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     Paris chaos, Paris KO !

    Bd des Batignolles Paris 17e ; © Parispieton

     

     

    Aujourd'hui Paris c'est la saleté, les rats, partout des travaux inutiles qui n'en finissent pas entrainant de fâcheuses conséquences commerciales, une dette qui ne cesse de s'accroître, le saccage de l'esthétique parisienne, un vivre ensemble utopique dont personne ne veut … et elle prétend vouloir diriger le pays !


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  • Le mobilier urbain en voie d'élimination : pourquoi tant de haine ?

    Dans les transformations entreprises dans la capitale, au-delà des bonnes intentions, la Mairie montre souvent une profonde méconnaissance de Paris et un réel manque d'empathie envers le patrimoine et l'Histoire de la ville, considérés souvent comme des fardeaux de la culture bourgeoise.
    Cela donne l'impression d'une vieille haine pour les aménagements urbains de la Belle Époque avec leur raffinement, leur élégance pratique, et surtout cette merveilleuse cohérence avec les immeubles haussmanniens.

    Ainsi aujourd'hui, c'est toute la famille des "meubles urbains" créés sous Haussmann par l’architecte Gabriel Davioud qui sont en voie d'élimination. Il s'agit de kiosques à journaux, de lampadaires, de panneaux d’information, de grilles et de "corset-tuteur" des arbres auxquels s’ajoutent, dans le même style car de la même époque, les colonnes Morris et les fontaines Wallace.

    Le mobilier urbain participe pourtant à la personnalité d’une ville. Celui de Paris - l’un des premiers au monde à être mis en place - se caractérise par son unité de conception. Il en découle une homogénéité urbaine qui fait son image de marque et son principal facteur d’attractivité parmi les capitales mondiales. Le modèle défini par Gabriel Davioud n’en est pas moins adaptable aux nécessités de notre époque, comme il l’a déjà démontré.

    C'est pourquoi porter atteinte à l’un des éléments de ce mobilier compromet une logique d’ensemble. Les bancs de la capitale, également conçus par Davioud, sont d’ailleurs simultanément attaqués comme l’est, plus généralement, l'ensemble du mobilier urbain parisien. Cette attaque se fait par la multiplication de mobiliers conçus « en rupture » avec l’aval de la municipalité. Le fait que l’auteur du nouveau modèle de kiosques à journaux ait appartenu au comité de soutien pour l’élection de l’actuelle maire ajoute à l’incompréhension des Amis de Paris.
    Et, comme l'écrivait Jean d'Ormesson : "Le passé et son Histoire empêchent l'avenir de relever du seul hasard et de devenir n'importe quoi". Alors si Paris ne s'est pas fait en un jour, il ne doit pas être défait en quelques mandats.


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  • Le petit Parisien.

      Photo : © Willy Ronis / Rapho, 1952

     

    L’image nous est familière tant elle fait partie des icônes de la photographie.

    On le sait, Ronis n'aime pas les photos mises en scène... Il y a pourtant une notable exception, pour cette photo connue dans monde entier et intitulée: "Le Petit Parisien", une photo prise en 1952, montant un gamin avec son pain presque plus grand que lui ! Et cette photo a eu un succès extraordinaire. On en a fait des posters, des cartes postales.

    Ronis nous explique ce que nous ne savons pas de la photo :

    "Dans la file d'attente d'une boulangerie, j'ai avisé un gamin qui avait l'air déluré. Il était avec sa grand-mère à laquelle j'ai demandé s'il pouvait sortir avec son pain et courir pour que je le photographie. Elle était d'accord.

    Je me suis posté un peu plus loin, j’ai attendu. Il a acheté son pain et il a couru, de façon si gracieuse et si vivante. Je l’ai fait courir trois fois, sur quelques mètres pour avoir la meilleure photo.

    Ce garçon-là, je l’ai retrouvé grâce à sa belle-mère qui, un jour, s’est manifestée et m’a téléphoné. Grâce à cette femme, j’ai pu aussi retrouver le nom de la rue où j’avais fait cette photo : la rue Péclet dans le 15ème.

