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Par barreteau le 21 Octobre 2024 à 08:21
Place Dalida. 1 rue de l'Abreuvoir. 75018 Paris
A Montmartre, un buste - réalisé par le sculpteur français Aslan - rend hommage à la chanteuse Dalida. La sculpture, inaugurée en avril 1997 a été érigée sur une place qui a alors pris le nom de la chanteuse populaire. Et l'endroit est vite devenu un lieu de retrouvaille pour les nombreux admirateurs de Dalida.
Mais depuis sa mise en place, le buste de Dalida connait pas mal de vicissitudes.
Tout d'abord en 2010, on a tenté de le voler et si le système d’accroche a résisté, il a été fortement détérioré, aussi il a fallu des mois de restauration avant que la sculpture puisse enfin retrouver son support.
Puis en 2017, à la suite d’une manifestation, le buste est entièrement recouvert de graffitis et là encore la remise en état a pris du temps.Aujourd'hui on constate qu’une tradition quelque peu douteuse a progressivement usé les contours des seins de la sculpture : la patine du bronze a en effet disparu à ces endroits précis.
Mais pourquoi donc ? Parce qu'une croyance idiote dit qu’une caresse sur les seins de la sculpture de Dalida promettrait des années de bonheur et d'amour parfait !Désormais un bon nombre de riverains sont vigilants et mobilisés pour préserver la sculpture… mais compte tenu de la haute fréquentation touristique sur la butte Montmartre la tâche va être ardue.
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Par barreteau le 19 Janvier 2021 à 12:42
Rue Myrha, Paris 18ème (2016)
Dans le quartier de la Goutte d'Or, la rue Myrha reste associée au crack, à la pauvreté et aux prières de rue. Au premier coup d'œil, la rue Myrha ressemble à toutes les artères de la Goutte d'Or : c'est un patchwork de merceries, d'épiceries exotiques et de taxiphone, ces boutiques où l'on peut téléphoner et envoyer de l'argent à l'étranger pour quelques euros. Il y a aussi constamment dans la rue des vendeurs à la sauvette qui alpaguent les passants pour leur proposer des cigarettes de contrebande. Pire, dans l'immeuble vétuste du numéro 4, en septembre 2015, un incendie se déclare et fait périr huit personnes, dont deux jeunes enfants.
Mais au-delà de ce drame et des désordres qu'elle vit, au-delà des fantasmes qu'elle suscite, la rue Myrha connaît depuis quelques années une certaine gentrification. Ce quartier populaire séduit en effet de plus en plus de jeunes cadres en quête d'exotisme ou de "soi-disant" authenticité. Aussi depuis deux à trois ans, de nouveaux commerces s'ouvrent pour cette nouvelle population : cantine bio et végan, libraire/café/galerie et diverses boutiques qui proposent des produits "qu'on n'a pas déjà vus partout sur Instagram", car désormais : "Populaire is the new chic !" …
Au numéro 32 de la rue, un tout récent bâtiment de verre et de béton, s'est installé sur un ancien terrain vague, c'est le "360 Factory" un lieu bruyant combinant restaurant, studio d'enregistrement et salle de concert.
Mais ici comme un peu partout dans le Nord-Est parisien, une fois les immeubles haussmanniens rasés et remplacés par des gros blocs de béton, on s'est rendu compte que ces bâtiments, en plus de défigurer les quartiers, étaient beaucoup plus difficiles à gérer. Car cet habitat massif, très fermé devient une aubaine pour les dealers et les délinquants qui veulent se rendre invisibles aux yeux des forces de l'ordre.
Rénover un bâtiment ou un quartier ne règle donc pas les problèmes du crack ou de la délinquance, cela ne fait que les déplacer. Ainsi, à quelques mètres de la rue Myrha, rue Panama par exemple, c'est toujours l'enfer.Alors, la réhabilitation de la rue Myrha ne serait-elle qu'un mirage ? Bien sûr, cette voie est plus agréable qu'il y a vingt ans. Mais on ne peut juger de l'évolution d'une rue séparément de celles qui l'entourent : Myrha n'est pas le symbole d'un quartier qui s'améliore, mais d'un quartier où l'on se donne beaucoup de mal pour camoufler les problèmes plutôt que de les régler.
>> A lire : "Rue Jean-Pierre Timbaud : une vie de famille entre barbus et bobos" de Géraldine Smith.
