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Lily Franey, amie humaniste de Willy (1) : sous les jupes des femmes.
© Lily Franey : "Cité du Val de Marne" (1991), sur le thème du poème "Tout dire" de Paul Eluard.
© Willy Ronis : "Place Vendôme - Paris, 1947".J'ai fait récemment la connaissance de la photographe Lily Franey via l'Agence Gamma-Rapho qui gère ses droits. C'est ainsi que j'ai acquis l'autorisation de la publication du portrait de Willy Ronis qui figure sur un récent billet de Parisperdu, une photo prise par Lily Franey en 1993.
Lily Franey est née à Paris en 1947. Issue du monde ouvrier, elle travaille en usine dès l’âge de 14 ans. A partir de 1980, elle s’oriente vers la photographie. Mariée, mère de deux enfants, elle part pendant trois ans au Maroc avec sa famille. Elle y réalise ses premiers reportages qui seront publiés dans la presse. Puis, bien d'autres suivront : Au Nicaragua, elle photographie les Indiens Miskitos, au Mexique elle s’intéresse au sort des réfugiés du Guatemala, en Éthiopie et au Soudan, elle témoigne de la famine de l’hiver 1985. Elle parcourt ainsi l’Afrique de l’Ouest, le Vietnam, Madagascar, le Laos, l’Afrique du Sud, le Kurdistan et le Liban.
Son travail s’inscrit dans la démarche des photographes humanistes. Ses interventions constantes dans le monde du travail l’amènent à participer en 1991 à une grande exposition sur la vie des machinistes de la RATP, parrainée par Robert Doisneau. Les problèmes sociaux, plus précisément ceux de la vie des femmes, de la jeunesse et du monde de l’enfance sont au cœur du travail de Lily Franey qui se veut témoin de son époque. Elle s’intéresse également à la ruralité et a réalisé une enquête photographique sur la transmission de la mémoire et les relations entre générations dans les villages du Livradois en Auvergne.
J'ai choisi ici une photo, sans doute un peu atypique du travail de Lily Franey mais pour moi, à la vue de cette photo, cela a été comme une évidence : j'ai instantanément revu une photo de Willy Ronis : "Place Vendôme - Paris, 1947".
Je suis certain que Lily ne m'en voudra pas d'avoir un peu occulté son combat qui souvent est au cœur de son travail photographique. Mais comme Willy était son ami, il est juste qu'elle se retrouve maintenant ici, en sa compagnie.>> Lily Franey, site officiel.
>> Les photographes humanistes sur Parisperdu.
« Les conseils de Willy Ronis aux photographes.Lily Franey, amie humaniste de Willy (2) : "Les cueilleuses ". »
Tags : photographes, humaniste
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Commentaires
Merci beaucoup Pierre pour ce billet sur mon travail photographique. Willy était mon ami, je suis très honorée d'être représentée à ses côtés.