• A Paris, dans le calme absolu …

    Angle de la rue Georges Lardennois et de la rue Barrelet de Ricou Paris 19ème (juin 2010)

     

    C'est l'un des derniers vrais villages de Paris, un endroit méconnu des parisiens et absent des guides touristiques. C'est la butte Bergeyre. Elle culmine à 100 m de hauteur et, aller y flâner offre une promenade extrêmement reposante car on y est quasiment seul, ce qui - aujourd’hui à Paris - est un vrai luxe …

    Tout de suite, vous ressentez l’atmosphère particulière des lieux, un silence général y règne. Tout semble ici si loin du tumulte parisien…

    En cinq rues vous aurez fait le tour de la butte mais, au bout de la rue Georges Lardennois, un petit banc vous attend. Là, vous pourrez profiter d'une vue que peu de parisiens connaissent, avec face à vous: Montmartre et le Sacré-Cœur. Décidément, la butte Bergeyre est un endroit exceptionnel.


    >> La butte Bergeyre déjà sur Parisperdu.

    >> Face à vous: Montmartre et le Sacré-Cœur !

    >> Willy Ronis n'avait pas manqué de s'y rendre avec son appareil photo …


     


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  • Au pied des barres hideuses …
    Villa Bellevue Paris 19ème

     

    Au départ de la place des Fêtes, on monte sans arrêt jusqu'à un vaste carrefour que l'on ne s'attend pas à trouver dans un lieu aussi reculé. Plusieurs rues s'offrent à vous, laquelle emprunter ? Naturellement, le promeneur aura tendance à continuer sur la même pente … Mais les barres de béton qui couronnent celle-ci sont décidément trop gigantesques et trop laides aussi.
    Alors je continue rue Compans, puis je prends à droite, un rue moins pentue mais beaucoup plus apaisée car ici de nombreuses petites maisons lui donnent encore un air de campagne: c'est la rue des Mignottes. Elle débouche sur le quartier de la Mouzaïa où là aussi tout respire le calme.

    Et, rue de Bellevue, au pied des barres hideuses, les villas se présentent comme les lames d'un peigne : mêlant des patronymes d'anciens présidents: Emile Leblanc, Emile Loubet, Sadi Carnot, Félix Faure; à de bucoliques vocables: Bellevue, les Lilas.

    Paris et son agitation perpétuelle vous semble alors bien loin.


    >> La Mouzaïa sur Parisperdu

    >> Parisperdu pour les nuls: " Du triangle Mouzaïa-David d'Angers-Compans à la butte Bergeyre".





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  • Ravalement.

    Philharmonie de Paris/Cité de la Musique _221 avenue Jean-Jaurès_75019 Paris

     

    A l'image de la Philharmonie de Paris, le quartier du nord-19ème se modernise rapidement. Quai de la Seine, rue de Nantes et aux alentours, c'est la folie hypster: les bars et cafés DJ fleurissent, des magasins de produits vaguement alternatifs ouvrent leurs portes, de même que des cabinets d'architecture et des galeries qui donnent dans le néo-créatif, l'atypique ou l'arty. Tous et toutes remplacent partout les vielles boutiques. Bref, tout un nouveau quartier "très tendance" se dessine aujourd'hui, juxtaposé à un univers de logements crasseux, aux couleurs ternes, aux ruelles assassines et parfois plongées dans une pénombre moite … C'est la rencontre, dans un même espace de deux styles, de deux mondes: celui de la précarité et celui du progrès galopant.

     

    >> Voir aussi: "Guide de survie en pays bobo".

     

     


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  • Entre Ourcq et Crimée.

    9 rue de l'Ourcq, côté cour … Paris 19ème (1999)

    On se désole de la dégradation de ce quartier populaire autrefois peuplé de retraités et de familles modestes. Mais surtout, au pied de ces petits immeubles sans charme, on constate qu'ici, la politique de la ville n'a pas donné les résultats escomptés.

    De manière très hypocrite tout le monde a dit, à partir de 2003, que la rénovation urbaine c’était génial, qu’on tenait là enfin un grand programme qui produirait des effets massifs sur le devenir des gens. En fait, on s’est occupé des murs, par la méthode quasi-généralisée de la destruction/reconstruction, mais on ne s'est pas occupé des gens.

    Auparavant, les gens de ces quartiers vivaient dans un habitat quasi-insalubre mais ça se passait très bien, maintenant l'habitat a été amélioré et tout va mal ! Je reconnais que c’est un peu simpliste, mais c’est un fait. On a investi massivement sur la forme urbaine…mais parallèlement le fond, c'est-à-dire la condition socio-économique des gens s'est beaucoup dégradée.

    Entre Ourcq et Crimée, les habitants sont désormais surtout des pauvres, des chômeurs, des jeunes à la dérive, des immigrés pas toujours en situation régulière … tous sont plus ou moins confrontés à la stigmatisation, à l’exclusion, à la discrimination, bref au rejet de notre société.

    Ce ne sont pas seulement les murs qu'il aurait fallu rénover mais c'est aussi les trajectoires de vie de leurs habitants qu'il fallait améliorer. Mais pour cela, le politique n'a pas de réponse …



    >> Au 9 rue de l'Ourcq, le coiffeur peigne la girafe !

     


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  • Villa Emile Loubet_Paris 19ème.

    Il ne faut pas se fier aux apparences. Certes, les 19ème et 20ème arrondissements ont largement souffert de l'appétit des promoteurs dans les années 1970/80. Mais heureusement, une fois que l'on a franchi les barres de béton de la place des Fêtes, monte du fond de la ville une vague généreuse de villas des temps anciens, petits chefs-d'œuvre d'architecture éclectique.

    Paris a su en effet préserver, en cet endroit, un habitat que couronne un environnement de rues étroites, de placettes calmes et d'impasses noyées dans la verdure.

    Ce sont les quartiers de la Mouzaïa, de la Campagne à Paris, du Hameau du Danube et aussi de quelques autres secteurs qui ont toujours fait de la résistance, repliés sur leurs bastions de villas et de maisonnettes où désormais se fondent néo-bobos et parigots de tout temps.

    Et, sur la place circulaire du "Rhin et Danube", occupant l'endroit stratégique d'un ancien octroi, se trouve le bien nommé "Café Parisien" où se donnent rendez-vous à toutes heures du jour, jeunes et anciens du quartier.
    Ainsi va la vie dans ce coin du 19ème. Ce quartier bossu à l'urbanisme imparfait et aux rues étroites possède donc des habitants qui tiennent fermement la barre face aux bouleversements de leur patrimoine immobilier.
    On les retrouve dans les ruelles, à l'abri du flot des automobiles, sûrs d'être ailleurs, … dans une autre époque.
    Décidemment, il ne faut pas se fier aux apparences …


    >> Voir aussi : "Chère Mouzaïa".

    >> Voir aussi : "La Mouzaïa : encore un village".

    >> Voir aussi : "Pour un urbanisme retardataire".

    >> Voir aussi : "On comprend que j'adore cette petite cacophonie, et je voudrais dire pourquoi".

     


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