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Par barreteau le 12 Juillet 2020 à 09:05
4, Boulevard de Rochechouart, 75018 Paris
On l'a appris récemment, les magasins Tati de Barbès vont fermer … définitivement.
A Barbès, Tati était là depuis 1948.Et, pendant 30 ans, entre les années 60 et les années 90, les magasins Tati étaient pleins à craquer, les clients s'y bousculaient à l'intérieur comme à l'extérieur …Les gens s'arrêtaient là, dans la rue, pour fouiller dans de grands bacs où étaient disposés des vêtements en vracC'étaient des magasins populaires qui pratiquaient des bas prix. Un vrai succès commercial. Et, la marque au logo en "imprimé Vichy" reflétait bien son identité : Tati, c'est Barbès.
Aussi, à Barbès, c'est donc un symbole du Paris populaire qui va disparaître.Pour certains, la fermeture de Tati signe l'arrêt de mort du Barbès populaire, un quartier déjà en pleine mutation.
>> Barbès sur Parisperdu:
° Monsieur Barbès et Madame de Rochechouart.
° Paris-Dakar.
° La Goutte d'or, Babel parisienne.
° Les nouveaux marchés de la misère.
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Par barreteau le 25 Mai 2020 à 10:14
Rue de l'Abreuvoir Paris 18ème (2012)
La "Maison Rose", située au numéro 2 de la rue de l’Abreuvoir et à l'angle de la de la rue des Saules, se repère tout de suite par sa couleur bien sûr mais aussi pas sa silhouette de petite maison de campagne qui tranche avec celle des hauts immeubles environnants. Durant de nombreuses années, le lieu fut fréquenté par les artistes de Montmartre et, dans les années 1900, Maurice Utrillo peint ici même un tableau qu'il intitule : “La Petite Maison Rose”.
Un peu plus bas dans la rue de l'Abreuvoir, au numéro 4, une plaque indique :" Ici vécu le Commandant Henry Lachouque, Historien de Napoléon et de la Grande Armé (1883 -1971)".
Puis au numéro 6 on trouve aussi une autre maison rose.
Et, si l'on descend jusqu'à la rue Lepic, le Café des deux Moulins, où Amélie Poulain était serveuse, a depuis la sortie du film, changé plusieurs fois de propriétaires, et sa façade a été repeinte … en rose !Décidément, Montmartre, le rose te va si bien …
>> La Maison rose déjà sur Parisperdu.
>> Le fabuleux destin des commerces de Montmartre.
>> Maurice Utrillo : “La Petite Maison Rose”.
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Par barreteau le 8 Avril 2020 à 11:46
Le Moulin de la Galette vu du 106 Rue Lepic, Paris 18ème
Des 14 moulins qui existaient sur la butte Montmartre jusqu’au 19ème siècle, le Moulin de la Galette est le seul qui reste et il serait encore en état de marche, même s'il ne produit plus de farine depuis1834.
Visible à l'angle de la rue Lepic et de la rue Girardon, il fut jadis une célèbre guinguette immortalisée par de nombreux peintres qui fréquentaient Montmartre : Renoir, Picasso, Toulouse Lautrec, Van Gogh…
Aujourd'hui, il se trouve à l'intérieur d'une résidence privée et n'est donc plus accessible au public. Dans l'enceinte de cette résidence qui comprend la partie sud de l'impasse des Deux-Frères, se trouve également la mire du Nord, appelée aussi obélisque ou pyramide de Cassini, un monument servant de point de repère pour le tracé de la « méridienne » à partir de l'Observatoire de Paris.
Une inscription sur le socle du monument de Cassini précise :
"L'an MDCCXXXVI cet obélisque a été élevé par ordre du Roy pour servir d'alignement à la méridienne de Paris du côté nord. Son axe est à 2 931 toises 2 pieds de la face méridionale de l'Observatoire."
Dans le système de triangulation autour de Paris, outre la mire du Nord, les autres références étaient la tour de Montlhéry au sud, le clocher de Brie-Comte-Robert au sud-est, la tour de Montjoie et le clocher de Saint-Martin-du-Tertre au nord.
Vous voyez que le Moulin de la Galette n'est pas près de perdre le Nord … !
>> Le moulin de la Galette vers 1910 © Albert Harlingue/Roger-Viollet.
>> La mire du Nord.
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