• Aux puces de Montreuil.

    Un "pucier" du marché de la Porte de Montreuil. Paris 20e (juin 2015)

     

    C'est l'un des marchés aux puces les plus anciens de Paris puisqu'il existe de façon informelle depuis 1860.

    Dans le 20ème arrondissement, exactement à la Porte de Montreuil, le long du boulevard périphérique, vous n'aurez pas de mal à trouver ce "marché" où 300 stands en plein air s'installent chaque week-end. Et souvent ces stands sont de véritables affaires de famille : les emplacements se lèguent de père en fils, de père en filles. 
    On y venait bien avant que la seconde main devienne tendance car les puces de Montreuil sont un véritable paradis pour les amateurs de fripes et de vintage.

    Attention toutefois aux pickpockets, ce lieu est assez renommé pour cela. Attention aussi aux abords du marché où de nombreux vendeurs à la sauvette vous proposent des choses trouvés dans les poubelles !

    Mais depuis un an, les commerçants des Puces sont inquiets. Un projet immobilier, voté en 2021, prévoit la création d'une halle pour remplacer ce marché de plein air. Pour l'ensemble des puciers et des clients, cela signifierait l'assassinat de l'âme des puces.

    Au fait d'où vient cette appellation de "puces" ?

    Aux portes de la ville, avant la construction du périphérique s'étendait la "zone". Là, installée dans des sortes de bidonvilles, vivait une population défavorisée : les « zonards ». Pour survivre, ils récupéraient des objets trouvés dans la rue et les revendaient aux abords de la ville. Parfois dans leurs fripes on retrouvait des vieux vêtements mités que l’on achetait donc « puces comprises ».

     

    >> Marché Aux Puces de Montreuil : Photo sur plaque de verre 8,5x10 (circa 1900)


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  • Fermeture estivale.

     Les Sables d'Olonne, août 1959 © Atelier Robert Doisneau


    Comme chaque année, à l'occasion des vacances d'été, Parisperdu fait une pause.

    Nous vous donnons rendez-vous le 28 août 2023.

    D'ici-là, Parisperdu vous souhaite de très bonnes vacances !


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  • Cette exposition réalisée et conçue par Tempora en étroite collaboration avec Magnum Photos est à voir jusqu'au 24 septembre 2023

     

    L’exposition « Elliott Erwitt. Une rétrospective » rend hommage à l’un des photographes les plus importants du XXème siècle, membre de Magnum Photos depuis 1954. On peut y voir un ensemble de 215 photographies en noir et blanc et en couleur.

    Photographe américain né à Paris en 1928, Elliott Erwitt est à la fois : peintre de l’intime, photojournaliste, photographe publicitaire, réalisateur et portraitiste de personnalités comme Marilyn Monroe ou encore Jackie Kennedy, Charles de Gaulle, Ernesto “Che” Guevara, Alfred Hitchcock, Nikita Khrouchtchev, …

    L’exposition rend compte de la diversité des sujets abordés et de l’unité profonde de l’œuvre. Erwitt a une manière d’immortaliser des moments de la vie quotidienne avec un regard qui n’appartient qu’à lui, mélangeant humour et émotion.

    L'Exposition montre également les coulisses du travail du photographe avec l’espace "Fabrique" dans lequel se trouvent des objets destinés à évoquer son studio new-yorkais et l’étendue de ses activités en lien avec la photographie.

    « En réalité, dire qu’il y a de l’humanité dans mes photos est le plus grand compliment qu’on m’ait jamais fait. » disait Elliott Erwitt.

     

    >> Les photographes humanistes sur Parisperdu.

     

     


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  • Images à la sauvette.


    Images à la sauvette
    (The Decisive Moment en version américaine) est l’un des plus grands livres de photographies jamais publié. Sorti en 1952 aux éditions Verve, il regroupe les photographies réalisées par Henri Cartier-Bresson durant les vingt premières années de sa carrière. C’est, en 1952, une monographie du meilleur de l’oeuvre d’Henri Cartier-Bresson, publiée chez un éditeur d’art, avec une couverture originale de Matisse.

    C’est aussi une large présentation de son art, où est forgée cette notion de « moment décisif » qui donnera donc son titre à l’édition américaine de l’ouvrage : le moment où tous les éléments s’assemblent pour produire une image, non pas le sommet d’une action, mais un sommet émotionnel et formel, comme l’illustre la célèbre photographie d’un homme sautant au-dessus d’une flaque sur le pont de l’Europe avec en fond la gare St Lazare.

    Ce livre demeure une référence incontournable pour un grand nombre de photographes.

     

    >> WillyRonis, autre expert de l'Instant décisif.


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  • Rue Laurence Savart, l'éternelle !

    Rue Laurence Savart, l'éternelle !

    22-24 Rue Laurence Savart_ Paris 20ème; Photo N& B: juillet 1996; Photo Couleur: juillet 2015


    Dans la rue Laurence Savart, la vie s'écoule en pente douce... une rue propice aux rencontres, aussi belles qu'inattendues. Le photographe Willy Ronis en avait fait l'expérience lorsqu'un jour, en descendant la rue, il croise un vitrier avec son lot de carreaux de verre sur le dos.

    Maintes fois Ronis m'a parlé de la rue Laurence Savart, l'une de ses favorites dans le secteur de Belleville-Ménilmontant. Quand je lui fais remarquer que la rue, encore aujourd'hui, a peu changé, qu'on y retrouve les mêmes façades, la même lumière qu'à son époque... il fait la moue et me dit : « Oui mais cet immeuble qui barre la rue dans sa partie basse, quel dommage... ». Il faut bien reconnaître que la perspective n'est plus la même et que cette trouée, qui était comme un appel vers un ailleurs incertain, fait terriblement défaut.

    Aujourd'hui, dans la rue, le côté résidentiel a remplacé ce qui fut populaire, qui lui-même avait pris le pas sur le rural : toute une chaîne successive de prédation sociale, un écosystème historique en quelque sorte ! D'ailleurs, n'est-ce sans doute pas un hasard si les écologistes font ici - à chaque élection - leur meilleur score parisien !
    Au final, dans la rue Laurence Savart, peu de choses ont changé... et l'on se retrouve confronté - aujourd'hui - aux mêmes façades, aux mêmes portes de garage, aux mêmes maisonnettes... que celles aperçues sur la célèbre photo de Ronis.

     

    >> La rue Laurence Savart déjà sur Parisperdu.

    >> La rue Laurence Savart, 1947 par Willy Ronis.

     


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