• Hôtel de la Poste, 15 rue Julien Lacroix Paris 20e

    A Paris, la panne actuelle des filières de logement social, aggravée par l'absence d'un secteur privé à bas prix, accessible aux familles à faibles revenus, fait "les choux gras" d'hôteliers aux méthodes peu scrupuleuses qui font monter les enchères vis-à-vis des associations humanitaires ou des pouvoirs publics ayant recours à leurs services ... faute de mieux !

    On peut s'indigner, à juste effet, des sommes versées à des logeurs, parfois qualifiés de "marchands de sommeil", par des services sociaux, contraints aujourd'hui à se rabattre sur ce secteur délabré pour abriter des familles sans toit.
    Certains drames, dont le plus terrible fut l'incendie de l'hôtel Paris-Opéra qui fit 25 morts en avril 2005, ont attiré l'attention sur ces hôtels meublés souvent vétustes et surpeuplés, signe de la pénurie de logements pour les plus démunis.
    Va-t-on enfin prendre des mesures pour améliorer la situation de ce secteur locatif objet de tant d'abus ... ?

    A suivre sur Parisperdu ...

     
    >> Voir aussi : Garnis et meublés ... "Une chambre en ville". (1/3)

    >> Déjà dans Parisperdu: "Marchand de sommeil".    

    >> Déjà dans Parisperdu: "Le Grand Hôtel des Vosges, Passage Goix" 

     


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    Grand Hôtel du Lion d'or, rue Houdart Paris 20e


    A Paris, les "garnis", à savoir les hôtels et les maisons meublées destinés à l'origine aux salariés modestes et aux ouvriers débarquant dans la capitale, sont devenus au fil du temps de véritables "bidonvilles en dur". Pourquoi une telle déchéance ?

    Ce secteur des "meublés" a toujours dit la misère, mais il disait aussi l'hospitalité urbaine. C'était un moyen de trouver sa place dans la ville, avec la souplesse du gré à gré, la possibilité d'avoir la clé de sa chambre en cinq minutes.

    Mais aujourd'hui, sous l'effet de la crise du logement, les "meublés" sont occupés par des personnes ou des familles en situation de grandes difficultés: femmes avec enfants en situation de rupture familiale, grandes familles immigrées pas toujours en situation régulière ...
    Bloquées dans une vie au jour le jour, toutes ces personnes ont pour point commun leur précarité sociale et économique, à laquelle s'ajoute celle de leur logement.

    Bref, une voie sans issue, ... mais un parcours à suivre sur Parisperdu.


    >> Le pôle national de
    lutte contre l'habitat indigne.
     

     

     


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  • Le Piston Pélican - 15, Rue de Bagnolet, Paris 20ème :
    Un
    bar mi-tendance mi-classique.

    Vingt ans après New-York, et dans le sillage de Londres, Paris n'en finit plus de redistribuer son espace, sa beauté ...
    Pour voir de vrais gens, il faut maintenant aller rue Riquet, dans le 19ème ou dans quelques arrières cours, devenues rares, du 20ème.

    A Paris, trouver de vrais gens est quelque chose de plus en plus difficile ...
    Car le défaut majeur des empires et de leurs capitales est de rejeter toujours plus loin leurs forces vives. Elles sont finalement bannies des lieux, mises à l'écart ...
    Les librairies, les bistrots n'en finissent plus d'être dévorées par les cafés high-tech et les boutiques de fast-food. Les ateliers d'artisans, les petits commerces ferment ... et leurs immeubles sont découpés en morceaux pour y installer des banques ou des lofts pour les néo-bobos.
    Les jeunes bobos en kaki ont besoin de tranquillité. Pantalons troués et scooter certes, mais bonnes écoles et hauteur sous plafond pour mieux vivre.

    Que de quartiers perdus, on étouffe dans cette nouvelle cité. Alors, on peut toujours envoyer les enfants à la campagne. Mais la campagne recule. De ce Paris perdu, qu'il nous est parfois possible de retrouver sur les images de Willy Ronis ou de Robert Doisneau ... il ne reste presque plus rien.
    On pouvait pourtant y rencontrer de vrais gens qui vivaient petitement mais qui avait un cœur énorme. Pour eux pas de "méga-teuf" où il "faut être vu" pour pouvoir croire exister encore un peu  ... mais des fêtes bon enfant, des bals dans la rue, comme aux soirs des 14 juillet ...

