• Démolition des murs ... démolition des vies ... (2/4)

     

     


    La démolition de quartiers entiers de l'est parisien a pu être perçue tantôt comme une solution radicale face à l'obsolescence du bâti ou parfois plutôt comme une action positive de recomposition sociale ...  ou peut-être même ... les deux à la fois. Le vocabulaire de la politique de la ville montre d'ailleurs ces basculements. Selon les périodes, les notions de quartiers, de zones, de ghettos seront mises en avant ou au contraire l'insistance portera sur l'insalubrité et l'hygiène urbaine...

    Mais pour concevoir un quartier rénové, faut-il nécessairement penser "démolition" ?
    Ne faudrait-il pas laisser une place aux œuvres architecturales des années 50 à 90 ? Sans exiger vouloir tout conserver, il conviendrait de garder des traces, des fragments, une trame des éléments de cette époque ... mais cela a rarement été fait car ce point de vue est difficile à défendre face à l'implacable logique économique des investisseurs et des aménageurs.

    Et les habitants ? Bien sûr ils existent dans les statistiques sociales et dans les analyses des urbanistes, mais ils semblent peu présents dans les choix liés aux démolitions. Certes ils sont pris en compte quand ils sont encore occupants d'un immeuble qui va être détruit, mais qui les prend en compte - en amont - dans le processus de décision ?
    Il n'est jamais tenu compte des images qu'ils ont de leur immeuble, de leur quartier et de l'importance que ces images peuvent avoir dans la représentation qu'ils se font d'eux-mêmes. Cette absence de considération conduit alors à une incompréhension de l'attitude des habitants et de leurs réactions organisées - parfois avec une réelle violence - contre ces destructions.
     
    Les populations qui habitent ces quartiers voués à la démolition peuvent-ils en sortir gagnants ? Vu le nombre de questions non résolues - en particulier celles liées au relogement des habitants - il est sérieusement permis d'en douter... A suivre ...

     

     


     

    >> Voir aussi dans Parisperdu: Démolition des murs ... démolition des vies ... (1/4)

      

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  • Commentaires

    2
    Paul
    Mercredi 13 Juin 2007 à 09:23
    Traces
    Garder des traces du d'aujourd'hui...voilà qui n'est plus très à la mode dans le monde
    1
    Marie Jo
    Mercredi 6 Juin 2007 à 19:38
    Bien d'accord ...
    ... avec votre analyse. On devrait conserver des éléments du passé mais pour les promoteurs immobiliers la politique de la table rase est bien plus simple ... et bien plus rentable !
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