• Le grand bouleversement du quartier des Amandiers.

    Le grand bouleversement du quartier des Amandiers.
    Rue des Amandiers et rue de Tlemcen_ Paris 20ème

     

    J'ai souvent parlé, ici, du grand bouleversement qu'a connu le quartier des Amandiers au cours des 40 ou 50 dernières années.

    Depuis les années 60, cette partie de Ménilmontant a en effet été presque entièrement détruite puis rebâtie. Théâtre de toutes les politiques urbaines, sa démolition a parfois été facilitée par des opérations quelque peu "border-line", car murages illégaux, détériorations volontaires du bâti et incendies criminels furent des faits courants aux Amandiers.

    Pourtant aujourd'hui, une promenade dans le quartier, permet de constater que tout n'a pas été rasé. Les associations de riverains qui ont beaucoup lutté - "La Bellevilleuse" en tête - pour conserver l'âme du secteur, ont réussi à sauver, ça et là, quelques rares constructions.

    Ainsi, toute la rive paire de la rue Robineau n'a pas été touchée alors qu'ailleurs ce n'est plus que ponctuellement que l'on retrouve les bâtiments d'avant le grand chambardement.

    Rue Désirée, seuls les numéros 6 à 10 et aussi le 13 ont été conservés en raison de leur bon état.

    Mais, rue des Mûriers, le mitage est patent car seuls restent aujourd'hui: les 6 et 8 (sur rue); le 12 (sur rue et cour); le 18 (sur rue); le 26 (sur rue et cour); le 28 (sur rue et cour).

    Rue des Partants, on n'a pas finassé avec le bulldozer aussi retrouve-t-on seulement le numéro 30 dans sont état d'origine.

    Les habitants de Ménilmontant qui ont connu le quartier avant ces multiples et récentes transformations font des récits bien nostalgiques de la démolition, des expulsions et de la reconstruction qu'ils ont vécues ici. Tous témoignent de l'esprit chaleureux et populaire de l'ancien "Ménilmuche", d'un esprit de village et d'un mode de vie aujourd'hui presque oublié. Et tout cela contraste tristement avec les images actuelles d'un quartier aseptisé et sans âme.

    Aussi c'est bien un constat à la fois révolté et désabusé d'un immense gâchis urbanistique et humain, qu'il faut désormais dresser.


    >> "Les Amandiers", déjà sur Parisperdu

    >> "Les Amandiers". Projet de l'architecte Antoine Grumbach: "Quartiers anciens, approches nouvelles" 1998

     

     

    « Comment un quartier se transforme : l'exemple du 10ème arrondissement.Paris du temps perdu. »

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  • Commentaires

    2
    Christine Levaray
    Samedi 13 Février 2016 à 22:10

    J'ai bien du mal à reconnaître certains quartiers du Paris de mon coeur !!! mais j'aime toujours y retourner quand même!!!

    1
    Jacques Carme
    Mardi 9 Février 2016 à 13:32

     Les erreurs de la reconstruction de certains quartiers de Paris. ....

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