• Château Rouge : le marché à l'africaine.

    Boutiques d'alimentation africaine : Rue Dejean, Rue de Panama, Rue Doudeauville Paris 18ème arrondissement_ Photos © : Boui-boui


    C'est une balade ensoleillée à laquelle je vous convie dans le quartier de Château-Rouge, un périmètre délimité par le boulevard Barbès, les rues Doudeauville, Léon et Myrha.

    C'est un "quartier chaud" au sens où on l'entend généralement, mais cela ne doit pas vous arrêter, nous ne sommes tout de même pas dans une "No go zone".

    Et très vite vous vous trouvez immergé dans un environnement digne des marchés à l'africaine, un peu comme si vous étiez au marché Tilène à Dakar ou au Grand Marché de Bamako au Mali.

    Il est bien connu que la visite des marchés est sans doute le meilleur moyen de s’imprégner de l’ambiance d’une ville … même si cette ville est Paris !

    C’est donc là, dans ce secteur du 18ème arrondissement, que vous trouverez le plus grand nombre d’épiceries vendant la quasi-totalité des produits alimentaires du continent africain.

    Si vous êtes en quête de bananes plantain, de patates douces, de gombos, de manioc, de piment, de fruits tropicaux et d’épices, vous trouverez tout cela et bien d'autres produits encore moins courants,  dans la Rue Dejean où le marché est considéré comme le "Rungis des produits africains".

    Pour le poisson, qu'il soit frais, congelé, fumé, salé ou séché … c'est dans les rues des Poissonniers (bien sûr !) qu'il vous faudra aller. Et pour les bouchers, c'est rue Poulet (évidemment !).

    Tous vos sens seront vivement sollicités : la couleur des fruits exotiques, les odeurs des épices, les bruits de la rue avec le mélange des paroles en Wolof, en Lingala et dans une moindre mesure … en français.

    Si tout cela vous a aiguisé l'appétit, pas de problème vous avez tout sur place avec une pléthore de restaurants proposant des plats plus dépaysant les uns que les autres.

    Vous pourrez déguster les délicieux mafé, thieboudieun, tchou ou autres allocos accompagnés d'un jus de bouye par exemple. Vous ne visualisez pas du tout ces plats, peu importe il suffit de vous installer dans l'un des nombreux restaurants de ce quartier et vous vous retrouvez vite dans un environnement quasi familial et très chaleureux où les échanges vont bon train, sans préalable, ni présentation … et toujours avec les grands sourires propres à la gente africaine. Bienvenue à Château Rouge, "Welcome in Africa" !

     

    >> En savoir plus avec Boui-Boui ...

    >> Déjà sur Parisperdu / Château Rouge.

     


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  • Le bistrot le plus cinématographique de Paris.

    Bistrot La Renaissance 112, rue Championnet 75018


    Depuis sa création en 1903 le Bistrot La Renaissance a bien vieilli : murs jaunis et patinés par la fumée de cigarettes, peintures craquelées, vitres embuées… Il sent bon les années 30, avec son style Art Déco, ses colonnades baroques et ses fresques de paysages.

    Pas étonnant donc, qu’il ait tapé dans l’œil des plus grands cinéastes pour servir de décor à plus d’une vingtaine de films.
    Claude Zidi (Les Ripoux), Quentin Tarantino (Inglorious Basterds) y ont posé leur caméra, tout comme Michel Deville en 1974 pour "le Mouton Enragé", ou Claude Chabrol pour "le Sang des Autres" en 1984. Claude Miller, Alexandre Jardin, Pierre Salvadori… s’ajoutent notamment à la liste des réalisateurs ayant retenu ce bistrot comme cadre pour des scènes de leurs films.
    Evidemment, les plus grands acteurs de cinéma ont du coup poussé les portes de La Renaissance : Romy Schneider, Jean-Louis Trintignant, Jane Birkin, Jean-Pierre Cassel, Philippe Noiret, Sophie Marceau, Daniel Auteuil …

    Pourtant aujourd'hui c’est une brasserie plutôt discrète et pas grand monde n’est au courant de ses aventures cinématographiques. Le secret est bien gardé derrière les rideaux en dentelle, qui furent d’ailleurs posés pour Inglorious Basterds et qui, depuis, sont restés (rappelez-vous cette fameuse scène où Mélanie Laurent se fait séduire par Daniel Bruhl).
    Ici, on reçoit une clientèle de quartier, et on essaye de conserver le côté "frenchy". Vous pourrez donc y déguster les œufs à la coque, les entrecôtes ou la côte de cochon, mais aussi le bœuf bourguignon et la blanquette maison… et çà, c'est pas du cinéma !

     

    >> Les bistrots de Parisperdu.

    >> Il y a bistrots et bistrots ...

     


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  •  Une auberge "éco-éco" à La Chapelle …

    Auberge de jeunesse Paris-Yves Robert au 20, esplanade Nathalie Sarraute, Paris 18ème

     

    Dormir "éco-éco" c'est à dire "éco...logique" et "éco...nomique" à Paris c’est possible à la Halle Pajol, dans le quartier populaire de la Chapelle.
     