    Alors j'y suis retourné pour voir si j’allais retrouver la porte, si j’allais me souvenir. La maison n’avait pas été ravalée, c’était exactement le même décor, et j’ai eu la preuve que c’était bien là parce que sur le cliché complet il y avait en bas de ce mur un regard pour le gaz, comme une petite boîte en fonte, qui était resté à la même place. Le regard n’avait pas bougé pendant toutes ces années !"

    Alors moi aussi je suis retourné récemment dans la rue Péclet… Aujourd'hui, il n'y a plus de boulangerie, plus de maisons ressemblant à celle du cliché de Ronis, plus de petit regard de gaz non plus. Mais il nous reste cette image lumineuse, gaie, vivante de ce petit Parisien.
    Merci Monsieur Ronis, vous qui savez si bien transformer ces moments éphémères en éternité.

     

     

    >> Ce jour-là, p. 189.

     

     


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     Paris est une ZAD.


    Vincent Trémolet de Villers a récemment publié un éditorial bien enlevé et rédigé d'une plume qui fait mouche.

    Je ne résiste pas à vous le livrer :

    "Elle rêvait d’un autre monde. Une surréalité faite de mobilité douce, d’écriture inclusive, de potagers citoyens, d’urbanisme dégenré, de murs végétaux, de moutons résilients sur le bord du périphérique. Une utopie fluide comme le mouvement d’une trottinette entre les plots jaunes d’une coronapiste. Une ville-monde, capitale du « feel good » progressiste. Las ! Si la novlangue est précieuse pour les discours, elle ne ramasse pas les déchets, ne répare pas les nids-de-poule, ne nettoie pas la saleté. Une fois les mots envolés, reste sous nos yeux une ville défigurée.

    Perspective bouchée, mobilier dissonant, patrimoine délabré, vélos désossés, rats qui sortent de terre, palettes de bois à l’abandon : Paris est une ZAD. Mais à la différence des autres zones alternatives, ce sont les pouvoirs publics qui organisent le désordre. Anne Hidalgo et son équipe s’en défendent et l’assurent, leur ville est propre comme un sou neuf. Les milliers de clichés qui alimentent le compte #SaccageParis seraient-ils une manipulation ou bien la vérité crue et mise à nue ?".

     

    Personnellement, je peux témoigner avoir vu des amoncellements de détritus formant de quasi-décharges en plein centre de Paris. La saleté est partout et les rats pullulent dans les parcs, sous les arbustes.
    Je m'attendrais à trouver ça plutôt dans un pays du tiers monde. Un choc total. Absolu. Inexcusable. Et c'est dans ce cloaque que l'on va recevoir les J.O !
    Mais c'est l'honneur de la France qui est en cause.


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  • Nu © Willy Ronis

     

    Willy Ronis n'est pas un spécialiste du nu. S'il en a photographié quelques-uns entre 1949 et 2002, seul un petit nombre a été publié. Dans ceux-ci on découvre des corps toujours sculptés par une douce lumière naturelle.
    Cette part de son œuvre restera peu connue jusqu'en 2008 et la parution de l'album de nus préfacé par Philipe Sollers, qui écrit :
    " D'où vient cette étrange beauté ? De la retenue, de la discrétion, du silence".

    Il est vrai qu'à l'opposé des nus bavards, voire vulgaires, de la grande diffusion, les formes magnifiquement soulignées par une lumière naturelle d'une exceptionnelle légèreté, témoignent dans les photographies de Ronis, du respect et de l'élégance de son regard.

    Parmi ces nus, celui de son épouse Marie-Anne à Gordes - dit Le nu provençal - est devenu une icône. Et pour cause : cette composition magistrale dans son jeu des lignes et des formes, baigne dans une lumière transparente. Cette image connaîtra un immense succès de diffusion, qu'a confirmé Willy Ronis, ému par son succès : " C'est une photo fétiche, parue depuis lors sans discontinuer ici et partout. Le miracle existe. Je l'ai rencontré".

    En 2002, Willy Ronis, frappé par l'arthrite, cesse de prendre des photographies. Son dernier cliché est un nu qui figure dans le livre Nues sorti en 2008.

     

    >> Le nu provençal.

     


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