• Affiche de l'intégrale des films de Pierre Etaix en version restaurée, © CARLOTTA FILMS

     

    Après vingt ans d'imbroglio juridique, Pierre Etaix retrouve ses droits et voit l'intégrale de ses films ressortir en salles - en version restaurée -  à partir du 7 juillet 2010.

    Aujourd'hui, Pierre Etaix, 81 ans, qui revendique l'héritage de Max Linder, de Charlie Chaplin, de Buster Keaton et de Jacques Tati, est un homme à l'enthousiasme intact. Chaplin était narquois, Keaton imperturbable, Tati candide. Il y a chez Etaix la trace infime d'un éternel sourire intérieur, ce quelque chose d'enjoué et d'ironique sur le visage qui laisse entrevoir qu'il n'en pense pas moins...

    Alors n'hésitez pas à entrer dans les salles obscures, de surcroît climatisées - ce qui est appréciable par les températures actuelles - et vous passerez, c'est garanti, de bons moments ... en revoyant (ou en découvrant) les films de ce Pierrot mélancolique ...

     

    >> En savoir plus sur Pierre Etaix et sur son œuvre.

     

    >> L'Intégrale Pierre Etaix restaurée.
     
    Cinq longs-métrages : Le Soupirant (1963), Yoyo (1965), Tant qu'on a la santé (1966), Le Grand Amour (1969) et Pays de cocagne (1971).
    Trois courts-métrages : Rupture, Heureux anniversaire et En pleine forme (inédit).

     

     

     

     


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  • A Belleville : Villa Castel ; A Ménilmontant: Places Gambetta et Martin Nadeau
      

    Belleville et Ménilmontant sont les quartiers les plus emblématiques du Paris populaire.

    De l'esprit des rues arpentées par Willy Ronis, dans les années 50-60, il ne reste plus grand-chose. Toutefois, dans ces quartiers, le promeneur attentif pourra encore retrouver quelques parcelles de ces mythiques "villages".

    Dans le haut Belleville, le belvédère de la rue Piat conserve une réelle magie même si, en contrebas, le parc a fait disparaître le lacis de petites rues, de passages et d'escaliers : Vilin, Pali-Kao, Julien Lacroix ... et pourtant, le vrai Belleville était là.
    Sur le plateau, parcourez les rues des Envierges, du Transvaal ainsi que le confidentiel passage Plantin et surtout la discrète Villa Castel où rodent encore les fantômes de "Jules et Jim".

    Delà, gagnez les rues décrivant les courbes de niveaux de la colline : rue de Savies, des Cascades, de l'Ermitage, du Retrait ... A la belle saison, flâner dans ces rues est un vrai plaisir tant la paix, la sérénité sont ici omniprésentes.


    Le passage vers Ménilmontant se fera par la rue de la Mare et ... sa passerelle métallique sur l'ancienne voie ferrée de la petite-ceinture, en sera l'aérien symbole. Ménilmontant a beaucoup souffert de la folie de la spéculation immobilière et les stigmates du changement sont ici beaucoup plus visibles que dans le haut Belleville. C'est pourquoi vos pas devront vous conduire directement vers le sud, vers le bas de Ménilmontant.

    Pour moi, le centre stratégique en est la place Martin Nadeau, idéalement coincée entre le Père Lachaise, la place Gambetta et la coulée des rues Sorbier, Annam et de la Bidassoa. 
    Au fond de la place, le dos d'âne de la rue Gasnier-Guy devra être escaladé. Avec ses 17%, c'est la rampe la plus raide de Paris. En contrebas, on distingue un square, celui-ci a été bâti sur les ruines du micro-quartier de la rue de la Cloche. Ici s'élevait, il y a encore une dizaine d'années ... un lieu hors du monde, une ville en miniature malheureusement rayée de la carte.


    Belleville, Ménilmontant deux villages, mais un même cœur. 
    Pour vous, lecteurs du "Parisperdu pour les nuls", sans aucun doute votre première visite est à faire ici. Mais il y a urgence car ces quartiers éminemment populaires connaissent une "gentryfication" galopante ... qui va changer définitivement l'atmosphère de ces lieux.


    >> Voir aussi "Parisperdu pour les nuls" (1/5)


    Belleville et Ménilmontant (sélection de billets sur Parisperdu)

    >> A la découverte de Belleville et de Ménilmontant ...

    >> Rue de la Cloche.

    >> La parole à ... Clément Lépidis.

    >> Vilin, Couronnes et Pali-Kao ...

    >> Le petit miracle de Belleville.

    >> Belleville, la belle ville des bobos.

    >> Une rage de destruction ...

    >> Mélange de couleurs.  

    >> En redescendant des hauts de Ménilmontant ...





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  • La collection
    "Pour les nuls" vulgarise tous les sujets… et Paris n'a pas été oublié: il existe un "Paris pour les nuls" par Danielle Chadych et Dominique Leborgne, deux historiennes de Paris.

     Le propos de Parisperdu n'est pas de rédiger un nouvel opus sur cette approche, mais peut-être d'en écrire un chapitre complémentaire, celui des quartiers Est de la capitale, en quelque sorte: un "Parisperdu pour les nuls" !

