spots" hyper touristiques: le 3ème étage de la Tour Eiffel, les tours de Notre-Dame, le parvis du Sacré Cœur … ou alors en des lieux plus confidentiels: le haut du parc de Belleville; judicieusement rebaptisé récemment "Esplanade Willy Ronis" ou encore la discrète butte Bergeyre.

    Mais, le lieu exact où les toits de Paris paraissent s’étendre à l’infini, c'est bien lorsque vous êtes sur la butte Montmartre. Car c'est une simple affaire de triangulation: la latitude, la longitude et l'élévation sont ici idéales et la vue est alors tout simplement extraordinaire. Il y a toutefois un inconvénient notoire: l’endroit est très souvent bondé. Alors, pour profiter au maximum de la vue, il faut s'éloigner un peu du parvis du Sacré Cœur et atteindre la rue du Calvaire.
     
    Là, assis sur les marches du petit escalier, au petit matin ou en fin de journée, uniquement aux heures creuses, j'ai quelques fois simplement envie d’être ici …

     

    >> Le haut du parc de Belleville.

    >> Le belvédère Willy Ronis.

    >> La butte Bergeyre sur Parisperdu.


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  • Taille de la vigne du Clos Montmartre.

     

    Sur les pentes de la Butte Montmartre, au Clos, ce sont 2 000 pieds de vignes, qui sont vendangés chaque année. Mais la vendange n'est pas l'étape la plus difficile ... beaucoup plus délicate est la taille de la vigne, qui est l'un des points déterminants pour la bonne maturation du raisin.

    Et hier, ce ne sont pas les employés d'un vigneron qui se sont attelés à la taille comme cela se fait dans tous les vignobles, mais les jardiniers de la Direction des Espaces verts de la ville de Paris.

    Décidément le Clos Montmartre, cet espace fermé au public, n'est pas un vignoble comme les autres …

     

    >> Montmartre sur Parisperdu

     


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  • A l'ombre des géants coréens …

    A la porte de la Chapelle, au plus près du périph', là où les géants coréens de l'électronique Samsung et LG s'affrontent avec de colossales enseignes lumineuses portées au pinacle des tours d'habitations, il est un bâtiment en déshérence, tout en longueur, adossé aux voies ferrées.

    Le bâtiment à l'abandon est celui d'une PME française, aussi, peut-on y voir une illustration frappante de la mondialisation galopante avec la petite entreprise au ras du sol et les multinationales au plus haut dans le ciel.

    Jusque dans les années 1996, ce long bâtiment abrite la manutention de l'activité transport et messagerie des établissements Edouard Dubois & fils. Cette année-là, l'entreprise déménage dans de nouveaux locaux Gennevilliers où une plate-forme multimodale, dotée d'équipements d'avant-garde, est installée. L'entreprise familiale vient de changer de dimension et le site de la porte de la Chapelle n'abrite plus alors que les services administratifs, jusqu'à sa fermeture définitive, en 2009.

    En une génération, d'Edouard Dubois, à Patrick Dubois, son nouveau P-DG, l'ambitieux groupe familial est passé du diable à la chaîne automatisée ultramoderne …

    Aujourd'hui, dans une conjoncture difficile pour les transporteurs routiers, Dubois affiche une santé de fer (20 millions d'euros de résultat net), et les années noires de 1993 et 1994 semblent bien loin pour ce groupe qui est à l'origine de la création en France de la DPD (Direct Parcel Distribution), une spécialité de la "logistique du mono-colis", activité qui connaît chaque jour un développement grandissant grâce à la progression vertigineuse des achats sur internet.

    Alors, à l'ombre des géants coréens, la PME française connaît une croissance heureuse !


    >> Dans la même veine: "Odoul et les lofteurs"

    >> Ça déménage à Charonne . . .

     

     


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  •  Le fabuleux destin des commerces de Montmartre (2/2)

    Au Café des deux Moulins, 15 Rue Lepic, 75018 Paris

     

    Un peu plus bas que le Marché de la Butte, rue Lepic, le Café des deux Moulins, où Amélie était serveuse, ne désemplit pas non plus. Depuis la sortie du film, le bistrot a changé plusieurs fois de propriétaires, sa façade a été repeinte en rose, le tabac supprimé, mais le décor intérieur style "années cinquante" est resté inchangé.

