• Willy Ronis et les peintres flamands. (3/3)

    Willy Ronis et les peintres flamands. (3/3)Willy Ronis et les peintres flamands. (3/3)

    "La danse de la mariée en plein air"                                               "Fête provençale La Crémade Vaucluse",
    Pieter Brueghel l'ancien (vers 1566)
                                                   1964 ©Willy Ronis

     

    Ronis, très tôt nourri par les peintres flamands, a alors son style  en place : des noir et blanc à la lumière travaillée, une composition rigoureuse héritée de cette école flamande des XVIe-XVIIe siècles. Dès ses premiers clichés dans les années 1920 Ronis s’inspire de ces compositions, en particulier celles de Brueghel l'Ancien, qui va grandement déterminer la disposition de ses personnages dans le cadre.

    D'ailleurs, en 1967, il dit : "Mes photographies réussies de scènes à épisodes multiples font penser, toutes proportions gardées, à ces tableaux de Brueghel dont on éprouve une si grande joie à explorer les différentes parties. Chacune de ces parties est un petit tableau, et pourtant chacun concourt merveilleusement à la composition générale. Même si certains peuvent trouver ridicule de faire un parallèle entre une œuvre de Brueghel et une photo de reportage".

    Sa passion pour la peinture et le dessin se lit dans ses photos qui ont souvent des compositions picturales avec ses cadrages très recherchés. Formé « au goût de la composition », pour lui la photo est avant tout un équilibre. La composition est donc fondamentale, ainsi que l’équilibre des valeurs, des rapports entre ombres et lumières. L’importance des ombres dans ses images est primordiale : "Ce n’est pas la lumière qui m’a inspiré, c’est ce qu’elle éclaire" dit-il, aussi ses personnages émergent souvent du clair-obscur.

    Par ailleurs il est obsédé par le rythme ternaire et son écho dans le temps : le nombre "3"  pose sa composition et l’équilibre autour d’un pivot central et en écho, ces situations ternaires se répètent, photographiées de façon répétitive au cours des décennies, inconsciemment.

    Aussi contrairement à bien des photographes de son époque, Willy Ronis se dit artiste. "La photographie, je savais bien, moi, que je n'étais pas qu'un presse-bouton !"

    Jeune, Willy Ronis est passionné de musique et il aurait voulu en faire son métier.
    Faute d'avoir pu être compositeur de musique, il est compositeur d’images.



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