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Terrain vague de l'impasse Truillot _ Paris 11ème (2008).

Depuis des siècles Paris a été fait d'enceintes que l'on détruit, d'ajouts, de substitutions … de rues ou d'avenues que l'on perce, de jardins ou de parcs que l'on crée.

Tous ces bouleversements ont toutefois été conduits dans une certaine continuité jusqu'aux années 1960 où l'on a saigné à blanc les quartiers Italie et  place des Fêtes, brisant par là-même le processus qui avait jusque-là permis à la ville de grandir, de rajeunir et de se transformer sans que ses habitants se posent trop de questions.

Par ces opérations, on venait de casser le modèle haussmannien, qui consistait à prolonger la ville en s'alignant sur les gabarits existants. Etait-ce un bien ? Etait-ce un mal ?

Bien sûr on ne demande pas d'arrêter de construire, mais on ne peut que remarquer que désormais deux limites sont atteintes: celle de ce long périphérique qui fige et arrête la ville, mais aussi celle de ces jardins, de ces vignes, de ces champs que Paris a vu disparaître pas à pas, jours après jours, depuis des siècles et dont les dernières cours, les dernières voies ferrées, les rares derniers terrains vagues sont tout ce qu'il nous reste …

Alors aujourd'hui, ce que nous demandons simplement, c'est de gracier ce vide.


>> Voir sur Parisperdu "Pour un urbanisme retardataire".

>> Démolitions, reconstructions, la ville en chantier.

 

 

 

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