    Si quelques habitués continuent à venir prendre le matin leur café et lire leur journal sur le zinc, ce sont surtout les touristes qui peuplent la salle. Pourtant, une clientèle "plus française" serait souhaitable pour justement "garder l’esprit du film".

    Mais les touristes continuent à affluer de partout, d’Europe, des États-Unis, d’Amérique latine… Et aussi, de plus en plus, d’Asie : Chine, Taïwan et surtout Japon. Parfois, ils entrent juste pour prendre des photos, mais la plupart s’assoient pour commander la "crème brûlée" dont Amélie aimait faire craquer la croûte. Aujourd'hui, elle est servie comme dans le film dans un petit plat ovale. L’hiver il peut s'en vendre entre 200 et 250 par jour ! 

    Les Japonais, sont les premiers fans du film. Ils réservent, par agences, des tables entières. Et leurs réactions sont impressionnantes ! Ils arrivent ébahis, poussent des petits cris, prennent des photos de leurs crèmes brûlées qu’ils tapotent avec leur petite cuillère, avec une jouissance étonnante. On sent que ce film leur procure une grande émotion. Paris est toujours pour eux la ville des amoureux.  

    Aujourd'hui, le cœur de Montmartre bat toujours au rythme de sa petite fée. Si on ne demande plus tous les dix mètres aux habitants du quartier où se situent l’épicerie et le café d’Amélie, c’est parce qu’ils figurent désormais dans tous les guides. Il existe même une application pour smartphone : "Le Montmartre d’Amélie Poulain".

    Depuis toujours, la butte Montmartre a été le lieu de tournages de nombreux films, de Truffaut à Woody Allen, mais aucun n’a fait porter à ce point le regard du monde entier sur elle. Et aucun n’a réussi une telle alchimie entre son héroïne et son décor.

    Le film de Jeunet nous livre une vision de Montmartre largement mythifiée, mais dont on trouve encore des éléments : les vieux Montmartrois cultivent cet "esprit de village", les jeunes "bobos" qui s’y installent aussi. Et si des hordes de Parisiens et de touristes, se sont précipitées dès la sortie du film à l’épicerie Collignon et au Café des deux Moulins, c’est pour retrouver les traces encore présentes, de ce Paris dont ils rêvaient. Et qu’ils recherchent encore…


    >>  Où l'on retrouve Amélie Poulain.

    >> Le fabuleux destin des commerces de Montmartre (1/2)

     


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  • Le fabuleux destin des commerces de Montmartre (1/2)

    Le Marché de la Butte 56 Rue des Trois Frères, 75018 Paris

    Niché sur le flanc de la Butte, au coin de la rue des Trois-Frères, le marché de la Butte a conservé son enseigne de fiction "Maison Collignon", apposée au-dessus de son vrai nom "Chez Abdel". Il a gardé aussi les paniers en osier, les bocaux de bonbons, les fleurs en plastique et les nains de jardin, imaginés par les décorateurs du film. 

    Et les touristes qui s’y arrêtent toutes les dix minutes, s’extasient dans toutes les langues en reconnaissant "l’épicerie d’Amélie" !

    En braquant ses caméras sur cette épicerie, située près de chez lui, Jean-Pierre Jeunet ne savait sans doute pas qu’il allait bouleverser la vie de cette famille marocaine, qui avait ouvert ce commerce en 1973. Car Abdel se dit toujours étonné que tant de monde continue à défiler chez lui. Ils prennent une canette, une pomme, des petits bonbons, histoire d’acheter quelque chose ici. D’autres passent en voiture en criant : "Collignon, tête d’oignon".  

    Aujourd'hui, cette épicerie montmartroise, devenue célèbre dans le monde entier, assume désormais sa double identité : celle de "l’Arabe du coin", ancré dans le quartier depuis près de quarante ans et qui continue à vendre à une clientèle d’habitués du shampooing ou des cacahuètes. Et celle de l'épicerie imaginaire où travaillait Lucien (Jamel Debbouzze), le protégé d’Amélie.

    Finalement, les deux s’emmêlent un peu dans l’esprit d’Abdel, aussi conclut-il avec modestie: "On fait comme dans le film, on continue à avoir des clients fidèles, à livrer à domicile aux personnes âgées ou aux vieux peintres" …

     

    >> Où l'on retrouve Amélie Poulain.


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