• En rouge et noir ...

     93 rue Jean-Pierre Timbaud - 75011 PARIS

     

    A quelques pas de l'agitation de la rue Oberkampf, je bute sur une sympathique terrasse extérieure. Les tables rouges "féroce" annoncent la couleur, c'est le  Cannibale Café !

     

      >> Le Cannibale Café , site web

     

     

     


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  • Mais comment encore aimer Paris ?

    Passage Lhomme_75011 Paris

     

    Il faut avoir aimé Paris et l'avoir quitté pour être déprimé et attristé en y revenant.

    Le point de départ du désamour de la capitale remonte à l'époque où les Halles ont été transférées hors de Paris et qu'alors on a détruit les pavillons Baltard.
    A partir de là, commence un Paris bobo, un Paris complètement chamboulé. Puis Paris est devenu sale, envahi d'oisifs et de mendiants. Un Paris couvert de tags, de graffs, de choses immondes, avec comme "clou du spectacle" les jardinières-urinoirs qu'a  récemment fait installer Madame Hidalgo. Alors là, je dis bravo, notre ville lumière est bien définitivement éteinte !

    Les très aisés, les très aidés, les héritiers, voilà désormais les parisiens. Ajoutons-y un petit peuple immigré qui sert de nounou ou de main d'œuvre de proximité ou bien qui se débrouille comme il peut.
    Pour les autres, simples travailleurs des classes moyennes, voire moyennes plus, c'est le 25 mètres carrés encore à quarante ans ou bien la banlieue avec son RER peu reluisant et ses pannes, ses retards pour un retour tardif à la maison. Mais bon, il y a ceux qui sont dans la bulle et ceux qui sont dehors.
    On a beau avoir aimé Paris, comment encore aimer cette ville quand elle vous rejette ?

     

    >> Les jardinières-urinoirs de Madame Hidalgo.

     

     

     

     


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  • Ce n'est pas trop tôt ….

    Nettoyage de la statue de la place de la République_ Paris 8 août 2016

    La statue de la Place de la République a fait peau neuve. Plus de fleurs, de bougies, de dessins, et surtout plus de tags … En une dizaine de jours, début août, les équipes de la Ville de Paris ont redonné toute sa splendeur au monument historique. Et ce n'est pas trop tôt …

    Car depuis plus d'un an, le socle, les bronzes et même la Marianne étaient tagués, gribouillés, bardés de dessins, d'autocollants, de slogans politiques et même d'insultes racistes et antisémites… Tout cet avilissement est en grande partie le résultat des débordements, en marge du mouvement Nuit Debout et de son squat de la place, mais aussi celui des manifestations contre la loi Travail… Car ce ne sont pas les hommages aux victimes des attentats qui ont couvert le piédestal de tags et autres slogans, ce sont bien les manifestants autogérés, anars et autres gauchisants qui ont défiguré ce qui devrait pourtant être leur symbole...

    Après ce grand nettoyage, il n’est  pas question d’ôter le caractère mémoriel de la statue, bien au contraire, nous pourrons toujours rendre hommage aux victimes à cet endroit comme au pied de l’arbre du souvenir qui a été planté, un an après les attentats de janvier 2015, sur cette même place. Mais il fallait que la statue soit propre car c’est la volonté d'une très large majorité de parisiens.

    Marianne devait retrouver sa qualité première: "Liberté, Egalité, Fraternité" et aussi "Pax" sont les seuls mots qui doivent être inscrits à cet endroit. Les tags n'ont rien à faire ici et désormais des agents seront là pour surveiller le monument et mettre des amendes à ceux qui dégradent notre patrimoine, et là aussi, ce n'est pas trop tôt ….

     

     

    >> Voir aussi : République, "the place to be…"

     

     


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  • Ils ne savaient pas pourquoi ils l’aimaient leur quartier … 
    20, rue de Crussol Paris 11ème (juin 2015)

     

    Ici, dans les années 70, rue de Crussol ou rue du Grand Prieuré, non loin du marché Popincourt et à deux pas de République, c'est encore comme un coin de province endormi.

    Il fait gris sur le boulevard Voltaire et il commence à pleuvoir. Au métro Oberkampf se dégage l’odeur indéfinissable du pavé brillant sous la pluie.

    Chez Marinette, un bar sans prétention, les clients se connaissent tous un peu. Au petit matin, sous le regard déjà vif de la patronne, les tuyaux chromés de la grosse machine à expresso crachent le café brûlant aux lève-tôt du boulot. Et parfois, le calva est caché dans la tasse chaude… Un peu avant treize heures, les artisans, les commerçants, les filles du salon de coiffure, les jeunes "arpètes" provinciaux hébergés dans les meublés du quartier … tous viennent ici manger les œufs durs-salade et le hachis Parmentier de Marinette.

    A la fin du repas, les rires débordent dans la petite rue … Ils ne savaient pas pourquoi ils l’aimaient leur quartier puisqu’ils n’avaient même pas fait philo …. On ne leur a rien demandé, ils n'ont rien vu venir mais maintenant, il a bien changé leur quartier. Désormais, de l'autre côté du carrefour, boulevard Voltaire, à la place du bar de Marinette, Planet Sushi étale ses scooters bleus et ses néons roses …

     

     

    >> Oberkamp est aujourd'hui le paradis des Cafés bobo …

     

     

     

     


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  • Rue du Dahomey … c'est pas bénin !

    "Produits d'Antant" une boutique liée à l'artisanat traditionnel du quartier, à l'angle de la rue du Dahomey et de la rue Saint-Bernard 75011 Paris (juin 2012)

    Le passé colonial de la France transpire encore dans le nom de certaines rues de Paris. Ainsi, au hasard des arrondissements, on trouve une rue, une place et aussi une impasse du Maroc. Puis l'Algérie a son boulevard et la Tunisie son avenue. Et pêle-mêle, on rencontre les rues du Congo, du Niger, du Gabon, du Sénégal, de Madagascar, de Pondichéry, du Cambodge, du Laos … J'en oublie sans doute … Et, si la rue d'Annam n'a pas été renommée rue du Viêt-Nam, on peut penser que Diên Biên Phu y est peut-être pour quelque chose !

    Mais que se passe-t-il dans le 11ème arrondissement avec la rue du Dahomey ? Celle-ci porte en effet depuis 1894 le nom de ce petit pays d'Afrique, alors colonie française. Mais le Dahomey devient indépendant en 1960 et prend alors le nom de Bénin en 1975. Pourtant depuis cette date rien n'a changé, à Paris on ne connaît que le Dahomey  …

    Mais si finalement, quelque chose a bien changé rue du Dahomey car, située entre Bastille et Nation, elle se trouve en plein quartier du meuble, et aujourd'hui, avec la gentrification du secteur, architectes, photographes et artistes se sont installés à la place des menuisiers et des ébénistes qui peu à peu ont fermé boutique. Seul le magasin "Produits d'Antant"  témoigne encore de l'histoire de ce quartier populaire. Toujours ouvert, il prodigue à ses clients conseils et démonstrations sur place: un commerce à l'ancienne, loin des Castorama et autres Bricomarché. Et ça, rue du Dahomey, … c'est pas bénin !

     

    >> Liste des colonies française, sur Wikipédia.

     

     


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