•  De Beauregard à Bellevue, voyez comme Paris est beau …
    Le manoir de Beauregard, 43 de la rue des Lilas _Paris 19ème arrondissement.

     

    La butte de Beauregard, autrefois nommée ainsi en raison de ses points de vue, possédait en son  sommet une rue couronnée de moulins: la rue de Bellevue. Elle permet aujourd’hui de jouir d'un panorama bien plus restreint sur la ville, la faute aux  tours de la rue de Flandre.

    Elle offre pourtant une vision inhabituelle du boulevard des Maréchaux qu’on peut traverser pour rejoindre ensuite le square de la Butte du Chapeau Rouge, théâtre avant 1914 de plusieurs manifestations pacifistes, notamment avec Jaurès.

    Aujourd’hui, ce quartier est communément appelé le quartier de la Mouzaïa. Les lieux sont très prisés des parisiens, sûrement grâce à la douceur de vivre qui règne ici.

    Au n° 43 de la rue des Lilas - dans ce qui était au XVIIIe un relai de chasse dans la proche campagne de Paris -  "Le manoir de Beauregard" offre aujourd'hui des chambres d’hôtes aménagées pour les touristes à la recherche d’un Paris moins convenu.

    Moins connue que la butte Montmartre bien sûr, mais aussi que la Butte du Chapeau Rouge ou la Butte Bergeyre, la butte de Beauregard mérite certainement d'être découverte par ceux qui ne la connaissent pas encore …

     

    >> Paris a-t-il cinq, sept ou treize collines … ?

     

     


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    Rue de la Clôture

    Rue de la Clôture _ Paris 19ème (juin 2012)

     

    C'est une rue qui ne fait pas rêver, c'est un endroit méconnu de Paris, tellement à la lisière de la ville qu'elle ne fut détachée du territoire de Pantin - pour être annexée à la capitale - qu'en juillet 1930.

    Derrière la grille de fer dont on ne voit pas la fin, on aperçoit uniquement les terrains vagues de la SNCF où passent, à espace rapproché, les TER. Pourtant ce n'est pas cette moderne clôture qui a donné son nom à la rue … le nom vient de temps beaucoup plus anciens où se situait ici le lieu-dit "la Clôture du Rouvray". Aujourd'hui, le pittoresque a perdu ses droits, et seule la rue de la Grenade perpétue le souvenir d’une guinguette qui se trouvait ici ….

    Désormais la modernité rattrape peu à peu le lieu: depuis décembre 2012, la ligne T3b du tramway d'Île-de- France passe par ici et distribue des noms quasi-contemporains à ces territoires si anciens; la voie BH/19 est devenue la rue Ella Fitzgerald et le tram s'arrête désormais à la gare Rosa Parks ….

     

    >> Anne Hidalgo aime Rosa Parks …

     


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  • Une ville toute en poésie.

    Villa des Lilas_Paris 19ème.

     

    Nous sommes dans le fameux secteur pavillonnaire de la Mouzaïa, un quartier qui vous fait instantanément penser que vous avez quitté Paris tant cette hauteur parisienne a l'exacte allure d'un calme quartier de province. Ici, les habitations hétéroclites sont desservies par de petites ruelles pavées nommées Villa.

    Une Villa, située sur le côté pair de la rue de la Mouzaïa, mérite une attention particulière, c'est la Villa des Lilas. Son calme, sa jolie enfilade de pavillons, ses petits jardins et son allée fleurie permettent l'évasion absolue !

    Mais si on est attentif, on remarque que les maisons situées en bordure de la rue Mouzaïa sont sensiblement plus grandes que celles situées au centre des Villas et révèlent par quelques détails, la gentrification très avancée du quartier où, depuis une vingtaine d’années, les "classes populaires" ont progressivement disparu en raison de l’augmentation des prix de l'immobilier. On constate aussi que les nouveaux propriétaires ont réalisé quelques aménagements pour apprivoiser les lieux à leur propre mode de vie, et ont de ce fait modifié un peu l’homogénéité initiale de la Villa.

    Plus loin, avant le 59 de la rue de la Mouzaïa, on trouve l'un des trop rares commerces du quartier: le restaurant-concerts associatif : "Les petits joueurs".

    Villa des Lilas, il n'y a aucune inquiétude à se faire face au développement tentaculaire des villes qui finissent par engloutir leurs habitants. Ici on reste dans une cité à l'échelle humaine, dans une ville tout en poésie qui permettrait même de faire sienne cette citation d'Alain Robbe-Grillet: "Le réel est toujours plus étrange, plus beau, plus irréaliste que cette image conventionnelle et sans surprise qu’on cherche à nous imposer."


    >> La Mouzaïa sur Parisperdu

     

     


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  •  Comme un air de campagne (3/3)

    Villa Alexandre Ribot _Paris 19ème (juin 2012)

    A la Mouzaïa, dans ce quartier du 19ème arrondissement, en bordure de Paris, on a l’impression d’avoir déjà quitté la capitale. La vie semble s’y écouler paisiblement, au milieu du chant des oiseaux, avec beaucoup de verdure et … fort peu de voitures.

    Les maisons se ressemblent toutes. Cependant, au fil des ans, les propriétaires ont fait des aménagements pour profiter au maximum d'habitations plutôt exiguës. Ainsi, les cours ont été transformées en cuisines ajourées, donnant à l'arrière des villas une curieuse enfilade de verrières.

    Dans l'une des nombreuses ruelles, que l'on nomme ici, "Villas" et qui sont un peu comme des chemins de campagne, cachée entre les rue de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité, une petite maison au charme désuet est parfois à vendre … chère, très chère ...

    "Charme et douceur de vivre pour ce bien d'exception" dira l'annonce de l'Agence immobilière. Compter de 10 à 12 000 euro du mètre carré, et parfois plus, pour une villa des années 30, affichant 90 à 100 m2 habitables, souvent à rafraîchir, et avec 20 à 30 m2 de jardinet attenant.

    Bienvenue à la campagne !


    >> Comme un air de campagne (2/3)

    >> La Mouzaïa : encore un village.

     

     

     


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    Les trois escaliers de l'autre butte …

     

    Dans sa "Complainte de la Butte", Mouloudji nous dit que "les escaliers de la butte sont durs aux miséreux". Cette butte, c'est  Montmartre bien sûr. Mais, non loin de là, il est une autre butte, moins célèbre mais tout aussi attachante. Car la butte Bergeyre est un mini-Montmartre qui aurait encore des allures de campagne. Et-là, nous sommes dans l'arrière-cour de Paris.

    Pour grimper là-haut, deux escaliers abrupts, percés étroitement au travers d'immeubles, donnent accès au sommet. L'un de ces escaliers, avenue Simon Bolivar, est précisément celui où Willy Ronis a saisi dans son objectif un instant magique, "sur le fil du hasard", comme il se plaisait à le dire. Un troisième escalier, baptisé "rue Michel Tagrine", permet de couper le lacet quasi montagnard, de la rue Georges-Lardennois. Mais quelque soit l'escalier que l'on choisisse, arrivé au sommet, on sera récompensé de ses efforts par la soudaine découverte d’un panorama grandiose sur Montmartre et le Sacré-Cœur, panorama d’autant plus merveilleux qu’il était insoupçonné …


    >> La butte Bergeyre sur Parisperdu.

     

     


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