• Bonne croisière sur la Seine !

    Pont Saint-Michel - Quai des Orfèvres, Paris 1er

     

    Au quai d'embarquement de la péniche "Paris en Scène" la vue est imprenable sur le quartier de St Michel. Mais encore faut-il trouver le point exact d'embarquement car la signalétique est à peine lisible tant elle est couverte de tags et autres graphes. Et ça c'est Paris, … salit, saccagé, défiguré, ici comme partout ailleurs
    Alors bonne croisière sur la Seine !

     

    >> Voir aussi : "Paris saccage"

     

     


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  • "6 mètres avant Paris"
    Avant le panneau : avenue de la République à Bagnolet (93)
    et après le panneau : avenue Cartelier, Paris 20ème © Eugène KOSSAKOWSKI (1971)

    Entre l'Avenue de la République à Bagnolet et l'Avenue Cartelier dans le 20ème arrondissement de Paris, le périphérique et son faisceau de bretelles de la porte de Bagnolet ne passe pas inaperçu !
    Cet anneau routier bruyant et malodorant marque la limite entre Paris et sa banlieue. Une limite qui longtemps a été matérialisée par des panneaux d'entrée/sortie de ville.

    Au Printemps 1971 le photographe Eugène KOSSAKOWSKI a le regard attiré par ces écriteaux indiquant la limite administrative de Paris. Il décide de les photographier tous: pancartes en tôle ou en ciment, peu importe…

    Le reportage comptera 159 photos, dont l’objectivité repose sur la position identique adoptée à l’égard de chaque écriteau (une distance de 6 mètres), sur la neutralité générée par une prise de vue frontale et le cadrage : des données qui sont invariables.

    En réalité, KOSSAKOWSKI n’a pas toujours pu, à cause d’impératifs propres aux sites, se placer à une distance de 6 mètres devant chaque panneau. C’est donc au moment de l’agrandissement des clichés, qu’il va pallier ces variations.

    En 1977, quatre photos de la série sont exposées dans le cadre de l’exposition « Archéologie de la ville » au Centre Beaubourg, où les 155 autres photographies sont mises en dépôt… et où finalement elles vont toutes disparaitre : perdues ou subtilisées ?

    Malgré les aléas que connurent les tirages originaux, cette œuvre originale de KOSSAKOWSKI lui permis de se faire connaître en France et d’y vivre durant le reste de son existence c'est à dire jusqu'en 2001.

     

     

    >> "6 mètres avant Paris", déjà sur Parisperdu.

     

     


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  • Neufs ponts de Paris.

    "Les neuf ponts, 1958", ©Willy Ronis  /  Même endroit, 2023 ©Parisperdu

     

    A propos de sa photo :"Les neuf ponts, 1958", Ronis nous dit : "J'avais constaté sur le plan de Paris que si je me plaçais en un certain point sur le quai rive droite, le cours du fleuve était rectiligne sur une distance telle que mon axe de visée pourrait embrocher successivement neuf ponts. Je me rends sur place et découvre le point de vue idéal : le petit square de l'Hôtel de Ville. Je ne m'étais pas trompé".

    Et il ajoute : "Ma photographie représente, de haut en bas : le pont d'Arcole, le pont Notre-Dame, le pont au Change, le Pont-Neuf, la passerelle du pont des Arts, le pont du Carrousel, le Pont-Royal, l'ancien pont de Solférino, et une pile du pont de la Concorde. Les premiers plans sont flous. En effet, le système n'est pas diafragmable, et pour les sujets de grande profondeur il faut mettre au point selon une cote mal taillée. L'image dévoile même, sur fond de ciel, le clocher de Saint-Pierre de Chaillot, avenue Georges V et (peut-être) la flèche de l'église écossaise de la rue Bayard".

