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Entre Ourcq et Crimée.
9 rue de l'Ourcq, côté cour … Paris 19ème (1999)
On se désole de la dégradation de ce quartier populaire autrefois peuplé de retraités et de familles modestes. Mais surtout, au pied de ces petits immeubles sans charme, on constate qu'ici, la politique de la ville n'a pas donné les résultats escomptés.
De manière très hypocrite tout le monde a dit, à partir de 2003, que la rénovation urbaine c’était génial, qu’on tenait là enfin un grand programme qui produirait des effets massifs sur le devenir des gens. En fait, on s’est occupé des murs, par la méthode quasi-généralisée de la destruction/reconstruction, mais on ne s'est pas occupé des gens.
Auparavant, les gens de ces quartiers vivaient dans un habitat quasi-insalubre mais ça se passait très bien, maintenant l'habitat a été amélioré et tout va mal ! Je reconnais que c’est un peu simpliste, mais c’est un fait. On a investi massivement sur la forme urbaine…mais parallèlement le fond, c'est-à-dire la condition socio-économique des gens s'est beaucoup dégradée.
Entre Ourcq et Crimée, les habitants sont désormais surtout des pauvres, des chômeurs, des jeunes à la dérive, des immigrés pas toujours en situation régulière … tous sont plus ou moins confrontés à la stigmatisation, à l’exclusion, à la discrimination, bref au rejet de notre société.
Ce ne sont pas seulement les murs qu'il aurait fallu rénover mais c'est aussi les trajectoires de vie de leurs habitants qu'il fallait améliorer. Mais pour cela, le politique n'a pas de réponse …
>> Au 9 rue de l'Ourcq, le coiffeur peigne la girafe !
Tags : démolition
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Commentaires
4Jean Paul MoriceDimanche 17 Mai 2015 à 10:053Veronique KingdomDimanche 17 Mai 2015 à 10:042Alexander Hoffmann-BDimanche 17 Mai 2015 à 10:031Brigitte Dezothez GiDimanche 17 Mai 2015 à 10:02
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Vive l'insalubrité, aucun véritable bonheur n'est possible dans un logement neuf.