• L'image un peu leste et racoleuse de cette publicité, au métro Filles du Calvaire, semblerait-elle vouloir nous donner une indication sur les moeurs de ce quartier du 11ème arrondissement ?
    Les "filles du calvaire" ne seraient-elles pas des filles de joie qui, autrefois, écumaient le quartier ?

     Le prix Goncourt 1991, un roman de Pierre Combescot, intitulé "Les Filles-du-Calvaire" pourrait confirmer cette hypothèse. L'auteur nous narre - en effet - la vie de Madame Maud, derrière son comptoir du bistrot des Trapézistes, aux Filles-du-Calvaire. Autour d'elle, un petit monde interlope et coloré où se côtoient artistes du Cirque d'Hiver tout proche, souteneurs, prostitués des deux sexes ... Mille et une destinées emplissent ce livre baroque, dans le Paris de la première moitié du siècle dernier.

    Coluche, enfonce le clou avec un de ses mots d'esprit, dont il avait le secret : "On parle souvent du boulevard des Filles-du-Calvaire mais on ne  parle pas souvent du calvaire des filles du boulevard".

    Pourtant, la réalité est beaucoup moins romantique. Ici, rien à voir avec les filles de joie, et même bien au contraire ...
    Ce quartier, hébergeait le couvent de la congrégation des Filles du Calvaire qui lui donnera son nom ...


    >> La congrégation des Filles-du-Calvaire a son site web...

    >> Au métro "Filles du Calvaire"...

     


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  • Le quai du Louvre, face au Pont des Arts et à l'Institut, sous la neige, en janvier 1945
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    En cet hiver 2009, la neige tombe à Paris ... et en quantité.
    Bonne nouvelle pour nos gamins qui, comme nous le faisions dans notre enfance, vont pouvoir s'en donner à cœur joie dans les parcs et les jardins de la capitale. Alors, bienvenue aux boules et autres bonhommes de neige ?

    Que nenni ! La Mairie de Paris a fermé, lundi dernier, tous les parcs et jardins de la capitale!
    Mais pourquoi donc ? "Parce qu'on peut glisser et tomber" répond, sans rire, la Mairie de Paris.
    Ainsi, après l'opération "Paris plage" de l'été où châteaux de sable et baignades sont impossibles, nous avons en saison d'hiver un épisode "Paris montagne" sans accès aux joies de la neige ...
    Je conseille aux services de la Mairie de Paris, d'aller voir du côté de Montréal ou d'Helsinki, comment les enfants québécois ou finnois font pour se divertir l'hiver.

    Mais, chez nous, on préfère mettre en avant le fameux principe de précaution, décidemment très dans l'air du temps. Il semblerait, en effet, que le reflexe sécuritaire des fonctionnaires parisiens soit justifié par l'attitude de plus en plus procédurière de particuliers qui n'hésiteraient plus à mettre en cause la responsabilité du Maire au regard de lois de plus en plus contraignantes.

    Les dérives judiciaires américaines qui nous montrent que l'on peut faire des procès et demander des dommages-intérêts pour tout et n'importe quoi, commencent à s'implanter sur le vieux continent. Alors, pour éviter les Tribunaux, tout ce qui a une parcelle d'autorité ouvre le parapluie, et de plus en plus grand ...

    Nous devrions donc voir prochainement l'accès aux plages de l'Océan interdit en dehors de zones étroites surveillées par des CRS sauveteurs; et idem pour la montagne ! Ne riez pas, ça vient !

    Nos enfants, pauvres gamins de Paris, seront donc privés des petits plaisirs qui ont agrémenté notre enfance !
    Allez, filez dans vos chambres, rivés devant la télé ou les consoles de jeux!
    C'est sans doute beaucoup moins dangereux ...


    >> Voir aussi, "Le Monde" du 06/01/2009.