    Construite en 1926, la Halle faisait partie des "Messageries de l’Est". Elle comprenait alors à la fois des hangars, un centre de tri postal et des bureaux de douane.

    Après rénovation, cette splendide structure d’acier abrite, depuis 2013, une Auberge de Jeunesse de 330 lits, répartis pour l’essentiel en chambres collectives pour 3 ou 6 personnes. Des chambres sobres mais lumineuses et l’ambiance y est à la fois studieuse et joyeuse.
    Et comme la jeunesse est évidemment une question d’état d’esprit, il n’y a pas de limite d’âge pour profiter de ce bel endroit.

    Ecologique ? Oui car avec un toit qui supporte 3 500 m2 de panneaux solaires photovoltaïques, une ossature en pin, une isolation à base de chanvre et un puits canadien pour le rafraîchissement des pièces, l’auberge est ainsi un bâtiment à énergie positive.

    Economique ? Oui également car la nuit avec petit déj' est facturée 27,60 € …
    A l'Auberge de La Chapelle Paris-Yves Robert, la proposition est donc bien " éco-éco" : économique et écologique !


    >> Site officiel de l'Auberge de Jeunesse.

     >> Voir aussi sur Parisperdu : l'Auberge de la rue de Vitruve.

    >> Il y a 10 ans, la ZAC Pajol sur Parisperdu.
     



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    Le recyclage des friches parisiennes (10/13) : L'Atelier des lumières.

    38, rue Saint-Maur _ Paris 11ème


    Depuis avril de cette année, l'ancienne fonderie Plichon a été transformée en un espace de 3 300 m2, dédié à la projection d'œuvres d'art, c'est l'Atelier des Lumières.

    Revenons un peu sur l'histoire de ce lieu : en 1835 par les frères Plichon créent, au 38 de la rue Saint-Maur, la fonderie du Chemin-Vert. Pendant une centaine d’années, 4 générations de Plichon vont se succéder dans la fonderie.
    Mais la crise internationale de 1929 précipite la fin de l’affaire, et en 1935, la société est dissoute et le terrain et les immeubles sont vendus à la famille Martin, les actuels propriétaires. 

    Pendant 65 ans, l'ancienne fonderie abrite une entreprise spécialisée dans la fabrication et la vente de machines-outils. Mais en 2000 l’entreprise déménage  dans la Seine et  Marne et le rideau se
    ferme définitivement sur les activités industrielles du 38 rue Saint-Maur.

    En 2013, Bruno Monnier, Président de Culturespaces, découvre l’ancienne fonderie inoccupée. Après avoir développé les "Carrières de Lumières" aux Baux-de-Provence, il a l’idée de créer à Paris un centre d’art numérique. La famille Martin, séduite par ce projet, accepte de lui louer la grande halle et ses annexes.
    Quatre ans plus tard, après d’importants travaux, l’Atelier des Lumières ouvre ses portes au public avec la grande exposition d'inauguration : "Gustav Klimt"
    L'expo "Klimt" une féerie numérique, véritable expérience en immersion totale, fermera ses portes le 6 janvier 2019 …


    >> L'Atelier des Lumières.

    >> L'expo "Klimt" véritable féerie numérique en immersion totale.

    >> En 2000 l’entreprise Martin déménage et le rideau est définitivement fermé.

     

     


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  •  Le recyclage des friches parisiennes (9/13) : L'Aérosol.

    L'Aérosol 54, rue de l'Évangile (Paris 18ème).

     

    Au 54 rue de l’Évangile, dans le 18ème, c'est dans d'anciens locaux de la SNCF que s'est installé, pour seulement 6 mois, L'Aérosol. On devine qu'avec un tel nom le lieu a quelque chose à voir avec le "street art". En effet l'adresse est désormais devenue l'un des spots majeurs de l’art urbain dans la capitale.
    L'Aérosol possède en tout premier lieu, un musée de l'art urbain avec plus de 200 œuvres présentées. Et, sur des murs d'expression libre, les graffeurs mais aussi tous les visiteurs peuvent "bomber" à loisir car les bombes de peinture sont vendues sur place (3,40€ le contenant de 400 ml). Vous trouverez aussi à L'Aérosol un espace bar-petite restauration et une piste de roller et de skate.

    Mais, on l'a compris, il s'agit d'une occupation temporaire dans l'attente de la transformation de ce quartier situé entre la Chapelle et Rosa Parks. Aussi très prochainement les graffeurs devront ranger leurs bombes car l'Aérosol fermera définitivement ces portes dès le 21 Octobre 2018.

    Alors courrez vite rue de l'Évangile avant la fin de ce mois, vous ne serez pas déçu …


    >> L'Aérosol, Site officiel.

    >> Graff en cours, à l'Aérosol.

    >> La rue de l'Évangile déjà sur Parisperdu : 12 billets !

    >> Le recyclage des friches parisiennes (8/13) : La Gare.

     

     


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