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Sans Willy Ronis, une partie du monde nous serait inconnue*
Les marchandes de frites, Rue Rambuteau - Paris, 1946©Willy Ronis
Willy Ronis nous a quitté le 11 septembre 2009. Décidément les 11 septembre n'apportent rien de bon … A quelques mois près il aurait atteint sa 100ème année aussi on peut dire qu'il aura jeté son regard sur la totalité du 20ème siècle !
Soucieux de transmettre son témoignage aux générations futures, il avait par deux fois légué à l'Etat français l'ensemble de son œuvre, en 1983 et 1989, et aujourd'hui plusieurs milliers de ses images sont conservées à la Médiathèque du Patrimoine.
Mais au-delà de ces legs, Willy Ronis a aussi laissé à son petit-fils Stéphane Kovalsky, 6000 clichés provenant de son fond privé et, le 13 décembre 2016, ARTCURIAL organisait la vente d'une partie de cette succession avec 164 œuvres proposées aux enchères.
Les résultats sont éloquents puisque que de nombreux clichés ont largement dépassés les estimations. Ainsi pour le lot 107, le célébrissime "Petit Parisien" courant une baguette sous le bras, la fourchette d'estimation était de 8.000 - 10.000 € mais il a été vendu 19.500 €. Une autre icône, le "Nu provençal" a atteint 15.000 euros et beaucoup d'autres tirages estimés entre 1.500 et 3.000 euros ont trouvé preneur à quasiment le double de ces montants.Bien sûr, tous ces clichés portent un cachet indiquant leur provenance de l'atelier de Willy Ronis et de la collection de Stéphane Kovalsky, certifiant ainsi l'authenticité de l'œuvre.
On peut espérer que cette vente assainisse un marché pollué, après le décès de Ronis, par de nombreux tirages "sauvages".
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*: citation de Didier Daeninckx>> Catalogue ARTCURIAL de Succession Willy Ronis /Collection Stéphane Kovalsky.
Tags : willy ronis, photographes, humaniste
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