    Alors moi aussi je me suis rendu dans ce petit square situé sur la partie basse des berges de Seine. Son accès se fait obligatoirement depuis le quai de l’Hôtel de Ville par une passerelle, qui enjambe la voie sur berges. Une voie où l'automobile est désormais bannie aussi c'est à cette occasion qu'en 2013, lors de la piétonisation des Berges de Seine, l'on a rebaptisé le jardin Square Federico-García-Lorca. Il est très fréquenté par les photographes pour son panorama sur les îles de la Cité et de Saint-Louis.

    Il n'est toutefois pas aisé de retrouver la place exacte du cadrage de cette photo de Ronis. Le niveau du square, en 1958, était possiblement plus bas qu'il l'est aujourd'hui car je n'arrive pas à avoir accès à un plan de vue qui passe au plus bas de l'eau, sous les ponts. Peut-être Ronis avait-il décidé de se mettre à plat-ventre pour pouvoir ordonner les plans comme il le souhaitait ? Je le crois fort capable de prendre une telle décision.

    Pour ma part j'ai aujourd'hui un handicap supplémentaire par rapport à Willy car je n'ai pas le matériel adéquat : en effet Ronis nous dit avoir monté pour sa prise de vue un objectif de 500 mmm sur son Foca ! Or moi ce jour-là je n'ai que mon smartphone !
    Peu importe, l'émotion est bien là : celle d'être à l'endroit où Ronis a su capturer cette image quelque peu insolite des bords de Seine, des lieux qu'il affectionnait particulièrement.

     

    >> Willy Ronis et Parisperdu.

     

     


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  • ça c'est Paris...

     

    Où croyez vous être : dans les townships de Johannesburg, dans les slums de Dehli ou les favélas de Sao Paulo… ?
    Non vous êtes à Paris, dans le 9e arrondissement… Le mouvement social des éboueurs a causé le chaos dans certaines rues de la capitale.

    Nettoyer la ville pour mieux l’embellir mais aussi l'assainir pour écarter les risques sanitaires sont des objectifs que Paris ne prend plus en priorité. Ça c'est Paris…

     


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  • Bravo et merci Pierrot !

    Pierre Perret en vélib' nous montre le Paris saccagé (voir le clip vidéo)

     
    « Dans Paris, Paris dégoûtant, seuls les rats sont contents, Ils savent qu'ici les végans pas idiots, Les nourrissent qu'avec du bio » voilà les paroles qui ouvrent "Paris saccagé", la nouvelle chanson caustique sur la saleté à Paris que Pierre Perret a postée il y a peu de temps sur YouTube.

    Le titre donne le ton. Tout sourire, juché sur son vélo, le chanteur de 88 ans pousse un savoureux coup de gueule. Saleté, travaux dénaturant le paysage, drogue, ... tout y passe.

    Pierre Perret, en verve poursuit sa chanson à charge : « Les déjections qui fleurissent les trottoirs décorent ce grand dépotoir », « Dans Paris, hiver comme été, on touche pas à la saleté. Les plots de béton sont d''authentiques œuvres d'art et dans les squares où plus un enfant joue, y'a des seringues et plus de nounous ».

    Sans la citer directement, Pierre Perret, persifleur, vise la politique de la maire de Paris, Anne Hidalgo : « Pauvre Paris devenu si cra-cra, On sait bien qui t'a fait ça, C'est les crânes de piaf dégourdis, Qui bouffent des graines à la mairie », « Pauvre Paris, Paris enlaidi, dans quel état ils t'ont mis ils avaient promis le Nirvana et c'est la bérézina ». « Pauvre Paris, Paris enlaidi, toi qui fus le paradis, te voilà fringuée Waterloo, par nos gentils écolos ».

    Bravo et merci Pierrot de si bien traduire poétiquement tout ce que pense beaucoup de parisiens, de français et aussi les visiteurs venus de tout horizon.
    Dommage que la mairie de Paris souffre de surdité.

     

    >> "Paris c'est moche et ça sent mauvais !"

    >> Sur Twitter : #saccageparis

     

     


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