• Déchiffrage des cryptogrammes de Jussieu. Montage Photo: © Gérard Sainsaulieu


    Il ya bientôt 3 ans, le 25 novembre 2009, nous lancions, ici même, un appel pour le déchiffrage des cryptogrammes qui "ornent" les tours de Jussieu.

    C'est la mairie de Paris qui, dans ses archives, avait la réponse et c'est Gérard Sainsaulieu, un fidèle de Parisperdu qui a pu - avec le concours d'Anne Hidalgo, excusez du peu - décrypter les fameux cryptogrammes de Jussieu .

    Nous étions sur la bonne voie : "On assassine à Paris …" mais la transcription totale demandait encore beaucoup d'efforts.
    La voici donc :

    ON

    ASSASSINE

    A PARIS

    EN 1 AN

    PLUS

    DE 150

    ASSASSINATS

    RACISTES.

    HALTE

    AUX CRIMES

    RACISTES ET

    FACISTES.

    POUR BRISER

    LE SILENCE

    TOUS DANS

    LA RUE

    LE 25/2

    METRO

    CHARONNE

    18 H 30


    Voilà donc une énigme résolue grâce aux fidèles de Parisperdu. Merci à eux.


    >> Voir aussi: Cryptogrammes à Jussieu.

     

     


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  •  

    Quartier de Ménilmontant - Paris 20ème (1994)

     

    Un ami me demandait récemment si je voyais un avenir au vieux Paris ?
    La question est délicate car il y a bien sûr des matins où je me demande si je ne fais pas parti d'une espèce en voie de disparition. Mais je suis optimiste de nature et optimiste aussi parce que l'accès à la culture change énormément ces temps-ci.

    Nous disposons en effet maintenant de nouveaux médias, de nouvelles façons d'appréhender le patrimoine, et personne ne peut dire où cela va nous mener. Est-ce que l'interactivité que permet la technologie va dans le bon sens, ou pas ? On verra bien.

    Il y a donc des avantages mais il y aussi un revers à la médaille. Car l'offre d'informations est trop large et les jeunes manquent de repères. Notre société de l'instantané oublie que l'Histoire permet de comprendre le présent. Tout est noyé dans une disponibilité globale et immédiate. L'actualité nous submerge ...

    C'est pourquoi le secours de quelques éclaireurs est plus fondamental que jamais. Il faut pouvoir dire que l'édifice de l'Opéra Garnier prime celui de Bastille, que les pavillons Baltard étaient mieux que le vide de Châtelet-Les Halles …

    Je développe ce photo-blog sur Paris depuis plus de 6 ans, mais je me rends compte qu'il reste encore beaucoup de chemin à faire pour éclairer l'avenir du vieux Paris, du Paris disparu, perdu … afin qu'il ne soit pas à jamais effacé de nos mémoires.



    >> Accéder aux applications Smartphone de "Ma ville avant".

     

     

     


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  • Angle de la rue Courat et de la rue du Clos,  Paris 20ème  - Juin 1996

    La photographie c'est l'art du point de vue, c'est capter un instant, arrêter le temps et figer une image, un événement, un paysage, un sourire...
    Elle est le reflet du regard que vous portez sur ce qui vous entoure, le monde et ses gens, les événements petits ou grands, marquants ou non.
    Mais une photographie n'est pas qu'une image fixe. Bien souvent elle cache derrière elle une histoire, une émotion, un sentiment, un souvenir...

    Pourquoi donc m'étais-je, par cette après-midi ensoleillée, posté là, à l'angle de la rue Courat et de la rue du Clos, dans ce coin perdu du 20ème arrondissement ?

    Sans doute, cette boulangerie d'un autre âge avait-elle attiré mon attention ? Peut-être même inconsciemment avais-je espéré un remake de la photo de Ronis, où un gamin sort en courant du magasin, avec un pain plus grand que lui … Une photo que Willy Ronis a faite en 1952 et qu'il a intitulée : "Le petit parisien".

