Ce graff découvert dans le métro, nous pousse à nous interroger.
Existerait-il plusieurs Ménilmontant(s) ?
Il y a encore peu de temps, grimper sur la colline - ainsi nommée en référence à sa situation pentue - permettait de découvrir un village unique, à l'ambiance populaire: "Ménilmuche". Mais ce Ménilmontant est en voie de raréfaction alors qu'un autre Ménilmontant connaît une extension galopante: le Ménilmontant "bourgeois-bohème".
Oui décidément, Ménilmontant(s) est pluriel!
Sur les hauts de Ménilmontant des bastions bobos se développent, comme à la cité de l’Ermitage où le fric est partout, la boboïsation omniprésente et dans la rue, les profils que l'on croise … tous uniformes.
Au cœur du XXème arrondissement, les bourgeois-bohème qui côtoient une population allogène, font semblant de trouver ça génial, mais les sourires sont crispés. Et quand le bobo est en contact forcé avec la diversité, alors comme par hasard, ses convictions humanistes s’évaporent.
J’ai un couple d’amis "super ouverts" qui vit là. En primaire leurs enfants s'ennuyaient ferme dans des classes de "sous-doués" et, … il y avait aussi quelques problèmes de violence. En 6ème, les gamins ont été placés directement dans une "école catho", et la mère, sans fioritures, de mettre en cause "les petits blacks".
Mais Ménilmontant n’est pas que bobo et, dans son ensemble, le quartier reste encore très mélangé, avec certes de plus en plus de riches mais aussi … beaucoup de pauvres ! Pour trouver les secteurs populaires, il faut aller rue de Ménilmontant, près du métro St Fargeau. Là, on voit plus de boubous que de bobos …
Et ça …, c'est "Ménilmuche" !
>> Voir aussi dans Parisperdu : "En descendant des hauts de Ménilmontant ..."