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Le fabuleux destin des commerces de Montmartre (2/2)
Au Café des deux Moulins, 15 Rue Lepic, 75018 Paris
Un peu plus bas que le Marché de la Butte, rue Lepic, le Café des deux Moulins, où Amélie était serveuse, ne désemplit pas non plus. Depuis la sortie du film, le bistrot a changé plusieurs fois de propriétaires, sa façade a été repeinte en rose, le tabac supprimé, mais le décor intérieur style "années cinquante" est resté inchangé.
Si quelques habitués continuent à venir prendre le matin leur café et lire leur journal sur le zinc, ce sont surtout les touristes qui peuplent la salle. Pourtant, une clientèle "plus française" serait souhaitable pour justement "garder l’esprit du film".
Mais les touristes continuent à affluer de partout, d’Europe, des États-Unis, d’Amérique latine… Et aussi, de plus en plus, d’Asie : Chine, Taïwan et surtout Japon. Parfois, ils entrent juste pour prendre des photos, mais la plupart s’assoient pour commander la "crème brûlée" dont Amélie aimait faire craquer la croûte. Aujourd'hui, elle est servie comme dans le film dans un petit plat ovale. L’hiver il peut s'en vendre entre 200 et 250 par jour !
Les Japonais, sont les premiers fans du film. Ils réservent, par agences, des tables entières. Et leurs réactions sont impressionnantes ! Ils arrivent ébahis, poussent des petits cris, prennent des photos de leurs crèmes brûlées qu’ils tapotent avec leur petite cuillère, avec une jouissance étonnante. On sent que ce film leur procure une grande émotion. Paris est toujours pour eux la ville des amoureux.
Aujourd'hui, le cœur de Montmartre bat toujours au rythme de sa petite fée. Si on ne demande plus tous les dix mètres aux habitants du quartier où se situent l’épicerie et le café d’Amélie, c’est parce qu’ils figurent désormais dans tous les guides. Il existe même une application pour smartphone : "Le Montmartre d’Amélie Poulain".
Depuis toujours, la butte Montmartre a été le lieu de tournages de nombreux films, de Truffaut à Woody Allen, mais aucun n’a fait porter à ce point le regard du monde entier sur elle. Et aucun n’a réussi une telle alchimie entre son héroïne et son décor.
Le film de Jeunet nous livre une vision de Montmartre largement mythifiée, mais dont on trouve encore des éléments : les vieux Montmartrois cultivent cet "esprit de village", les jeunes "bobos" qui s’y installent aussi. Et si des hordes de Parisiens et de touristes, se sont précipitées dès la sortie du film à l’épicerie Collignon et au Café des deux Moulins, c’est pour retrouver les traces encore présentes, de ce Paris dont ils rêvaient. Et qu’ils recherchent encore…
>> Où l'on retrouve Amélie Poulain.
>> Le fabuleux destin des commerces de Montmartre (1/2)
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Commentaires
Rue Lepic. Amelie ....