Ce fut la dernière... elle était-là, le long du sinistre mur de la prison de la Santé, ... la vespasienne du boulevard Arago, et elle a fini telle une vielle star ... recherchée et adulée par les photographes.
Communément appelées pissotières, en référence au "trou dans la coque d'un navire qui laisse s'écouler l'eau du pont", certains les avaient baptisées populairement "tasses" ou plus poétiquement Ginette. On en décomptera jusqu'à 478 sur les trottoirs de Paris ...
En 1961, le Conseil Municipal de Paris décide leur suppression graduelle en raison de la mauvaise réputation de ces lieux et de l'odeur pestilentielle qui en émane. La fin de la gratuité des toilettes publiques parisiennes sera ensuite votée par le Conseil de Paris, et les premières "Sanisettes" payantes (Marque déposée par la société JC Decaux) seront implantées sur les trottoirs parisiens, en 1991.
Bientôt, on en dénombre 420 et aujourd'hui, leur accès est redevenu gratuit.
Autonettoyantes, les sanisettes sont plus hygiéniques que les vespasiennes et mieux adaptée aux exigences actuelles de confort et de propreté.
Hermétiques, elles sont sans odeur. Et surtout, closes et ... horizontales, ... elles sont enfin utilisables par les femmes.
>> Vespasienne versus Sanisette ...
>> Ginette, boulevard Arago ...vue de dos ...