    >> Lire aussi sur Parisperdu : "Paris Plage ou St Trop-sur-Seine"


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  • Le square Bolivar est un peu la place Dauphine des quartiers de l'Est parisien: un même espace clos, des bâtiments tout au tour ... et quelques arbres plantés sur un terre-plein central.

    N'hésiter pas à vous aventurer ici, même si, dès votre arrivée, vous allez vous sentir un peu comme un poisson dans la nasse ...
    Allez-y par tous les temps, car les attraits du square Bolivar changent constamment au rythme des saisons ...

    Ainsi, au printemps, les arbres de cette place triangulaire se parent de ces verts typiques de l'Ile de France, ceux-là même qui font une alliance des plus somptueuse avec les gris-bleu du ciel de Paris. La singularité de la forme du square: une flèche, dont la pointe est plantée en contrebas, dans l'avenue Simon Bolivar, disparaît alors quelque peu sous les frondaisons.

    En hiver, et surtout s'il a neigé sur Paris, le square Bolivar, dépouillé, mis alors à nu, montre son véritable tracé et retrouve toute sa quiétude. Les véhicules disparaissent sous un blanc manteau et le lieu devient alors un cocon ouaté ... un impassible manège.
    Le général Hiver a remporté son offensive contre le Libertador du square du 19ème arrondissement !


    >> Le square Bolivar et la place Dauphine, vus du ciel.

    >> Le square Bolivar au printemps.

     

     


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  • Mod's Hair - 102, Boulevard Ney - 75018 Paris

    Elle, c'est Lisa. Mais Eric, son petit ami, l'appelle toujours Mona !
    Sans doute à cause de l'admiration qu'il porte à Léonard de Vinci ?
    Mona-Lisa était donc toute désignée pour devenir le modèle d'un artiste-peintre, d'un sculpteur ...

    Mais c'est un photographe qui, un jour, l'enrôla pour une séance photos. Oh, rien de très artistique, il s'agissait de produire un poster, destiné à promouvoir une chaine de coiffeurs franchisés.
    Au dernier moment, le modèle masculin qui devait poser aux côtés de Mona, fit faux-bon ... et c'est Eric qui le remplaça ... au pied levé.
    Eric fut soigneusement peigné, on le maquilla et il dû enlever sa chemise, "pour faire plus naturel" lui dit-on.

    Au photographe qui lui demandait son prénom, il dit : "Moi, c'est Léonardo, je vis avec Mona, enfin je veux dire ... Lisa". Le photographe ne perçu pas l'allusion et, en une demi-heure, la séance fut bouclée.

    Aujourd'hui, Mona-Lisa et Léonardo-Eric s'affichent dans les vitrines d'une multitude de magasins et ce, à travers l'Europe entière. Mais c'est à la porte de Clignancourt que nous les avons réellement rencontrés ...


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  • La foule qui tourbillonne de façon incessante à Montmartre, sur la place du Tertre, m'envoie invariablement en écho la chanson d'Edith Piaf :

    "Je revois la ville en fête et en délire
    Suffoquant sous le soleil et sous la joie
    Et j'entends dans la musique les cris, les rires
    Qui éclatent et rebondissent autour de moi
    Et perdue parmi ces gens qui me bousculent
    Étourdie, désemparée, je reste là
    Quand soudain, je me retourne, il se recule,
    Et la foule vient me jeter entre ses bras..."

    "La foule", a son histoire. C'est à l'occasion d'une tournée en Argentine qu'Edith Piaf est intéressée par une valse péruvienne d'Angel Cabral, intitulée en espagnol :"Amor De Mis Amores". Elle donne la partition à son éditeur Pierre Ribert qui confie l'œuvre au parolier Michel Rivgauche, de son vrai nom Mariano Ruiz.
    Celui-ci écrira les paroles françaises de "La Foule", en se laissant guider par la musique, ... et ce sera un énorme succès !



    >> "La foule" par  Edith Piaf (vidéo clip)

    >> Voir aussi sur Parisperdu : "Léon, gribouilleur place du Tertre".

     

     


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