• Vieux Bistrots à Paris.

    A l'ami Pierre, 5 Rue de la Main d'Or, 75011 Paris 

    A Paris, le 11ème arrondissement aurait la densité la plus importante de bistrots.
    Mais attention, il y a bistrots et bistrots … il y a les authentiques et ceux qui donnent dans le concept marketing. Pourtant, faire le tri n'est pas trop difficile car chaque quartier présente des facettes bien différentes.

    Dans les hauts lieux de la" branchitude", entre Oberkampf et la rue Saint Maur, n'espérez pas trouver d'authentiques rades parigots, tous ont disparu et, même si la devanture a été conservé dans son jus, leur décor intérieur dans le style "authen-toc", ne me dit rien qui vaille …

    Ici, c'est tendance "bobos et créatifs de tous poils" dérivant, le soir venu, de bars branchés en bars branchés souvent surpeuplés et bruyants…

    Pour être dans le "vrai" et être plus au calme il faudra aller du côté de la Bastille ou mieux encore vers Charonne et Ledru Rollin.

    Là on trouve encore d'authentiques "bistrots" qui sont souvent le cœur vivant d'un quartier, des lieux d'excellence pour se rencontrer, tisser des liens ou bien seulement … rêver devant un verre.
    Voici quelques adresses :

    • Mélac: L'un des bistrots à vins les plus sympathiques de Paris. Mélac fait partie de cette génération d'Aveyronnais qui ont choisi de sortir des sentiers battus de la limonade pour redonner ses lettres de noblesses au bistro à vin. Entre amis et sans chichis !
    • Le Bistrot du peintre : Un bistrot carte postale datée 1900. Fresques, grands miroirs, luminaires, pâtes de verre ... Ici, tous les ingrédients de l'Art Nouveau sont intacts. On y met la viande Salers à l'honneur mais aussi tous les classiques du bistrot : bourguignon de bœuf, lapin rôti ... pour une clientèle hétéroclite de tous âges et de toute classe sociale.
    • A l'ami Pierre : Un typique bistrot à vins de quartier qui a su garder son charme avec une atmosphère détendue et des tronches au comptoir. Ce n'est pas Pierre mais Marcel qui est en cuisine et qui mitonne de classiques plats bistrotiers : œuf mayonnaise, saucisson lyonnais lentilles, andouillette 5A …
    • Loulou de Bastille: "Ici tout est fait maison y compris l'addition faite à la main" peut-on lire sur la devanture. Tout un programme pour ce vrai bistro de quartier aux peintures jaunies et plafonniers boule d'époque.
    • Carbonne 14 : En lieu et place du dernier café charbon bougnat de Paris, le Carbone 14 a su garder le décor historique avec son beau comptoir en formica rouge et ses chaises bistrot. Sauf que les fûts de bière ont remplacé le "chantier” de charbon. On y vient pour boire un verre ou pour grignoter sur le pouce. Parfois il y a des soirées platine, on emmène alors ses vieux 45 tours ...

    Soumis à des contraintes diverses, peu de bistrots peuvent rester dans leur "jus" aussi, dans ce quartier comme ailleurs, beaucoup ont rendu les armes à la branchitude ambiante (Chez Paul, Chez Mamy … et d'autres ne présentent aujourd'hui plus d'intérêt). Le métier est difficile car la clientèle est exigeante, elle veut du vieux tout neuf, de l'authentique au goût du jour, du passé recomposé. Et le pire, c'est qu'on lui en donne...

    Ainsi, dans cet arrondissement ont été créé de toutes pièces un certain nombre de néo-vieux-bistrots - que beaucoup de sites internet consacrés au tourisme et à la restauration présentent comme de vieux bistrots parisiens.
    Comme disait Guy Debord "Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux."


    >> Qu'est-ce qu'un bistrot authentique ?

    >> Déjà dans Parisperdu :CARBONE 14.

    >> Autres quartiers parisiens … autres bistrots (toujours sur Parisperdu).

     

     

    « C'est la vie de château ...Rétrospective Cartier-Bresson à Beaubourg. »

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  • Commentaires

    4
    Sylvie
    Mercredi 26 Février 2014 à 16:52
    Saluts
    A propos de la photo du bistrot "A l'Ami Pierre". L'autocentrisme étant extrêmement rare chez toi, je salue cette bonne initiative ;-)) Je salue aussi la persévérante qualité de ton blog.
    3
    Stephan Ciejka
    Mercredi 19 Février 2014 à 10:45
    Bistrot Le peintre
    D'accord pour "le Peintre", il ne change pas et on y mange plutôt bien.
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    2
    Parisperdu
    Mardi 18 Février 2014 à 13:41
    @ Guillaume
    Bien sûr que je regrette la disparition des guinguettes, même si sur les bords de Marne et ailleurs, non seulement elles n'ont pas toutes disparues mais certaines ressuscitent ! Je ne vous vois pas trop souvent chez Mélac (car on dit "chez Mélac" et non pas "au Mélac", la tournure vous a quelque peu trahi ... méchant bobo !!!!
    1
    Guillaume
    Lundi 17 Février 2014 à 14:17
    C'était mieux avant.
    Ouhlala, le monde change, c'est terrifiant ! On pourrait aussi regretter la disparation des guinguettes installées à l'extérieur du mur des fermiers généraux. D'ailleurs, regrettons aussi la triste disparition du mur des fermiers généraux ! Blague à part, c'est tout à fait possible d'apprécier un aligot-saucisse au Mélac en même temps qu'un cocktail dans un de ces bars branchés tant honnis, d'apprécier les ruelles du vieux Paris populaire autant que l'architecture contemporaine, mais ça demande sans doute un système de pensée qui va au-delà du méchant bobo vs gentil pas-bobo.
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