Eklablog
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Il n'est plus original de parler de la prolifération des images. Partout, nous vivons dans un monde plein de photos, de vidéos... Dans les rues, dans les transports, et même de plus en plus dans nos poches, sur les écrans de nos téléphones, nous "subissons" des images qui nous parviennent à un rythme de plus en plus accéléré. Nous ne prenons plus le temps de les analyser, de les hiérarchiser. La plupart du temps, nous recevons cette masse de visuels de manière très passive.

Parisperdu est là pour prendre le contre-pied de cet état de fait, en proposant des choix assumés, revendiqués. En donnant à chaque sujet plus ou moins d'importance, en faisant comprendre l'importance d'une légende, d'un texte explicatif … en laissant à chacun la liberté de choisir entre l'image ou le texte ou encore … l'image plus le texte.

Avec "l'album des Lieux retrouvés", Parisperdu va un peu plus loin. Le mélange s'ajoute à l'accumulation.

Cet album montre en effet des photographies où sont associées, mêlées ou superposées sur une même image deux vues d'un même lieu : l'une en couleur et l'autre en noir et blanc.

Ce dédoublement, ou ce collage, puise sa raison d'être dans un questionnement lié à la mémoire.
En effet, il ne s'agit pas de créer un document réel, mais plutôt de faire apparaître concomitamment plusieurs strates temporelles: celle du passé (l'image en noir et blanc) étant partiellement recouverte par celle du présent (l'image en couleurs).

C'est ainsi une façon de s'interroger sur ce que pourrait être une photographie objective, en dressant le constat de l'impossibilité pour l'instantané photographique de décrire le réel tel qu'on le perçoit, c'est-à-dire avec une dimension spatio-temporelle supplémentaire : celle de la mémoire.



>> Les "Lieux retrouvés" de Parisperdu.

 

 

 

Tag(s) : #photo
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