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    Ici, rue Laurence Savart, la vie s'écoule en pente douce ... Et cette rue est
    propice aux rencontres, aussi belles qu'inattendues.
    Willy Ronis en avait fait l'expérience dans les années 50, lorsqu'un jour, au petit matin, en descendant la rue, il croise un vitrier avec son lot de carreaux de verre sur le dos.

    Aujourd'hui, le côté résidentiel a remplacé ce qui fut populaire, qui lui même avait pris le pas sur le rural : toute une chaîne successive de prédation sociale, un écosystème historique en quelque sorte !
    D'ailleurs, n'est-ce sans doute pas un hasard si les écologistes font ici - à chaque élection - leur meilleur score parisien !

    Mais au final, dans la rue Laurence Savart, peu de choses ont changé ... et l'on se retrouve confronté - aujourd'hui - aux mêmes façades, aux mêmes portes de garage, aux mêmes maisonnettes ... que celles aperçues sur la célèbre photo de Ronis.

    Aujourd'hui, j'ai retrouvé un peu du Paris perdu ...



    >> "La rue Laurence Savart", Photo: ©Willy Ronis

    >> Association Willy Ronis  "Pour le cadre de vie de la rue Laurence Savart ". 

    >> Voir aussi : "Les hauts quartiers de l'Est parisien font de la résistance". 

    >> Voir aussi : "Rue Laurence Savart : Lieux retrouvés 004" de Parisperdu.

     

     

     


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  • Villa de l'Ermitage - Paris 20ème

    Dans les années 20, les voies privées (dénommées villa) - souvent en impasse et bordées de petites maisons individuelles - se généralisent dans Paris ... et aujourd'hui, ces villas parisiennes sont comme des "villages dans la ville".

    Bien au calme dans ces havres de paix, leurs habitants sont à la fois "dans la ville" et "hors de la ville". Loin de l'agitation d'un "monde motorisé", ils peuvent ainsi accéder à quelque chose qui n'a plus de prix dans nos métropoles modernes : le silence.

    Mais ne soyons pas sont dupes, toutes les villas ne se valent pas.
    Passer d'une villa du 16ème arrondissement à une villa du 19ème ou du 20ème, ce serait comme quitter un grand banquier pour aller à la rencontre d'un cadre sans fortune ...
    Car, en effet, les cadres moyens et les professions intellectuelles n'ont que les moyens d'une résidence dans les quartiers populaires de Paris ... Et s'ils veulent gouter à ces fameuses villas, ils devront "faire de nécessité vertu" et trouver un charme secret à une cohabitation inévitable au sein de ces arrondissements populaires.

    Pas étonnant que les bobos, grands chantres de la mixité sociale, se ruent sur les villas de l'Est parisien ...


    D'autres villas parisiennes dans Parisperdu:

    >> Villa Hardy - Paris 20ème

    >> Villa Riberolle - Paris 20ème

    >> Villa de l'Adour - Paris 19ème

    >> Villa du Danube - Paris 19ème

    >> Villa des Tulipes - Paris 18ème
     
     


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  • Rue Robineau Paris 20ème

    La pelleteuse a mordue à pleines dents dans ce bâtiment de la rue Robineau. Il ne reste plus maintenant que des pans de murs à la peinture écaillée et aux papiers peints en lambeaux ... Ce sont les derniers témoins des vies successives et désormais révolues des habitants de l'immeuble.
    Seules ces traces, accrochées aux murs, disent qu'il y a encore peu de temps des enfants dormaient, ici, dans cette chambre... ou de joyeuses tablées se réunissaient, là, dans cette salle à manger ...

    Et maintenant, l'on se trouve face à ce mur défraîchi, comme un archéologue sur un chantier de fouilles. Eventré, l'immeuble nous livre son vécu intime ... La vie des anciens occupants peut maintenant se lire à ciel ouvert. Même s'il ne s'agit que de traces, elles en disent beaucoup sur ce passé encore si proche d'un immeuble qui grouillait de vie.

