Ce café est une institution, et dans un tel lieu, l'ambiance ne peut être que feutrée.
Plusieurs clients sont là, comme absents, plongés dans leur livre, griffonnant sur un papier ou rêvant tout simplement, dans une langueur que tout vient aider, que tout vient nourrir : la sérénité du serveur, la lumière, la patine des boiseries, l'odeur de cire et enfin le respect qu'on semble avoir ici pour les choses du passé.
Bien que beaucoup moins luxueux, je retrouve ce bien-être dans certains bars ordinaires de quartiers … eux tout aussi ordinaires.
Ces troquets s'appellent La Galoche d’Aurillac, l’Ébauchoir, le Paul Bert ou Chez Paul, … des bistrots à la fois populaires et sophistiqués, parfois décorés de carrelages Art Nouveau, de zincs majestueux, de verrerie ancienne mais aussi d'objets simples et usuels.
Ce n'est pas qu'ils soient vieux, ils ont l'air d'avoir toujours été là.
Ils sont tout le contraire des bars à la mode des quartiers bobos …
Mais, la mode n'est-ce pas ce qui se démode le plus vite ?
Alors gageons que ces "lounge-bars", ces "concept-bars" et autres "cafés-authen-tocs"… auront une vie bien éphémère.
Quand le présent n'est pas à la hauteur de passé, alors la nostalgie refait surface …
Oui décidément, la nostalgie à de l'avenir.
>> La nostalgie de (ou sur) Parisperdu.
>> Un passé idyllique ?