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Habiter l'inhabitable.
Ménilmontant, ilot n°11, rue des Amandiers. (1958)
Pendant des années, dans la décade 1990-2000, j'ai arpenté les passages, les cours, monté des escaliers branlants d'immeubles vétustes ou d'habitats bricolés aux murs crasseux, aux planchers déglingués. J'ai vu les fenêtres bouchées au carton pour isoler un peu, les branchements électriques dangereux, … l'entassement des choses et des gens. Il ne s'agissait que de non-habitations où l'on rencontre toutes formes de délabrement, de non respect des normes de sécurité, de dangers …
Cette situation nous vient de loin, du siècle dernier. Alors l'éradication de cette indignité, de cette misère de l'habitat insalubre, a commencé par la démolition pure et simple. Et les rénovations de l'après-guerre vont se faire à coups de grandes barres, dans les quartiers populaires de l'Est de la capitale.
Au XIXe siècle, la ville ancienne avec ses petites rues, est supposée incompatible avec la salubrité. Avec ses ilots infestés par la tuberculose, elle était perçue comme une forme mortifère. Il va falloir une révolution mentale pour que cette contradiction disparaisse. Et au final, elle est maintenant considérée comme une chose précieuse qu'il convient de conserver le plus possible.
Peut-être a-t-on enfin trouvé la méthode car aujourd'hui, réparer l'insalubre, c'est digne.
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>> Les marchands de sommeil sur Parisperdu.
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