• Rétrospective Cartier-Bresson à Beaubourg.

    Rue de Vaugirard Paris, mai 1968 _© Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos, courtesy

    Dix ans après la mort d’Henri Cartier-Bresson, le Centre Pompidou-Beaubourg consacre une vaste rétrospective au célèbre photographe dont l’œuvre embrasse une grande partie du XXe siècle.

    Plus de 500 photographies, dessins, peintures, films et documents invitent à une relecture de son œuvre.

    Henri Cartier-Bresson (1908-2004) a souvent été présenté comme l’homme d’un seul type de photo, celui de “l’instant décisif " mais cette exposition démontre qu’il existe plusieurs Cartier-Bresson.

    Il y a d’abord un jeune homme qui se lance dans la photo et trouve sa voie dans le surréalisme. Il y a ensuite un photographe qui s’engage politiquement auprès des communistes et s’intéresse au cinéma comme moyen de propagande. Il y a enfin le photojournaliste qui crée avec David Seymour et Robert Capa, en 1947, l’agence Magnum.

    Dès les années 30, il s’achète un Leica, "l’instrument parfait pour le dessin accéléré et l’exercice du regard sur la vie", dira-t-il. "Avec cet appareil, j’allais fouiner, il n’y a pas d’autre mot, j’allais flairer. Mais en plus j’étais nourri de tout un bagage littéraire et visuel".
    Un petit film des années 1960 permet de mieux comprendre sa façon de travailler. Elégamment vêtu, il se mêle à la foule parisienne, devant des panneaux d’affichage, son discret Leica à la main. Tel un chat, il tourne autour de sa proie avant de fondre sur elle, rapide comme l’éclair. "Arriver à pas de loup, être discret (...) Si on force les gens, on n’obtient rien", souligne-t-il.

    Lorsque Cartier-Bresson fonde l'agence-coopérative Magnum, il dit :"Nous voulons être les témoins de notre époque". Il va alors parcourir le monde. En Inde, il photographie Gandhi juste avant son assassinat. En Chine, il assiste à la prise de pouvoir des communistes. Il photographie la décolonisation, Mai 68 …

    Partout, au cours de ses déambulations urbaines, il recherche délibérément les analogies intuitives, les effets de montage entre un personnage au premier plan et une image placée à l'arrière. La photo - ci-dessus - prise en 1968 veut incarner le choc entre deux mondes qui ne se comprennent pas.

    Avec lui, pas de recadrage ni de retouches. Il n’aime pas la couleur qui n’a pas "la force d’abstraction" du noir et blanc.

    Mais subitement, en 1970, il abandonne le reportage photographique pour revenir à sa première passion, le dessin. Attiré par le bouddhisme, il ne réalisera plus alors que des photos méditatives et contemplatives.


    >> L'Exposition "Henri Cartier-Bresson" du 12 février 2014 au 9 juin 2014 / Galerie 2 - Centre Pompidou, Paris.

    >> HBC déjà sur Parisperdu : "Photographier, c'est une façon de vivre".

     


    « Vieux Bistrots à Paris.Dernier appel. »

    Tags Tags :
  • Commentaires

    2
    Gregory Aeschbacher
    Vendredi 21 Février 2014 à 15:01
    Recommandation
    Je recommande !!
    1
    Antoine Magnier
    Vendredi 21 Février 2014 à 12:01
    Vu
    Vu mercredi soir ;))
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :