• " On dirait le Sud ... "


    Laverie Teinturerie Pujol - octobre 1995

    Nous sommes rue Villiers de l'Isle Adam, dans un environnement urbain sans grand charme, cernés de toute part par des immeubles de standing moyen. Mais lorsque l'on arrive devant le numéro 38, instantanément on se sent plus léger, car là, on peut se croire face à un petit commerce de province. Les jours d'été, avec le soleil dans la vitrine, on se croirait ... dans le Sud. Et cette impression se trouve confortée lorsque l'on découvre le nom du propriétaire sur le fronton de la boutique: PUJOL !

    La "Laverie Teinturerie" Pujol travaillait à l'ancienne, avec des techniques aujourd'hui définitivement perdues : marquage des pièces à l'encre de chine, détachage personnalisé, repassage au fer plat, empesage des cols et application d'une touche d'eau de lavande sur "le blanc" ... Ici, on était à mille lieues des pressings automatisés.

    Il y a encore peu, dans ce coin du 20ème arrondissement, la maison Pujol  faisait de la résistance face aux nouveaux pressings : les "5 à Sec", les "Clean City" ou les "Euro Pressing". Mais chez ceux-là, aucun conseil de nettoyage, aucune convivialité : vous dialoguez uniquement avec l'automate de manutention de vos vêtements ... sans parler des résultats qui sont bien en deçà de ceux que vous fournissait Madame Pujol.

    Pourtant, face au raz de marée des pressings franchisés, les Pujol ont dû fermer boutique, ... on appelle cela la nouvelle économie ou encore ... le nivellement par le bas.


    >> Pressing: les réseaux franchisés étendent leur implantation.  

     

     

     

     

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  • Commentaires

    3
    Romain
    Lundi 20 Octobre 2008 à 09:07
    Plus de traces ...
    Je suis repassé dans le quartier après avoir lu votre post, plus aucune trace de la blanchisserie, elle a été lessivée ! Maintenant que des immeubles bien propres sur eux; Sans aucun interet pour les flaneurs des rues de Paris que nous sommes, vous et moi.
    2
    Patrick J.
    Vendredi 3 Octobre 2008 à 11:51
    linge sale
    Ces commerçants-là faisait du bel ouvrage, depuis leur disparisition je suis bien obligé, comme tout le monde, d'aller dans les 5 à sec. Mais là, vous ne pouvez leur confier que du linge propre ! Pour le sale, ils vous le rendront dans le même état ... Bonjour le progrès. Merci pour votre blog toujours passionnant.
    1
    Marco
    Mercredi 1er Octobre 2008 à 12:22
    Révélateur
    Oui, bien révélateur d'un temps où l'épidémie de mondialisation n'avait pas encore sévit !
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