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Désintégration de la vie humaine.
Angle rue de la Cloche et rue Westermann - Paris 20ème.
Ce billet est un témoignage sur un lieu qui n'existe plus, car après avoir expulsé tous les habitants de ce secteur, la Ville a fait démolir les immeubles, tous les immeubles …
Il s'agissait, encore et toujours, d'effacer les traces les plus criantes de pauvreté dans la capitale.
Les quelques familles qui vivaient là, subsistaient tant bien que mal dans cette quasi-friche qui constituait un îlot à la fois au cœur et à la marge de ce quartier du 20ème arrondissement. En quelques mois, elles ont vu leur vie se désintégrer.
Un peu partout dans le monde, l'embourgeoisement des centres urbains est devenu un phénomène récurrent. La transformation des centres des villes - appelés à devenir, grâce à leur attrait et à leur potentiel économique, des lieux de résidence coûteux et à la mode - chasse les habitants modestes de leurs quartiers. Des familles entières voient alors leur destin totalement bouleversé. Mais qui s'en soucit … ?
>> Le secteur Cloche/Voulze/Westermann, déjà sur Parisperdu.
Tags : démolition
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Commentaires
7Jean-Jacques FourmonDimanche 24 Mars 2013 à 15:15Pour de vrais conseils de quartiers
Je viens de voir un film d'archives consacrées à la destruction des halles de Paris. Les promoteurs et certains élus y invoquent l'insalubrité pour justifier la destruction de celles-ci tandis que ceux qui y vivent et y travaillent défendent l'idée de leur conservation ou de leur réaménagement. Comme toujours, les bonnes âmes prétendent agir pour le bien d'autrui, mais l'avenir leur donne tort. Qu'est-ce que le quartier des Halles aujourd'hui ? Un lieu sinistre. La misère sociale ne s'y rassemble plus dans la gaieté, mais dans l'hébétude et la violence. Quel progrès, en effet ! La solution serait donc de donner la parole à ceux qui vivent dans les habitations délabrées. Recréons donc de vrais conseils de quartiers. A condition, bien sûr, que les pouvoirs publics leur donnent un droit de véto dans les décisions locales et nationales.La solution ?
La solution: résister à l'appétit des destructeurs comme cela a été fait à la cité de Leroy (voir:http://www.blogg.org/blog-30804-date-2012-11-05-billet-cite_leroy_-1424151.html)5Rodolphe TrouilleuxDimanche 24 Mars 2013 à 12:18Complément de réponse.
Et pour le côté insalubre voyez Belleville, rasé aux deux tiers et couvert aujourd'hui d'immeubles en béton indignes de l'architecture. Le problème, à Paris, comme ailleurs, n'est pas toujours de démolir mais de voir ce que l'on construit à la place de l'"insalubre"... Souvent de la merde, hélas...4Rodolphe TrouilleuxDimanche 24 Mars 2013 à 12:08Voilà la réponse !
Moi, j'ai une réponse pour l'ami Frédéric Jolly! Les immeubles "insalubres" du Marais ont été restaurés et tiennent toujours debout... Je suis d'accord avec vous pour le maintien des familles modestes dans ces lieux...3ParisperduDimanche 24 Mars 2013 à 08:54Certains ont la réponse !
A Frédéric. Moi non plus je n'ai pas la réponse. Mais faites confiance aux promoteurs, eux ont la réponse !2Frédéric JollyDimanche 24 Mars 2013 à 08:49Réponse à que faut-il faire ...
Je partage cette nostalgie d'un Paris ancien mais quand un lieu devient insalubre que faut il faire ? le restaurer : cela a un coût et les familles modestes n'y auront pas leur place ou le démolir et faire du neuf je n'ai pas de réponse1Jean-Jacques FourmonSamedi 23 Mars 2013 à 16:01L'assassinat doit être puni
La liste des lieux parisiens "assassinés" par l'administration et la spéculation immobilière est interminable. Il est triste cependant que de tels "assassinats", pour parler la langue du regretté Louis Chevalier, n'aient pas suscité une réaction de la population à la mesure de ces crimes inexpiables. Au jour du jugement dernier, si la destructions des villes est considérée comme un péché capital, beaucoup de présidents de la République et de maires français iront rôtir dans la fournaise infernale. Ce jour-là, les vrais amoureux des villes n'auront, quant à eux, aucune larme à verser. Mes assertions religieuses, vous l'aurez bien sûr compris, cher Pierre, ne sont que métaphoriques.
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Le problème se pose quand les destructeurs ont l'appui du ministère : voir http://www.avaaz.org/fr/petition/PARIS_il_faut_sauver_les_carrieres_medievales_sous_la_derniere_ferme/?cYOlneb Signez la pétition pour sauver la dernière ferme à Paris sur :www.avaaz.org