• Photographes Humanistes (11/13) : Éric Schwab

    Photographes Humanistes (11/13) : Éric Schwab

    Rue de Réaumur, 1943_ Éric Schwab © Getty Images

     

    Né en septembre 1910 à Hambourg d’un père français et d’une mère juive allemande, Éric Schwab arrive à Paris au début des années 1930. Il fait ses débuts comme photographe de mode et de plateaux de cinéma. Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, il est mobilisé dans le nord de la France. On connaît peu de détails sur cette partie de sa vie. Mais on sait qu’il revient dans la région parisienne et qu'à partir de septembre 1944 Schwab travaille pour l’AFP comme correspondant de guerre et suit la progression des troupes alliées.

    Sa rencontre avec Meyer Levin début 1945 est un moment fort. C’est le début d’une grande amitié et d’un périple qui va les conduire vers la découverte de l’univers concentrationnaire à bord de leur jeep « Spirit of Alpena ». Durant toute l'année 45, ils visitent les camps de Buchenwald, Dachau, Leipzig-Thekla et Terezin.

    A Terezin, dans les baraquements, il trouve une petite femme, âgée de 56 ans, qui a échappé à la mort et s’occupe des enfants survivants. C'est un moment d’intense émotion car il vient de retrouver sa mère …

    En une vingtaine de photos, certaines à la limite de l’insupportable, Schwab nous décrit toute l’horreur des camps d’extermination nazis. Il photographie l’inhumain perpétré par la barbarie et porte l'horreur des camps à la une des journaux.

    Mais Éric Schwab n’a pas connu immédiatement la notoriété d’autres photographes qui ont documenté la libération des camps car la plupart de ses photos sont publiées non signées.

    Il faudra attendre plusieurs années pour que soient reconnus les talents de Schwab, notamment la qualité de ses cadrages, la force de ses portraits. Ses photos deviennent alors des icônes d’une terrible période de l’humanité.

    Après la guerre, Éric Schwab quitte la France et s’établit à New York en 1946. Pendant quelques années, il continue à collaborer à l’AFP, sur des sujets plus légers. Passionné de jazz, il documente les rues de Broadway, les clubs de jazz d’Harlem, les bains de mer à Coney Island.

    Éric Schwab quitte l’AFP au début des années cinquante. Il travaille ensuite dans divers organismes des Nations Unies à New York et Genève, notamment à l’Organisation Mondiale de la Santé. Il voyage et s’intéresse particulièrement au sort des réfugiés. Une de ses photos intitulée « réfugiés au Pendjab » prise en Inde en 1951 sera sélectionnée pour la mythique exposition photo The Family of Man en 1955 à New York.

    Il n’a semble-t-il pas laissé de récit sur la découverte des camps et ses retrouvailles avec sa mère, décédée en 1962.
    Éric Schwab est mort en 1977 à l’âge de 67 ans.

     

     

    >> Éric Schwab, un photographe humaniste qui a photographié l’inhumain.

    >> Photographes Humanistes (10/13) : Léon Herschtritt

     

     

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