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    Dans ma bibliothèque, il ya bien sûr un rayon photo: une étagère entière dédiée aux ouvrages de quelques uns des maîtres de la photographie. Là se trouvent les images de ceux qui m'ont montré le chemin qui m'a conduit jusqu'à "Parisperdu".

    Parmi ceux-là, deux ont eu pour moi un rôle important car ils ont su capturer, chacun à leur époque, le Paris que j'aime: celui des petites gens et des quartiers modestes.

    Ce sont Eugène Atget et Willy Ronis, deux photographes de la vie quotidienne, de ce que l'on voit en circulant dans la ville, simplement, sans but particulier.

    Atget est l'ancien, celui d'un autre temps, avec d'autres techniques, mais sa constance, son obstination à arpenter Paris, dans ses moindres recoins est tout à fait remarquable.

    Quand à Ronis, il est si proche de moi que j'ai encore parfois du mal à me convaincre qu'il nous a définitivement quitté et qu'il ne me sera plus possible de lui rendre visite rue de Lagny.

    Mais de ces deux "géants",  il me reste leurs images, toujours disponibles, à portée de main … dans ma bibliothèque.


    >> Atget sur Parisperdu

    >> Ronis sur Parisperdu

     

     

     


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  • 198 rue d'Aubervilliers - Paris 19ème

    De Belleville à la Villette, glissez à travers le 19e arrondissement qui vous dévoile d'étonnants contrastes. Les tours, les cités et les villas, les berges du canal défilent sous vos yeux, sans grande logique, comme dans un grand tourbillon ! C'est une sorte d'itinéraire Bis qui vous mène aux confins de la cité.

    Vous arrivez en effet, à la marge de la marge, à l'extrême extrémité de Paris. C'est un Paris peu urbanisé, une sorte de zone technique de la cité que vous allez pouvoir ici explorer.

    Au 198 de la rue d'Aubervilliers, malgré les palissades, vous pouvez encore aujourd'hui accéder à cette immense cour où les services de la Propreté de Paris stockent les bennes en transit vers les décharges de la grande banlieue.

    L'atmosphère n'y est pas folichonne, et l'on se sent à des années lumières de la capitale, de son urbanité, du faste de ses avenues et de ses monuments … Pourtant aucun doute, ici c'est aussi Paris.
    Bonne promenade sur notre itinéraire Bis !


    >> Lire aussi sur Parisperdu : "Ici Paris n'est plus le même ..."

    >> Lire aussi sur Parisperdu: "Flandre, morne plaine de Paris".

     

     


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  • Cour du 36 rue de Ménilmontant Paris 20ème


    En descendant la colline à partir du Haut-Belleville, cet ancien village paisible et convivial, vous atterrissez au Bas-Belleville, le quartier populaire et animé d’Edith Piaf et de Maurice Chevalier.

    Là d'insoupçonnées richesses vous attendent : des cours cachées, des ateliers et des industries reconvertis, des impasses et des ruelles secrètes, habitées par des populations bigarrées et frondeuses.
    N'hésitez pas à pousser quelques portes et laissez-vous charmer par les cours, les jardins et les ateliers d’artistes qui semblent n'avoir rien perdu de leur âme éternellement bellevilloise.

    Mais cet environnement de charme reste fragile car la rénovation urbaine du Bas Belleville engagée dans les années 90, un temps arrêtée, se poursuit désormais insidieusement par micro-îlots.
    Et les "indigènes" chassés par l'envolée des prix doivent se loger loin, très loin de leur lieu de travail. Perte de temps et d'énergie: vous parliez de Grenelle de l'Environnement, puis ... de Conférence environnementale ?

    Pire encore, derrière les néons des restaurants, les petites boutiques bruyantes et les tables accueillantes des cafés de la rue de Belleville, où les bobos s'efforcent de retrouver le Paris rêvé de Mistinguett et de Ménilmuche, l'image d'Epinal d'un quartier multiculturel et ouvert commence à se fissurer. Et, quand la nuit tombe sur le Belleville des ruelles et des places désertes, la tension monte brusquement.

    Belleville de haut en bas, de bas en haut, sans dessus dessous … ne serait-il pas en train d'aborder la culbute fatale ?


    >> Dans la jungle de Belleville.

    >> Belleville de la déliquescence à la délinquance.

    >> La rénovation du Bas-Belleville.

    >> La "Bellevilleuse" se recentre sur le quartier de Belleville …

     

     


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    La rue Oberkampf est une rue-faubourg de l’Est parisien, c'est-à-dire une voie qui va du centre vers l'une des portes de la ville. Autrefois simple rue commerçante, la rue Oberkampf est devenue - dans les années 1990 - un haut lieu de la "branchitude" parisienne.

    L'artère a connu un grand chambardement à la fois dans la typologie des lieux et dans la sociologie des gens habitant ou fréquentant le quartier. De nombreux cafés et restaurants, des bars, des boîtes de nuit et des salles de concert ont été ouverts dans cette rue, et … les anciens ateliers ont été reconvertis en galeries d’art ou en bureaux accueillant architectes, artistes ou designers.

    Au 109, on trouve le "Nouveau Casino", installé dans un ancien "rade" parisien, il propose du "concert-clubing", un concept qui fait recette dans le secteur. Temple du rock et antre de l'électro depuis son ouverture en 2001, le "Nouveau Casino" fait la part belle aux nouveautés, à la découverte, et aussi à la marginalité, qualité essentielle de ce terrain de jeux pour créatifs de toutes sortes … qu'est devenu le 11ème arrondissement.

    Sur le pignon ouest de l'établissement s'étalait, il y a encore peu, un immense panneau publicitaire. Au rythme des campagnes promotionnelles, ce sont les produits de beauté "Eclair de Clarins", les soutiens-gorge "Aubade" ou le saucisson "Cochonou" … qui s'affichaient ici. Bref, pas forcement de quoi plaire à la direction du "concert-clubing" mitoyen qui, un jour n'en pouvant plus … a adopté une attitude "ni pub, ni soumise" et a placardé son propre message … Enfin "propre" si l'on peut dire … car un grapheur a jugé utile de compléter le message par : "Oui, c'est vrai, on sent la mer … d'ici" !!!!


    >> Dans la "jungle" des panneaux publicitaires.

    >> Chez Justine. 

     

     


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  • A  Perpignan, hier …


    Comme chaque année à pareille époque, "VISA pour l'image" nous donne à voir le monde tel qu'il est aujourd'hui, avec ses conflits, ses crises, ses mœurs, sa misère … son humanisme aussi.

    Mais, à côté du photojournalisme, une nouvelle écriture photographique, le "web documentaire" a, depuis quelques années, été introduit, à Perpignan.
    Et dans ce nouveau genre, c'est un thème plus léger qui a été primé.

    "Défense d'afficher" a  en effet pour sujet l’art urbain et se vit comme un parcours sur les traces de graffeurs s’exprimant dans huit villes de la planète.

    Paris est l'une d'elles. Et ce n'est pas l'escale la moins originale avec, comme guide, Ludo qui se sert de la lumière des espaces publicitaires des abribus et des grandes enseignes pour détourner subtilement les marques et les transformer en plantes carnivores ou en aliens menaçants.
    A voir …


    >> "Défense d'afficher, ce que le street art raconte du monde".

    >> Le web documentaire, nouvelle écriture photographique.

    >> Visa pour l'image":déjà sur Parisperdu.

    >> L'art urbain, le street-art sur Parisperdu.



     


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