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© Photo: Centre Social et Culturel J2P 

 

Dans la sphère bellevilloise, les associations de quartier ont de, tout temps,  joué un rôle important.
Dès la fin du XIXe siècle, la vie associative a été très riche à Belleville, avec les communautés ouvrières, puis cela a perduré avec les strates successives d’immigration: juifs ashkénazes, grecs et arméniens fuyant le génocide de 1915 ; espagnols antifascistes en 1939 ; et, après-guerre, celle des pieds-noirs et des juifs séfarades entraînant des musulmans qui leur étaient liés ; enfin l’immigration économique des portugais, yougoslaves, chinois et vietnamiens, maghrébins et africains.
Belleville est une véritable mosaïque de nationalités, et beaucoup de ces communautés avaient et ont encore des associations d’entraide.

Autre période aiguë, celle de la rénovation urbaine qui suscita l’apparition de mouvements de défense des habitants anciens, puis d’intégration des habitants nouveaux.

Dans le Bas-Belleville, La Bellevilleuse a été d’une grande efficacité militante dans le domaine du logement et de l’exclusion.

Un peu plus haut, l’association de la Place des Fêtes a fini par regrouper une vingtaine d’associations de quartier aux activités très diverses.
Cette association fut l'un des protagonistes des luttes féroces - entre les riverains et les commerçants d’une part et la Ville, d’autre part - à propos de la "rénovation" de l’ancienne Place des Fêtes.

La mairie d’arrondissement ayant demandé un seul interlocuteur pour traiter la question des équipements de quartier, le Groupement des Associations de la Place des Fêtes fut alors créé. Cela n’a pas empêché les commerçants de jouer au maximum leur rôle de "groupe de pression", ni la mairie du 19e de favoriser des expressions complémentaires, voire opposées.
Mais la Ville de Paris refusa que les associations fassent partie du jury d’architecture, ceci constituant à ses yeux "un précédent dangereux". Aussi les associations publièrent dans le journal local "Quartiers Libres" leur propre classement des six projets retenus par le jury : le projet lauréat de la Ville, venait, pour elles, au troisième rang … !


Suite à ce conflit, les élus de l’arrondissement et les directions de la Ville n’ont cessé de réduire, en face du projet, l’influence du Groupement, qui a pris à partir de 1991 une direction différente et qui l’a amené à œuvrer dans d'autres domaines : l'emploi, l'animation ...

A Belleville, la vie associative fait définitivement  partie du décor …



>> "Mon point central c'était la Place des Fêtes"

>> La Bellevilleuse.

>> Belleville: "East side story " (3/4)

 

Tag(s) : #paris
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