    Toutefois, il ne s'agit pas non plus de proposer un guide exhaustif de l'Est parisien.
    Nous nous contenterons de vous indiquer nos itinéraires préférés, les coups de cœurs de nos vagabondages …

    Alors, pour celles et ceux qui auraient peur de ne pas être à la hauteur pour affronter ce Paris particulier, voici notre petit guide "Pour les nuls".

    Pour les quartiers Est de la capitale, 8 sites nous paraissent mériter d'être mentionnés.
    Mais pour les visiter, il faudra vous dépêcher … car tous sont en cours de mutations plus ou moins profondes … et pourraient bien dans un avenir proche s'ajouter à la longue liste du Paris disparu … Bien sûr, géographiquement parlant, ces quartiers ne vont pas être rayés de la carte, mais les transformations qu'ils connaissent ou vont connaître en changeront dramatiquement le visage et, selon nous, leur intérêt.

    Voici donc notre sélection:

    1.
      
    Le haut Belleville
    2.   Le bas Ménilmontant
    3.   Le triangle Mouzaïa-David d'Angers-Compans
    4.   La butte Bergeyre
    5.   Vignoles–Planchat
    6.   La place de Rungis
    7.   Les Epinettes
    8.   Autour du canal de l'Ourcq

    Dans les prochains billets, nous vous dévoilerons les charmes, souvent cachés, de ces "hot spots" de notre "Paris pour les nuls".

    A suivre donc …


    > Voir aussi sur Parisperdu : "Balade hors des sentiers battus".

     

     


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  • "Paris diadème, 2009"-Bettina Rheim ©- Courtesy: Galerie Jérôme de Noirmont.

     

    Avec l'exposition "Rose, c’est Paris" , la Bibliothèque Nationale de France (BNF) rend hommage à une grande artiste, la photographe Bettina Rheims, et à son complice, écrivain, Serge Bramly.

    "Rose, c'est Paris"  nous invite  à une traversée de notre capitale qui emprunte, tour à tour, à la flânerie baudelairienne et à l'errance surréaliste. Dans un Paris fantasmé du début du XXème siècle, dans un Paris insolite ou méconnu, volontairement atemporel, l'érotisme se mêle au mystère à travers une série de photographies en noir et blanc, peuplées de figures féminines énigmatiques.Le titre du projet s’inspire du pseudonyme que s’était choisi l’artiste. "Rose Sélavy"= "Rose séparée"=  "Rose, c’est Paris".

    L’intrigue est la suivante : une jeune femme, B. cherche Rose, sa sœur jumelle, qu’elle prétend disparue. Tel est le point de départ d’une quête initiatique dans un Paris intime. Une centaine d’images et un film retracent le parcours de l’héroïne au cœur de la ville, pour une rêverie moderne inspirée du Paris de l’entre-deux-guerres.

    "Rose, c’est Paris" se divise en treize épisodes dont le dernier verra B. faire le deuil de son double, devenant finalement Rose, … si elle ne l’a pas toujours été.


    >> L'Expo à la BNF, Richelieu, jusqu' au 11 juillet 2010.

    >> Bettina Rheims présente son exposition "Rose c'est la vie".

    >> Mieux connaître la photographe Bettina Rheims.

     

     

     


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  • Place de la Bastille – Paris, mars 2005, "Hommage à Brassaï".

     

    Il a fixé à jamais l'image d'un Paris nocturne. Il a utilisé comme personne l'objectif pour capter l'atmosphère fascinante des nuits parisiennes. Il nous a livré de poignants paysages nocturnes, témoignages de ses longs vagabondages dans le Paris excentrique de la nuit, loin des sites connus. La plupart du temps, il sillonnait les rues seuls, mais parfois, il était accompagné d'amis noctambules comme Henry Miller, Raymond Queneau ou Léon-Paul Fargue …

    En 1932, il écrit: "C'est pour saisir la beauté des rues, dans la pluie et le brouillard, c'est pour saisir la nuit de Paris, que je suis devenu photographe."

    Et quel photographe ! Un homme sans cesse à la recherche d'images toujours plus insolites, plus inquiétantes, traçant des silhouettes interlopes du pavé parisien sous la lumière incertaine d'un réverbère.

    Avec Brassaï, puisse que vous aviez compris que c'était de lui qu'il s'agissait, ce Paris arpenté nuitamment, devient la capitale mondiale du rêve et de la poésie. Amoureux de cette ville, on comprend qu'il veuille la protéger lorsqu'il écrit, la même année: " On est en train de tuer l'âme de Paris; sous prétexte de supprimer des îlots insalubres, on abat ce qui faisait le charme de la capitale; sous prétexte de dégager des monuments, on démolit les rues qui leur donnent un sens. A tout prendre, j'aimerais qu'on démolisse les monuments et qu'on respecte les rues. Il n'y a pas de musées pour les rues."

    Presque quatre-vingt ans plus tard, ces mots restent d'une brûlante actualité, et c'est pourquoi Parisperdu veut s'associer à cette démarche, à ce regard, à cette pertinente acuité …. Merci Monsieur Brassaï !


    >> Gyula Halàsz, dit Brassai : "Paris, Avenue de l'Observatoire" 1934.

    >> "Paris la nuit" de Brassaï, 1932 - Préface de Paul Morand: "La nuit n'est pas le négatif du jour".

     

     

     

     


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