    Les minutes ont passé, mais personne n'est entré, personne n'est sorti …

    Pourtant, quelque temps plus tard, alors que ma patience commençait à s'émousser et que je n'étais plus très concentré sur la boulangerie, le petit bruit de la sonnette me tira de mon attente: quelqu'un venait d'ouvrir la porte et allait sortir de la boulangerie.

    Oh l'on était bien loin du gamin de Ronis car c'est un homme "très bien sur lui", en chemisette blanche et cravate sombre qui sortait du magasin.
    Mais lui aussi avait son pain à la main … alors j'ai appuyé sur le déclic.



    >> Le petit parisien -  1952, © Willy Ronis

    >> Histoire de la photo du "Petit parisien de Ronis".

    >> Lire aussi sur Parisperdu: "N'est pas Willy Ronis qui veut ..."

     


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  • C'est une chanson interprétée par Thomas Dutronc et cela va plaire aux désabusés de la capitale, ils sont si nombreux …


    "Je fais la gueule, et ne suis pas le seul
    le ciel est gris, les gens aigris
    je suis pressé, je suis stressé.
    J'aime plus Paris.

    On court partout ça m'ennuie, je vois trop de gens,
    je me fous de leur vie, j'ai pas le temps, (
    …)

    Même plaqué or, Paris est mort, il est 5 hors, Paris s'endort
    j
    e sens qu'j'étouffe, je manque de souffle
    je suis tout pale, sur un petit pouf
    J'aime plus Paris, (…)

    Passé le périph, les pauvres n'ont pas le bon goût d'être millionnaire,
    pour ces parias, la ville lumière, c'est tout au bout du RER
    y a plus de titi, mais des minets

    Paris sous cloche, ça me gavroche
    il est fini, le Paris d'Audiard
    Mais aujourd'hui, voir celui d'Hédiar
    J'aime plus Paris, (…)

    pourtant Paris, c'est toute ma vie
    c'est la plus belle, j'en fais le pari
    il n'y a qu'elle, c'est bien l'ennui"


    >> Thomas Dutronc: "J'aime plus Paris" - Extrait de son album "Comme un manouche sans guitare"

    >> "Il est 5 heures Paris s'éveille" sur Parisperdu


    >> "I'm parisien, I love rien" sur Parisperdu

     

     


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  • Plusieurs fois Willy Ronis m'a parlé de cette image (photo de gauche). Lui qui était si méticuleux, aussi bien dans la prise de vue que dans l'archivage de ses clichés, n'arrivait pas à localiser précisément l'endroit où - dans les années 50 - il avait réalisé cette photo.

    Cette petite éclipse dans sa mémoire était quelque chose de très rare, tant Willy savait toujours donner une foule de détails sur chacun de ses clichés. L'écouter préciser les dates, les conditions de chaque prise de vue, les anecdotes liées à telle ou telle image, était toujours un régal.

    Mais là, tout ce qu'il pouvait préciser, c'est que : " dans les années 50, c'était un café-guinguette, rue des Cascades je crois mais n'en suis pas très sûr. Il fallait descendre un niveau pour arriver à la salle où j'ai aperçu, au travers de la balustrade de l'escalier, ces joueurs de cartes dans la semi-pénombre. La fenêtre qui les éclaire donne sur un jardin qui suit la pente de la colline de Belleville. Longtemps j'ai parcouru le quartier, questionné quantité de riverains pour essayer de retrouver l'endroit exact … mais rien de probant, certains m'ont dit qu'à l'emplacement de ce bistrot, on avait construit une école … mais eux aussi n'en n'étaient pas certains."

    Alors, quand l'autre jour, je suis rentré dans ce bar (photo de droite), ce fut comme un flash, un flash-back même, car immédiatement la photo de Ronis m'est revenue à l'esprit.
    Pourtant, ce ne pouvait être-là, car cette fois,  j'étais dans un quartier qui n'avait rien de populaire. J'étais si loin de Belleville … mais si proche de Willy …


    >> Willy Ronis et Parisperdu.

     

     


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