• Angle de la rue de Belleville et de la rue Haxo - Paris 20ème (1997)

    Robert habite tout près d'ici, dans un HLM qu'il surnomme "la caserne", sans doute parce qu'il en trouve l'architecture d'une triste banalité ou bien alors, peut-être, parce qu'il s'y sent un peu trop enfermé.
    Toutes les fin d'après-midis, il s'échappe de "sa caserne" pour une courte promenade dont le parcours reste immuable : rue de Belleville, rue Romainville et retour par la rue Haxo.

    Aujourd'hui, il s'arrête plus longtemps qu'habituellement à l'angle de la rue de Belleville et de la rue Haxo car là, un énorme panneau publicitaire l'interpelle.
    Durant un long moment, Robert a essayé d'en déchiffrer le message. Mais la photo géante de cet homme torse nu livre peu d'indication car aucun texte ne l'accompagne …
    Robert rentrera chez lui bien dubitatif.
    Demain il aura la réponse, car l'affichiste aura alors sans doute terminé son ouvrage …


    >> Dans la "jungle" des panneaux publicitaires.

     


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  • La Salpêtrière, vue par la grande imposte vitrée fermant la Station du métro "Quai de la Gare" - ligne 5 - Paris 13ème.

    Sur le quai du métro aérien, je laisse passer les rames. Aux gens sur le quai, je voudrais dire de regarder eux aussi. Mais je suis fort peu pédagogue. Et qui y a-t-il donc à voir ?
    Simplement un vitrage de verre fumé qui filtre la lumière.
    Mais ce cadre met diablement bien en valeur le clocheton de la chapelle de la Salpêtrière, qui apparaît alors dans un lointain inaccessible.

     


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  • Avenue de France  - Paris 13ème.

    L'avenue de France qui traverse le secteur désormais remis à neuf du quartier de la Gare, n'est qu'un alignement glacial d'immeubles de bureaux et de logements.

    Ça et là, de trop rares cafés et aucun resto véritablement digne de ce nom … car, dans ce quartier administratif c’est la grande réunion des restaurants industriels et le point central de la mal bouffe: salades à la sauce industrielle, lasagnes réchauffées au micro ondes (au fait, à la viande de quel animal … ?), … le tout à des prix excessifs.
    Une fausse bonne ambiance règne dans ces établissements, finalement à l’image de ce quartier sinistre et sans âme. Ce décalage viendrait-il de la topographie des lieux ? Peut-être, car l'avenue est bancale. Sur la moitié de son parcours, elle longe en les surplombant les voies ferrées de la gare d'Austerlitz et de là-haut, le panorama ferroviaire ne fait pas rêver.

    Si les anciens bâtiments des Grands Moulins et sa Halle aux farines ont été reconvertis assez harmonieusement en campus universitaire, la balafre des voies ferrées fait décidément désordre. Il aurait fallu repenser la séparation de cet ensemble totalement coupé de la ville, à l'opposé des campus américains; dépourvu de vie propre et de la moindre pousse d'herbe, à l'opposé des campus chinois.

    Arpentant cette avenue dont on ne voit jamais la fin … j'aurais aimé percevoir l'esquisse d'un sourire ou le début d'une contrariété sur un visage, bref que le monde me parle … mais les individus que l'on croise sur l'avenue de France sont aussi froids et rigides que le tracé de cette artère.


    >> L'ennui naquit un jour de l'uniformité ...

    >> Désertiques dorsales ...

     


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  • Regards de gaz. Fond de l'impasse Poule - Paris 20ème. (1997)

    Le secret de ces petits regards, parfois cachés sous d'anciennes boiseries qui s'ouvrent et se referment mal, s'est perdu. Ils portent souvent un petit monogramme caduc, en fer, où l'on peut lire selon les cas: EAU, GAZ, ou PTT.

    Au fond de l'impasse Poule, dans le secteur des impasses de la rue des Haies, après le portail du serrurier, je découvre ces deux regards jumeaux au nom de la "Société du Gaz de Paris".

    Ils doivent être là depuis près d'un siècle car La Société du Gaz de Paris n'existe plus depuis 1937, date à laquelle, elle a changée sa dénomination en "Compagnie du Gaz de Paris, Régie intéressée", avant finalement de prendre, en 1946, une raison sociale qui nous est plus familière: "Gaz de France". 

    A cette époque maintenant lointaine, ces petits regards devaient encore fermer à clé. Leur matricule est resté surchargé de craie blanche pour que les chiffres se détachent de la fonte grise dans laquelle ils sont moulés et qu'ainsi l'employé de l'administration qui effectue les relevés, sache à qui il a à faire.

    Aujourd'hui, tout ce secteur du 20ème arrondissement a été rénové, aussi dans l'impasse Poule, ne cherchez pas les regards de gaz … ils n'ont bien évidemment pas été sauvegardés …


    >> Le secteur des impasses de la rue des Haies, déjà dans Parisperdu.

     


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