• 96 rue Oberkampf - 75011 Paris

     

    Dans la journée, avec son décor dans le style "authen-toc", "Chez Justine" pourrait vaguement faire penser à une paisible auberge, non loin de la quasi-campagne du Père Lachaise. Mais lorsque commence la soirée, l'établissement prend un tout autre visage : la musique devient alors omniprésente, propulsée par 16 enceintes et pilotée par un DJ, fidèle à son poste ... tous les soirs.


    En fait, "Chez Justine" est un bar comme il en existe des dizaines dans ce quartier jeune, branché où vous avez l'embarras du choix entre les endroits surpeuplés, tendance artistes et bobos, les bars branchés techno ou jungle avec décor en matériaux de récup' et tout un panel d'établissements aux ambiances dites "lounge", … et j'en passe.

     

    Pour les riverains, dire qu'il y a des nuisances nocturnes à Oberkampf, est un doux euphémisme ! Ces riverains qui prétendent vouloir dormir la nuit, refuseraient donc le pittoresque parisien... ? 

     

    Pour vous faire un avis objectif, allez donc faire un tour, la nuit, dans le quartier Oberkampf.
    Tout d'abord, vous constatez que cette multitude de cafés sont si petits que la moitié des consommateurs sont sur le trottoir. Pire, à croire qu'il n'y a pas de toilettes dans ces établissements, tant il faut voir nos jeunes, accroupies pour les unes, debout pour les autres en train de se soulager entre les voitures  !!

    Et, que penser aussi de ces "binge drinking", ces bitures express parfois au bord du coma éthylique, qui sont couramment pratiquées ici ?
    Pas pittoresque non plus les altercations, les beugleries, les cris dans la nuit, … ?

     

    A croire que les riverains, qui de plus en plus s'associent pour se défendre, trouvent tout cela plus pathétique que pittoresque !

     

     

     

    >> Voir aussi "Paris by-night" ou Paris est-elle la capitale de l'ennui?

     

     

     

     


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  • L'image un peu leste et racoleuse de cette publicité, au métro Filles du Calvaire, semblerait-elle vouloir nous donner une indication sur les moeurs de ce quartier du 11ème arrondissement ?
    Les "filles du calvaire" ne seraient-elles pas des filles de joie qui, autrefois, écumaient le quartier ?

     Le prix Goncourt 1991, un roman de Pierre Combescot, intitulé "Les Filles-du-Calvaire" pourrait confirmer cette hypothèse. L'auteur nous narre - en effet - la vie de Madame Maud, derrière son comptoir du bistrot des Trapézistes, aux Filles-du-Calvaire. Autour d'elle, un petit monde interlope et coloré où se côtoient artistes du Cirque d'Hiver tout proche, souteneurs, prostitués des deux sexes ... Mille et une destinées emplissent ce livre baroque, dans le Paris de la première moitié du siècle dernier.

    Coluche, enfonce le clou avec un de ses mots d'esprit, dont il avait le secret : "On parle souvent du boulevard des Filles-du-Calvaire mais on ne  parle pas souvent du calvaire des filles du boulevard".

    Pourtant, la réalité est beaucoup moins romantique. Ici, rien à voir avec les filles de joie, et même bien au contraire ...
    Ce quartier, hébergeait le couvent de la congrégation des Filles du Calvaire qui lui donnera son nom ...


    >> La congrégation des Filles-du-Calvaire a son site web...

    >> Au métro "Filles du Calvaire"...

     


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  • 47 rue de la rue de la Roquette - Paris 11ème.

    Rue de la Roquette, on créa en 1911, une chapelle. Celle-ci sera agrandie entre 1926 et 1928, et prendra alors le statut d'église paroissiale du quartier Bastille. Cette construction - de piètre qualité et mal entretenue - était, dès les années 60, dans un tel état de délabrement, qu'elle fut alors fermée au public.

    Progressivement l'édifice tomba en ruine, mais au lieu de restaurer l'église de la rue de la Roquette, l'archevêché de Paris en ordonne sa destruction en 1992. La disparition d'un édifice religieux est toujours quelque chose de dérangeant ... C'est une partie de notre patrimoine mais aussi une partie de nos souvenirs qui disparaissent alors ...

    Sur le même site, sera finalement construite la "médiocre" Notre-Dame d'Espérance. Les architectes ont voulu faire le pari que la nouvelle église donne finalement l'impression d'avoir toujours été là.
    Ce pari était risqué et loin d'être gagné d'avance car en réalité, seules ... les deux cloches provenant de l'ancienne église ... ont toujours été là ...

    Bernanos ne disait-il pas: "L'espérance est un risque à courir"...


    >> Notre-Dame d'Espérance, vue générale.

    >>  Paris, d'église en église ...

    >> Et ... Notre-Dame des Champs... Elysées.  




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