• Main basse sur la ville.

    1 rue de Thionville Paris 19ème (juin 1997) 

    Paris, 1997, loin des constructions nouvelles, c'est un morceau du Paris ancien que l'on découvre ici. Intact.
    Mais pour combien de temps encore ?

    Car il faut bien dire que les quartiers populaires de Paris sont l’objet de toutes les convoitises, celles des promoteurs immobiliers bien sûr, mais aussi celles de projets publics d’urbanisme et enfin celles de démarches individuelles visant à satisfaire l'accès à la propriété de la classe "moyenne-sup", que d'aucuns nommeront "bobos".
    C'est donc au nom de la “mixité sociale” que les pauvres sont virés des quartiers populaires.

    Cette gentrification est-elle un projet politique ou un processus social naturel et inéluctable ?
    Sommes-nous nous-mêmes les acteurs de cette gentrification ?

    A Paris, depuis une vingtaine d'années, l’espace urbain est profondément remodelé. Ces transformations sont dictées par des aspects sécuritaires (fermetures d'impasses dans le 19ème), par la "dysneylandisation" de certains secteurs (Cour Saint Emilion dans le 12ème), par le "bétonnage" et la "goudronnification" de zones entières (Avenue de France, toujours dans le 12ème).

    Il serait temps de commencer à réfléchir comment le citadin ordinaire peut se réapproprier l’espace urbain ?


    >> Toujours le 1 rue de Thionville, mais en juin 2012

    >> Déjà sur Parisperdu : " Quelque part quelqu'un".


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  • Commentaires

    2
    richard Malvy
    Mardi 4 Février 2014 à 03:42
    angle?
    @ Corentin Lorsque l'on efface la mémoire, on en atrophie le présent, faisant de celui qui le vit, un orphelin apatride sans repère, qui ne fait que tourner en rond, dans l'incapacité d'en relever la cause alors qu'il en est lui même une conséquence... Troquer un regard chargé d'histoire, contre un neuf, un clinquant, qui n'aurait rien à conter, ni rien à transmettre, est une atteinte mortifère aux valeurs patrimoniales, développées et préservées jalousement par nos aïeux bâtisseurs. Il ne peut exister d'autre(s) "angle(s)" que celui dont le passé fait rayonner le présent pour un meilleur avenir; -transmettre le relais d'une maîtrise, d'une identité, en l'affinant si nécessaire, à chaque génération, et faire le pont entre ce qu'il fut (le relais) et ce qu'il sera, loin de l'esprit destructeur omniprésent du progressisme pervers et fascisant qui ne façonne que de vils individus orgueilleux évidés de toute mémoire, où il n'est plus question de "lavage de cerveau" mais de délavage, n'obéissants qu'à l'obsession furieusement bigotte de la consommation de "foi" compulsive. RM.
    1
    Corentin Houchez
    Vendredi 24 Janvier 2014 à 10:21
    Incroyable
    J'ai habité tout près d'ici, et c'est vrai qu'aujourd'hui je ne reconnais plus rien. Tout a changé, en bien ... ? en mal ... ? Tout dépend de l'angle où on se place.
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