    La rue Robineau a été totalement réhabilitée et un avenir différent l'attend désormais. De nouvelles vies se dérouleront maintenant ici, à tous les étages ... et les dernières traces de vies de l'ancien immeuble seront à jamais rayées de la mémoire collective ...



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  • C'était au temps où le vocable "mobilier urbain" n'avait pas encore été inventé. On appelait alors ce type de construction : un refuge ou un îlot de sécurité ... Bref, il s'agissait d'un espace situé au milieu de la chaussée et où le quidam pouvait se mettre à l'abri de la circulation ... et là, il était en quelque sorte "rangé des voitures" ...

    Ces refuges comportaient toujours le même type de poteau de couleur blanche, éclairé la nuit, mais aucune autre matérialisation. Rien ... ni sur l'édicule, ni au sol et en particulier, pas de "zebra crossing" - comme disent nos voisins britanniques pour désigner les passages piétons - en référence à cet animal à rayures blanches et noires alternées ...

    Mais où sommes-nous exactement ?
    Sommes-nous ici "au milieu de nulle part", ... "in the middle of nowhere", comme le diraient à nouveau les britanniques ?

    Sommes-nous donc ici dans un lieu tout à fait banal ?
    Ou bien cet  étrange carrefour, à la croisée de rues le plus souvent désertes et au point le plus haut d'une petite sommité, n'est-il pas plutôt le point central de quelque chose d'assez extraordinaire, de quelque chose d'assez grandiose ?

    Peut-être même, serrions-nous là précisément - et sans le savoir - au centre du monde ? Tant la morphologie de ce rond-point peut faire penser à cette pierre circulaire près du temple du Ciel à Pékin, autour de laquelle les chinois se bousculent pour grimper ... sur le pivot central de l'univers !

    PHOTO : "Au milieu de nulle part" : Retour à la réalité parisienne ...  c'est-à-dire au croisement des rues : Pelleport, du Borrégo, des Pavillons et de la Duée. Paris 20ème.


     
    >> Tiantan (天坛) et le centre de l'Univers dans la Cosmogonie chinoise traditionnelle.

    >> Le point central de l'univers, au temple du Ciel à Pékin.

    >> Touristes sur le point central de l'univers, au temple du Ciel à Pékin.

     

     

     


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  • Grand Hôtel de Lyon, rue Jouye Rouve Paris 20e

    Vu de la rue, le Grand Hôtel de Lyon fait "bien propre sur lui". A l'entrée, une plaque indique: " Chambres avec cabinet, confort moderne, prix modérés" ... De surcroît la marquise vitrée qui couronne, de son fer forgé, le hall d'entré apporte une note de bon standing.
    Mais à l'intérieur, c'est une toute autre histoire ... les chambres sont dans un état déplorable, la modernité du confort laisse beaucoup à désirer et les prix n'ont rien de modérés ...
     
    Finalement, une grande majorité des 889 hôtels meublés recensés dans la capitale sont dans la même situation, voire pire, que celle du Grand Hôtel de Lyon.
    Alors, ces meublés douteux doivent-ils être fermés et remplacés par des résidences sociales ? Ou doivent-ils recevoir un coup de pouce financier pour se rénover ? La mairie de Paris a finalement choisi la deuxième option, en soulignant que la facilité d'accès est bien plus grande dans un hôtel privé que dans un hôtel social.

    La Ville et l'Agence nationale de l'amélioration de l'habitat (Anah) vont donc subventionner (à hauteur de 1 million d'euros) quelque 80 hôteliers volontaires pour réhabiliter leurs établissements.
    En contrepartie, l'hôtelier s'engage à plafonner le tarif de la moitié de ses chambres à 510 euros par mois, et à en réserver une partie pour une clientèle suivie par les services sociaux.

    A Paris, "Garnis et meublés" vont-ils enfin se refaire une image honorable ?


    >> Voir aussi : Garnis et meublés ... "Une chambre en ville". (2/3)

    >> A lire aussi: "Une chambre en ville" par la sociologue Claire Lévy-Vroelant, éditions Créaphis. 

    >> Localisation des hôtels meublés parisiens. (PDF)

     

     


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