    Mais c'était au temps d'avant la victoire des marchands.


    >> Sur Parisperdu : "Belleville, la belle ville de bobos".


    >> Sur Parisperdu : "Bienvenue à Boboland".



      


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  • Terrain vague : rue Jouye Rouve, Passage de Pékin -  Paris 20ème.

    La ville est en perpétuel mouvement. Avec la destruction d'immeubles ou de cités, une mémoire disparaît, des tranches de vie s'effacent. Mais le photographe peut contribuer, par le regard qu'il porte sur la ville, à conserver des traces, à faire en sorte que tout ne soit pas définitivement gommé, oublié ...

    Quand Charles Marville photographie les démolitions et les reconstructions haussmanniennes de la ville, il témoigne certes de la violence de la modernité mais aussi d'un élan, d'une énergie transformatrice. Le paysage urbain se recompose sous nos yeux. Les photos de Marville témoignent d'une capitale en plein développement.

    A l'opposé, chez Atget, la démolition est un irrémédiable gâchis qui ne préfigure rien. Immeubles éventrés, espaces laissés vacants par la destruction des bâtiments, décombres accumulés derrière les palissades, énormes étais soutenant des maisons tenant encore debout par miracle témoignent d'une ville meurtrie, éventrée, dont rien ne laisse deviner un éventuel avenir.

    Et aujourd'hui, qu'en est-il du regard contemporain sur la ville en chantier ?
    Quels regrets, quels espoirs, se dessinent derrière ces scènes de la ville ventre ouvert, derrière ces murs blessés, ces lieux dégradés, ces tours qui s'effondrent, ces bâtiments qui sortent de terre en quelques jours, ces quartiers qui émergent ? Quels nouveaux espaces urbains se dessinent à la lisière entre ville et banlieue ?

    Sur toutes ces questions, Parisperdu veut poser un regard personnel pour apporter quelques éléments de réponse. Avec, en quelque sorte, un peu de subjectif dans l'objectif ... du photographe.


    >> Charles Marville, Photographe de la ville de Paris de 1851 à 1879 ...

    >> Eugène Atget, le "Photographe archéologue".

    >> Voir aussi sur Parisperdu: "Démolition des murs, démolition des vies ..."

     


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  • 5 et 7 rue Clavel Paris 20ème

    "Belleville de l'an 2000 sera celui des tours, des résidences et des grands ensembles. Un Belleville de béton qui pousse déjà comme de la mauvaise herbe. Très vite. Chaque jour des promoteurs mal intentionnés assassinent un peu plus le quartier de mon enfance où il faisait bon vivre.

    Oui, par la grâce des technocrates de l'urbanisation à outrance, la démolition de Belleville est en route. Gagné par la gangrène du ciment armé, Belleville n'a pas fini de payer son tribut à la rage des hommes, toute une population de petites gens se retrouvant la proie de la répression économique d'un pouvoir sans âme. C'est inhumain. Je m'insurge. Je dénonce et j'accuse les destructeurs de mon quartier.

    Je veux mes vieux pavés usés, patinés, roux et brillants au soleil d'été. Je veux mes amis, vieux copains du bitume qui n'étaient pas cultivés comme aujourd'hui chacun le prétend, mais ... généreux et le cœur intelligent.

    Et si Belleville coule ainsi dans mes veines c'est qu'il est le Paris que j'aime; oui, comme une femme. Je l'ai dit cent fois et le rabâche : Paris, je t'ai dans la peau.
    Paris d'avant bien-sûr, pas le Paris de maintenant que des décisions scélérates du plus haut niveau ont enlaidi." © Clément Lépidis. "Belleville au cœur", éditions Vermet (1997)

     

    >> Clément Lépidis, l'enfant de Belleville devenu écrivain.

    >> Voir aussi sur Parisperdu: Portrait d'un monde disparu ...  

     

     


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